Pourçain, abbé en Auvergne
† 532
Portianus - Pourçain, était l’esclave d’un païen assez dur, dans le Massif Central. Il gardait probablement les porcs, d’où son nom.
Plusieurs fois il chercha à s’enfuir, trouvant refuge auprès du monastère proche.
Au bout de plusieurs de ces épisodes, Pourçain supplia l’abbé de convaincre son patron de ne plus le malmener comme avant. Ayant promis, le patron voulut prendre le chemin du retour avec son esclave, mais il devint aveugle et ses yeux le torturaient. Il supplia l’abbé, qui ordonna à Pourçain d’imposer ses mains sur les yeux malades ; Pourçain, humblement, n’osait, mais finalement le fit, et son patron fut totalement guéri.
Successivement, Pourçain put entrer dans ce monastère et sa sainteté le fit choisir pour succéder à l’abbé (481).
Il s’imposa des mortifications sans doute excessives. A force de jeûnes, il n’avait plus de salive et, pour humecter ses gencives, il y appliquait du sel en été.
En 532, déjà fort âgé, il alla trouver le roi Théodoric dont les soldats avaient envahi l’Auvergne et ravageaient tout sur leur passage, emmenant avec eux beaucoup de prisonniers. Une fois dans le camp du roi, Pourçain fut accosté par l’officier du roi qui lui offrit une coupe de vin : Pourçain bénit cette coupe, qui se rompit, laissant le vin couler par terre tandis qu’un vilain serpent s’en éloignait. La coupe était empoisonnée ! Toute l’armée alors vint vénérer le saint vieillard et le roi libéra tous les captifs qu’il avait pris.
Ce n’était pas la seule attaque du Démon. Une nuit, il fit apparaître des flammes dans la cellule de l’abbé, qui les fit disparaître d’un signe de croix.
Pourçain mourut à un âge très avancé, mais à une date inconnue ; en tout cas après 532.
Le petit monastère qu’il dirigea, s’appelait Mirandense ; on sait seulement qu’il prit par la suite le nom de Saint-Pourçain.
Saint Pourçain est commémoré le 24 novembre dans le Martyrologe Romain.