Corbinien de Freising
670-730
Corbinien était bien un Franc de naissance et de famille. Il naquit vers 670, en une localité qu’on croit être Saint-Germain-de-Châtres, actuelle Saint-Germain-les-Arpajon (Essonne) ; ses parents étaient Waldkiso et Corbiniana.
Au baptême, il reçut d’abord le nom de son père ; ce dernier étant mort peu après la naissance de l’enfant, la veuve obtint de donner son nom à son fils, qui s’appela alors Corbinien.
Le jeune homme choisit l’idéal érémitique et, s’étant aménagé une cellule en sa ville natale, lisait l’Ecriture, chantant les psaumes, jeûnant, pratiquant l’hospitalité.
Se trouvant à proximité d’une église Saint-Germain, il y rencontrait des clercs qu’il préparait au saint ministère. Ce qu’il pouvait recevoir, il le distribuait en aumônes.
Cette sainte vie dura une quinzaine d’années ; Corbinien reçut alors l’onction épiscopale en vue d’un apostolat missionnaire non encore défini. Venu à Rome en 716 pour consulter le pape, il reçut de Grégoire II la mission d’évangéliser la région de l’actuelle Bavière. C’est peut-être le pape lui-même qui le consacra évêque.
C’est au cours de son voyage qu’aurait eu lieu le miracle de l’ours : la bête ayant dévoré l’âne de Corbinien, ce dernier lui intima l’ordre de porter ses bagages et de lui servir de monture, et l’ours obéit.
Le duc Grimoald reçut Corbinien avec tous les honneurs ; Corbinien s’établit près de Meran et fit édifier un monastère près de Mais.
Or Grimoald était dans la situation matrimoniale du roi Hérode (cf. Mt 14:3-4) ; Corbinien le convainquit de se mettre en ordre devant Dieu, mais l’épouse illégitime, pour se venger, chercha à faire périr l’évêque, qui s’éloigna de Freising ; après la mort de Grimoald et l’éloignement de l’épouse fautive, Corbinien fut rappelé à Freising par le successeur de Grimoald.
De cette ville, Corbinien rayonnait alentour, prêchant, baptisant, confirmant.
Le 8 septembre 725 (ou 730), Corbinien célébra la Messe pour la dernière fois au monastère de Saint-Etienne ; revenu dans son habitation, il prit un peu de vin, baisa le crucifix et s’endormit paisiblement dans le Seigneur.
Le vrai «premier évêque» de Freising fut consacré et installé en réalité en 739, par s.Boniface (v. 5 juin) ;
Saint Corbinien de Freising est commémoré le 8 septembre dans le Martyrologe Romain.