Marcianus de Constantinople
† 471
Marcianus naquit et vécut à Constantinople, mais était de famille romaine apparentée à la famille impériale de Théodose.
Ses parents étaient riches, mais lui remirent surtout la richesse de leur foi : Marcianus grandit dans l’innocence des mœurs, dans la prière et les jeûnes, à l’imitation de s. Jean-Baptiste. A cette sainte vie correspondait aussi une grande largesse envers les pauvres et l’Eglise, que Marcianus pratiquait en toute discrétion, selon le précepte de Jésus : Que ta gauche ignore ce que fait ta droite (Mt 6:3).
La patriarche Anatolios († 458) voulut l’ordonner prêtre ; Marcianus n’accepta qu’après avoir longuement médité, se sentant indigne.
Il fit de l’instruction des pauvres son emploi de prédilection, et mit sa fortune à leur service ; il fit bâtir des églises, des hôpitaux.
Comme cela arrive quand la vertu vécue est une leçon vivante et un reproche pour les faibles, une cabale s’abattit sur le pauvre Marcianus, qu’on accusa de novatianisme ; sagement, patiemment, il ne répondit rien, et cette persécution ne lui fit rien d’autre que de le purifier davantage.
Le patriarche Gennadios († 471) au contraire ne l’en estima que davantage et le nomma économe, en quelque sorte vicaire général. Marcianus n’en fut que plus humble et plus désintéressé, continuant son travail de bâtisseur ou de restaurateur.
Un jour qu’il avait donné à un malheureux son propre habit de dessous, on vit sous sa tunique un habit tout brillant d’or et de diamants. Ce miracle, et d’autres, aidèrent bien des hérétiques à se convertir.
Marcianus mourut vers 471.
Saint Marcianus de Constantinople est commémoré le 10 janvier dans le Martyrologe Romain.