Giovanni Croci
1732-1815
Il vit le jour le 30 octobre 1732 à Gaiche (Tavarnelle di Panicale, Pérouse, Italie centrale) de Giuseppe et Maria Antonia Giorgi, de bons parents chrétiens et paysans.
Sa première formation lui vint du curé voisin de Greppoleschieto ; il était constamment absorbé dans l’étude, même quand il gardait le troupeau.
Ses parents ne mirent aucun obstacle à sa vocation, au contraire ils s’en réjouirent beaucoup. Giovanni entra en 1751 au noviciat des Frères Mineurs franciscains de Cibottola, avec le nom de Leopoldo.
Après un noviciat exemplaire, il fit ses études à Norcia et fut ordonné prêtre en 1757.
D’abord professeur de philosophie et de théologie pendant trois ans, il eut la charge exclusive de la prédication, car c’était un excellent orateur. C’est ainsi qu’il devint l’apôtre de l’Ombrie.
Il préparait ses missions avec beaucoup de soin et de recueillement ; il partait toujours à pied, par tous les temps. D’après ses notes, on a compté qu’il fit trois-cent trente missions de deux semaines, quarante de carême, sans compter les innombrables neuvaines et autres occasions festives. Il érigea plus de soixante-dix Chemins de Croix.
Il avait toujours en main un cadre de la Sainte Vierge (et c’est ainsi qu’on le représente traditionnellement) et achevait généralement ses missions par une procession où il portait la croix, une couronne d’épines sur la tête et des chaînes au cou ; on l’imitait. Mais surtout, on se réconciliait, on se confessait. La population lui faisait fête, et il partait une heure plus tôt que prévu pour éviter les marques de remerciements.
Outre ses missions, il écrivit énormément et tout n’a pas encore été édité.
Il fut plusieurs fois élu Gardien ou Provincial, et s’appliqua à redonner à la Règle sa pleine vigueur. En 1788, il transforma le couvent de Monteluco en ermitage, selon l’esprit de saint François, et s’y retira volontiers pour s’y reposer. De 1809 à 1814, l’ermitage dut être fermé à la suite des lois napoléoniennes qui supprimaient les maisons religieuses ; pendant cette période, le Frère Leopoldo, qui refusait énergiquement de prêter le serment à l’Empereur, se réfugia dans une famille noble, puis s’exila à Assise. C’était la période où le pape Pie VII était prisonnier de l’Empereur en France ; quand il revint, Leopoldo alla le rencontrer à Foligno.
A Noël de 1814, il eut une attaque. Il expira là, à Monteluco, le 2 avril 1815.
Sa sainteté, ses miracles, les grâces obtenues par son intercession, ont abouti à sa béatification, en 1893.