Géry de Cambrai
550-626
Gaugericus, qui est devenu Géry en français (et aussi localement Gorik, Gau, Djèri), naquit vers 550 à Eposium (auj. Carignan, Ardennes) de Gaudentius et Austadiola, des parents de souche gallo-romaine.
Dès sa jeunesse il s’exerça à se lever tôt le matin pour prier et lire l’Ecriture ; il donnait aux pauvres ce qu’il ne mangeait pas aux jours de jeûnes.
Sa grande piété le fit signaler à l’évêque de Trèves, Magnéric, qui le tonsura et lui promit de l’ordonner diacre dès qu’il aurait appris le psautier. Géry fut heureux de cette promesse, et encore plus d’être ordonné au service de Dieu et de l’Eglise.
Il assista le pasteur d’Eposium ; on sait qu’il amena au baptême un lépreux qui, guéri, fut plus tard ordonné prêtre.
Vers 585, Géry fut appelé à monter sur le siège épiscopal de Cambrai, qui fut réuni à celui d’Arras : il en devenait le quatrième évêque, le diocèse ayant été fondé vers 500 et administré par les saints Vaast (v. 6 février), Dominique et Védulphe.
Au jour de sa consécration (par Ægidius de Reims), Géry demanda au comte local la libération de douze prisonniers ; sur le refus du seigneur, Géry fit tomber les chaînes par sa prière. Ce ne fut pas l’unique manifestation de sa miséricorde envers les captifs ou les esclaves, qu’il s’ingéniait à soulager.
Parti en pélerinage à Tours, il guérit un aveugle en voyage.
En 614, il participa au concile de Paris.
L’ascendant de Géry était très grand, et Dieu lui prêta longue vie, en sorte que son épiscopat dura une quarantaine d’années - ce qui exaspérait terriblement le roi Chilpéric, qui en mourait de jalousie.
Géry mourut vers 626.
Saint Géry de Cambrai est commémoré le 11 août dans le Martyrologe Romain.