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3 décembre 2023 7 03 /12 /décembre /2023 00:00

03 DÉCEMBRE

 

-VII.

S Sophonie, un des “Douze petits Prophètes” de l’Ecriture ; son nom signifie "Celui que Yahvé cache".

III.

SS Claude, Hilarie et leur fils Jason, martyrs à Rome.

S Cassianus, martyr à Tanger ; il jeta ses tablettes de greffier en entendant porter la condamnation du chrétien Marcel (IV.?).

?

S Anthème, évêque présumé à Poitiers.

V.

S Firmin, évêque à Verdun, mort pendant que Clovis assiégeait cette ville.

VI.

S Lucius, ermite à Coire.

VII.

S Birinus, premier évêque à Dorchester, moine romain envoyé par le pape pour l'évangélisation.

S Eloque, abbé à Lagny.

VIII.

Ste Attale, nièce de ste Odile, abbesse à Saint-Etienne de Strasbourg.

XVI.

S François Xavier (Pantxoa Jabier), jésuite basque espagnol, missionnaire infatigable en Inde, au Japon ; il faillit même entrer en Chine.

XVII.

B Edward Coleman, homme politique anglais et martyr à Tyburn.

XIX.

B Johann-Nepomuk de Tschiderer zu Gleifheim, cinquième des sept enfants d'une famille tyrolienne, évêque à Trente, et grand défenseur du Saint-Siège, béatifié en 1995.

XX.        

Bx martyrs espagnols en 1936 :

- béatifiés en 2007 :

Dominicains : à Madrid, les clercs Manuel Santiago y Santiago et Francisco Fernández Escosura (*1916, 1917).

- béatifiés en 2014 :

Cisterciens : à Santander, les prêtres Julián Heredia Zubia, Juan Bautista Ferris Llopis, Marcos García Rodríguez, Valeriano Rodríguez García (*1875, 1905, 1905, 1906) ; le clerc Alvaro González López (*1915) ; le postulant Francisco Delgado González (*1915).

B Jan Franciszek Macha (1914-1942), jeune prêtre polonais, martyr décapité en prison, béatifié en 2020.

B Władysław Bukowiński (1904-1974), prêtre polonais ; il accumula plus de treize années de goulag ; mort au Kazakhstan, béatifié en 2016.

 

Sophonie

7e siècle avant Jésus-Christ

 

Ce «petit Prophète», un des douze ainsi appelés pour leur oracle court, vivait très vraisemblablement au 7e siècle, vers 640-610.

Sophonie commence son livre par une généalogie qui le fait remonter à un certain Ezéchias, peut-être le roi contemporain du Prophète Isaïe. Son nom pourrait signifier celui que Dieu cache.

Au nom de Dieu, Sophonie condamne l’idolâtrie quelle qu’elle soit, aussi bien chez les païens que chez les habitants d’Israël qui ont quitté le vrai Dieu. Il y aura un châtiment, mais aussi une résurrection, grâce au «petit reste» fidèle.

Sophonie n’est cité qu’une fois dans le Nouveau Testament (Mt 13:41) : Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui ramasseront de son Royaume tous les scandales et tous les fauteurs d’iniquité.

La description du Jour de Yahvé a inspiré les premiers mots du Dies iræ, qu’on chantait aux messes des Défunts : Jour de colère, ce jour-là…

Avec les Grecs, le Martyrologe romain évoque saint Sophonie le 3 décembre.

 

 

Cassianus de Tanger

† 298

 

Cassianus était à Tanger (auj. Maroc N) greffier du vice-préfet du prétoire, Agricolanus.

Lors de l’interrogatoire de s.Marcellus (v. 30 octobre), il admira la fermeté et la lucidité de celui-ci, qui contrastaient avec la colère et les vociférations désordonnées du juge.

La condamnation du martyr l’indigna tellement, qu’il jeta son poinçon et ses tablettes. Les assistants furent stupéfaits, Marcel sourit et Agricolanus, furieux, lui demanda la raison de son geste : C’est, lui répondit-il, que tu as rendu une sentence injuste.

Aussitôt mis en prison, Cassianus y resta un mois, au terme duquel, le 3 décembre, il fut condamné à mort.

Depuis quelque temps, des spécialistes ont jugé que tout ce récit n’est qu’un tissu de lieux communs, qu’on rencontre chez bien d’autres martyrs.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Cassianus de Tanger au 3 décembre.

