Mamerto Esquiú
1826-1883
Mamerto Esquiú naquit le 11 mai 1826 à San José de Piedra Blanca (Argentine), de Santiago et María de las Nieves Medina. Santiago était un soldat catalan, envoyé pour combattre dans le Haut Pérou, où il fut fait prisonnier ; María donna à son fils le nom de Mamerto de l’Ascension, car ce 11 mai on fêtait s.Mamert et l’Ascension.
Il n’avait que cinq ans, qu’il portait déjà l’habit franciscain, que lui coupa sa mère.
En 1841 il entra au noviciat des Frères Mineurs Conventuels dans la province d’Asunción et, en 1842, émit la profession religieuse.
En 1848, il reçut le sacerdoce.
A partir de 1850, il enseigna au séminaire et fut directeur spirituel.
Son intégrité lui valut d’être député et membre du conseil du gouvernement de Catamarca, de 1855 à 1862. Il avait prononcé dans la cathédrale une solennelle allocution en faveur de la nouvelle constitution provinciale et, pour cela, fut surnommé l’orateur de la Constitution ; il fut vice-président de l’assemblée constituante.
En 1862, il passa à Tarija (Bolivie), où il se donna entièrement à l’apostolat, à l’évangélisation des tribus, la confession des malades ; deux ans plus tard, il reçut la charge d’enseigner au séminaire de Sucre. Il assuma la fondation de la revue El Cruzado (Le Croisé) et d’autres publications religieuses.
Dans ces pages, il prit la défense du pape Pie IX avec une telle ardeur, qu’il reçut un chaleureux remerciement personnel du Pape.
En 1872, il fut désigné pour être archevêque de Buenos Aires, ce qu’il refusa. Au contraire il voyagea en Equateur, au Pérou, en Bolivie, prêchant partout où il passait.
En 1876, il put accomplir son grand désir : aller en Terre Sainte, à Jérusalem. Le voyage, assez mouvementé, dura presque cinq mois, avec des haltes à Gênes, Rome, Naples, Alexandrie d’Egypte.
Fin 1877, le Général de l’Ordre franciscain le rappela à Rome pour lui confier la mission de rétablir dans l’Ordre l’idéal de s.François d’Assise. Mamerto rencontra alors le pape Léon XIII et revint en Argentine.
On le pria encore une fois d’apporter ses lumières pour la rédaction d’une nouvelle constitution.
En 1880, malgré ses réticences, il reçut l’ordination épiscopale pour le diocèse de Córdoba (Argentine), où il se dépensa sans compter pour le salut de toutes les âmes de son troupeau.
Ce saint évêque franciscain mourut brusquement dans la diligence qui le reconduisait, le 10 janvier 1883, à Posta del Suncho (Argentine).
On craignit que le Prélat eût été empoisonné : une autopsie révéla que son cœur était absolument intact.
Mamerto Esquiú sera béatifié en 2021, et inscrit au Martyrologe le 10 janvier.