Heinrich von Zwiefalten
13e siècle
Heinrich naquit d’une famille noble de Souabe, à Zwiefalten (Allemagne S) ; il avait une sœur.
Sa formation achevée, il participa à la vie mondaine, sortit, dansa… En plein bal - nous dirions aujourd’hui : en pleine discothèque - il quitta amis et affaires et annonça qu’il partait dans un monastère. On souriait de la plaisanterie, mais le jeune homme n’avait pas plaisanté.
Il alla se présenter au monastère bénédictin d’Ochsenhausen, où les moines y regardèrent à deux fois avant d’accueillir le jeune homme des salons. Mais Heinrich persévéra dans son dessein, et fit enfin la profession.
On sait qu’il lui arrivait de prier les sept psaumes de la pénitence en se flagellant. Heinrich fut surtout un modèle d’observance.
On le nomma prieur. Il était déjà auréolé d’un certain prestige, qui lui valut des visites - et des dons pour l’abbaye : c’est ainsi qu’il en fit profiter la bibliothèque et les peintures du monastère.
Les miracles furent au rendez-vous de cette sainteté. En prière les bras en croix devant l’autel Saint-Georges, il fit tomber une pluie salvatrice pour éteindre l’incendie qui s’était déclaré dans la toiture de l’église ; un enfant, paralysé des jambes, en retrouva l’usage…
Quand sa sœur fut sur le point de mourir, Heinrich alla l’assister ; avant de s’éteindre, elle énuméra le nom de toutes les personnes de la famille libérées du Purgatoire grâce aux prières de Heinrich.
Heinrich la suivit de peu dans la mort, qui survint un 4 novembre. C’est apparemment l’unique date précise qu’on connaisse de lui.
Toute la Souabe le vénérait comme un saint ; les Bénédictins l’ont béatifié, mais il ne se trouve pas dans le Martyrologe.