 

 

Lucius de Coire

6e siècle

 

Lucius serait un ermite qui aurait vécu non loin de Coire (Suisse E), au sixième ou au septième siècle.

Il ressort en effet qu’il ne pouvait pas être cet hypothétique roi de Bretagne qui, selon le Liber pontificalis, aurait demandé des missionnaires au pape Eleuthère (v. 26 mai), au deuxième siècle.

Il semble encore plus invraisemblable que l’apôtre Paul ait lui-même envoyé son disciple Timothée en Gaule et que ce dernier, après sa mission dans le Bordelais, aurait gagné la Bretagne : là, le roi Lucius se serait fait baptiser, aurait renoncé à son royaume terrestre, et aurait gagné cette région de Coire, dont il amena tous les habitants à la foi chrétienne.

De là à faire de notre Lucius un évêque martyr, il n’y avait plus qu’un pas, que certains ont franchi.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Lucius de Coire au 3 décembre.

 

 

Birinus de Dorchester

600-649

 

Birinus naquit vers 600. Il n’était pas anglais, mais de souche franque.

Certains en ont fait un moine bénédictin de Saint-André à Rome.

En 634, il fut ordonné évêque par l’évêque de Gênes, Asterius, et envoyé par le pape Honorius au Wessex.

Son apostolat auprès des Saxons fut fructueux : le roi Cynegils le laissa prêcher dans cette région, avant de recevoir lui-même le baptême en 635, parrainé par le roi Oswald de Northumbrie (v. 5 août). Birinus n’a pas baptisé Oswald : celui-ci avait reçu le baptême en Irlande dans sa jeunesse.

En accord avec ces deux rois, Birinus établit son église à Dorchester : il en fut donc le premier évêque.

En 643, le successeur de Cynegils, Coenwalch, invita Birinus à fonder une église à Winchester.

Birinus aurait été également le fondateur des églises de Reading et Abingdon.

Vers 646, il dédia une église de Winchester à la Sainte-Trinité.

Il mourut le 3 décembre 649.

Saint Birin de Dorchester est commémoré le 3 décembre dans le Martyrologe Romain.

François Xavier

1506-1552

 

Basque espagnol, il s’appelait Frantzisko (que les Basques modernes ont transformé en Pantxoa), et naquit le 7 avril 1506 à Xavier (ou Javier, Navarre), une localité qu’il faudrait prononcer «Chabière».

Le père, Juan de Jaxu, était conseiller du roi de Navarre ; sa mère, María de Azpilikueta, avait reçu en dot le château de Javier. Pantxoa semble avoir été le sixième de leurs enfants.

En 1525, il alla étudier à Paris, où il se lia d’amitié avec Pierre Favre (v. 1er août) et un certain Iñigo de Loyola (qu’on nomme communément chez nous Ignace de Loyola, v. 31 juillet).

En 1530, Pantxoa fut professeur au collège parisien de Dormans-Beauvais.

Le 15 août 1534, ces trois amis offrirent à Dieu leur bonne volonté : chastes et pauvres, ils seraient fidèles au pape, feraient le pèlerinage à Jérusalem et iraient prêcher l’Evangile par toute la terre.

Le pèlerinage s’arrêta à Venise en 1536, à cause de la guerre entre Venise et les Turcs. Les trois compagnons vinrent offrir leurs services au pape à Rome, qui les encouragea : Iñigo et Pantxoa furent ordonnés prêtres à Venise en 1537. Pantxoa célébra sa première Messe à Vicence, et se déplaça dans les localités environnantes, prêchant et assistant les malades, dans un italien approximatif qui faisait sourire, mais dont l’élan remuait les consciences.

En 1539, sur la demande du roi du Portugal, il partit évangéliser les Indes. Le pape le nomma nonce apostolique pour l’Inde. Le voyage dura d’avril 1541 à mai 1542. Pour passer son mal de mer, Pantxoa se fit lui-même infirmier à bord, mais aussi apôtre, pour relever le niveau des conversations.

