Omobono Tucenghi de Cremone
† 1197
Omobono va nous montrer comment il sut correspondre pleinement dans les faits à son prénom de baptême.
Il naquit à Crémone (Italie N) vers le milieu du 12e siècle. Ses parents, des gens tout simples, le firent en effet baptiser avec le nom de Omobono, homme bon.
Il reprit le commerce de ses parents, qui travaillaient dans la laine et les étoffes, et son travail lui rapporta beaucoup.
Il se maria et eut (au moins) deux fils.
Omobono ne se laissa pas un instant griser par le succès et les affaires ; la première destination de son argent étaient les pauvres de Crémone, ce qui n’était pas toujours du goût de son épouse. Sa largesse était devenue si populaire qu’encore maintenant un Crémonais qui ne veut pas céder à d’importunes supplications, répond : Non ho mica la borsa di sant’Omobono (Je n’ai pas la bourse de saint Omobono).
Notre tisserand donnait aussi à Dieu beaucoup de temps dans la prière ; il était assidu à l’office de la nuit au proche couvent, et poursuivait cette liturgie avec une longue méditation jusqu’au petit matin.
Cet homme juste fut aussi consulté par les concitoyens, lorsque Crémone fut en lutte avec d’autres villes concurrentes. Ses conseils apportèrent la paix.
Omobono mourut durant la sainte Messe. Au début du Gloria in excelsis Deo, il écarta les bras, les rejoignit et se prosterna ; au moment de l’évangile, il ne bougeait toujours pas : il avait remis son âme à Dieu.
C’était le 13 novembre 1197.
Des miracles se multiplièrent, guérisons, délivrances de possédés, au point qu’il fut canonisé dès 1199, premier laïc de l’histoire à recevoir cet honneur céleste.
Saint Omobono est devenu patron des marchands et des tailleurs. Le Conseil de Crémone l’a pris comme céleste protecteur en 1643.