Arrivé à Goa, il y instaura une nouvelle méthode d’apostolat, contrecarrant celles des colons qui étaient si durs envers les indigènes. Pantxoa était douceur, patience, humilité ; il visitait les malades, les prisonniers, entraînait les enfants par ses chants. Il gagna le sud, chez les Paravers, qu’il défendit bec et ongles contre les exactions des colons portugais. Il gagna l’archipel des Comores, tenta de convertir Ceylan (actuel Sri Lanka) et gagna les Moluques, dont les habitants avaient des mœurs si barbares, puis regagna l’Inde.

Pantxoa fut supérieur des Jésuites en Inde de 1542 à 1551. A cette époque, un courrier de ou pour Rome pouvait mettre presque quatre années pour parvenir à destination.

En 1547, une occasion providentielle permit à Pantxoa de pénétrer au Japon, dont il décrira les habitants comme le meilleur des peuples. Il y baptisa un millier de personnes.

Après un nouveau passage en Inde, il s’embarqua alors pour la Chine mais, de Canton, aucun navire ne partait pour cette destination. La fatigue s’abattit sur lui ; fin novembre 1552, malade, il ne répétait plus que Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! (Mt 15:22).

Il s’éteignit paisiblement là-bas, le 3 décembre 1552.

Il fut béatifié en 1619, canonisé en 1622 ; il fut proclamé patron des Indes en 1748, du Collège romain de la Propagande en 1904, co-patron des missions (avec sainte Thérèse de Lisieux) en 1927, patron de la Mongolie en 1952.

En outre, la journée du 3 décembre a été proclamée journée de la langue basque, car Pantxoa mourut en murmurant quelques mots en basque, sa langue maternelle.

 

 

Edward Coleman

?-1678

 

Edward était né dans le Suffolk (Angleterre), d’un membre du clergé (anglican).

Il fut controversiste et écrivain. Il ramena à la foi catholique Madame Tyrwhit.

Après une belle carrière à Cambridge, il passa au Catholicisme et fut au service de la Duchesse d’York. Dans cette fonction, il eut l’occasion de connaître des hommes d’Etat du continent ; il fut en relation avec l’aumônier de Louis XIV, le père La Chaise. Plus tard, il obtint une forte somme d’argent de trois ambassadeurs français, en leur procurant des informations quotidiennes sur les activités parlementaires.

Ces activités le rendirent suspect au moment du «complot de Titus Oates». Mais se sentant parfaitement innocent, il montra lui-même ses documents pour les faire examiner. Il fut accusé d’avoir des relations avec les puissances étrangères pour renverser la religion protestante, et d’avoir approuvé une décision d’assassiner le roi.

Pour sa défense, Edward démontra qu’il avait seulement eu le projet de convaincre les parlementaires de promulguer des lois accordant leur liberté aux Catholiques. Il nia absolument toute participation au complot contre la vie du roi. Toute sa correspondance ne contenait aucun élément pouvant prouver le dernier des soupçons contre la vie du roi.

Malgré l’évidence, il fut déclaré coupable, condamné et exécuté.

Edward Coleman mourut en martyr à Tyburn, le 3 décembre 1678.

Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.

 

 

Johann Nepomuk de Tschiderer zu Gleifheim

1777-1860

 

La famille de Johann Nepomuk avait émigré des Grisons (Suisse orientale) au Tyrol au 16e siècle, et avait été annoblie par l’empereur d’Autriche au siècle suivant. Le Tyrol a appartenu à l’Autriche, et fut divisé entre l’Autriche et l’Italie après la Première guerre mondiale.

Johann Nepomuk naquit à Bozen (actuelle Bolzano) le 15 février 1777 et fut donc autrichien. Il était le cinquième des sept enfants de Joachim von Tschiderer zu Gleifheim et de Katharina von Giovanelli von Gerstenburg und Hörtenberg.

Il fut affecté d’un grave défaut d’élocution (on a même parlé de mutisme), dont il put cependant guérir et fréquenta le collège des Franciscains à Bolzano.

En 1783, la famille déménagea à Innsbruck, où il étudia la théologie et fut ordonné prêtre en 1800.

Vicaire pendant deux années à Unterinn (Ritten) et Ulten, il fut envoyé à Rome où il reçut la distinction de Notaire Apostolique.

Revenu dans sa région d’origine, il fut professeur de morale et de théologie pastorale au grand séminaire de Trento.

En 1810 il fut nommé curé à Sarnthal, en 1819 doyen et inspecteur des écoles à Meran. Il fonda alors jusqu’à cinq écoles pour étrangers à Sarnthal (dont une école de dentelle pour les femmes), et un internat à Bolzano, qui devint plus tard le Johanneum.

En marge de ces œuvres «officielles», l’abbé de Tschiderer employait toute sa fortune personnelle au profit des prisonniers, des pauvres, des malades, vendant jusqu’à ses propres objets personnels.

En 1826 il fut nommé chanoine titulaire à la cathédrale de Trento et, en 1827, pro-vicaire pour la population de langue allemande.

En 1831, il devint Vicaire Général de Vorarlberg et, en 1832, reçut la dignité épiscopale.

A cette période, il s’occupa activement des enfants de paysans tyroliens, qui étaient envoyés comme saisonniers en Souabe.

Il devint prince-évêque de Trento en 1835.

Désormais, il devait se poser ouvertement contre les dispositions impériales (ce qu’on a appelé le joséphisme, du nom de l’empereur Josef) qui prétendaient imposer des dispositions et des nominations aux autorités de l’Eglise. Mgr de Tschiderer nomma ses propres professeurs de séminaire, envoya ses propres prêtres pour être formés soit à Vienne soit à Rome, institua des Exercices spirituels annuels pour ses prêtres, et se préoccupa fondamentalement de l’unité et de l’enseignement de la Doctrine.

Contrairement à sa condition de prince (et aux suggestions de son entourage), il eut un train de vie très modeste, et même ascétique. C’est lui qui assuma les dépenses pour les réparations de son appartement ; il organisa sur ses deniers une maison pour sourds-muets à Trento, une maison pour ouvrières à Rovereto. Il pourvu les presbytères de bons livres, offrit toutes sortes d’objets sacrés aux paroisses et aux couvents : calices, ostensoirs, ornements, statues, croix, ou les commandait à des artistes.

Il eut bien sûr le souci de la visite pastorale régulière de tout son diocèse et y fit venir des Ordres religieux (Jésuites) et des Congrégations, masculines et féminines.

Chargé de mérites et de bonnes œuvres, frappé à la fin par la maladie, ce digne prélat mourut à Trento le 3 décembre 1860.

Mgr Johannes Nepomuk fut béatifié en 1995. Le miracle retenu pour cette béatification, fut la guérison totalement inexpliquée d’un jeune mourant de quinze ans, en 1992.

Julián Heredia Zubía

1875-1936

 

Né le 16 février 1875 à Larrea (Álava, Espagne), Julián entra chez les moines Trappistes où il prit le nom de Pio et fut ordonné prêtre.

Il fut nommé prieur du monastère de Viaceli.

Le 8 septembre 1936, le monastère fut brusquement envahi par les révolutionnaires, qui détruisirent toutes les images saintes et les objets du culte. Puis ils emmenèrent à Santander les trente-huit membres de la communauté, qu’ils mirent en «prison» dans le collège salésien, réquisitionné à cet effet.

Cet emprisonnement dura de cinq à dix jours ; grâce à l’entremise d’amis, les moines furent remis en liberté ; certains trouvèrent à loger chez des particuliers, d’autres rejoignirent Bilbao, où la persécution était moins violente, d’autres enfin restèrent à Santander, cherchant à reprendre clandestinement une sorte de vie conventuelle.

Le même 8 septembre, furent arrêtés à part les pères Eugenio García Pampliega et Vicente Pastor Garrido, probablement dans l’espoir d’en extorquer l’argent du monastère. Les Religieux n’avaient évidemment rien à donner et, sur leur refus d’apostasier, ils furent emmenés en voiture à Santander à la nuit déjà tombée ; à une vingtaine de kilomètres du monastère, près de Rumoroso, on les fusilla, le 21 septembre 1936.

Le 1er décembre fut ensuite arrêté le groupe des Frères Convers. On chercha à leur faire dire d’où ils recevaient l’argent pour leur subsistance ; innocemment, ils répondirent que c’était de la responsabilité du Prieur, ce qui sans doute permit aux révolutionnaires d’arrêter à son tour le Prieur.

Mais ce dernier refusa catégoriquement d’indiquer des noms. Après de pénibles interrogatoires, et un «procès» durant la nuit du 2 décembre, il fut condamné à mort, avec les autres moines de son groupe.

Un jeune oblat de quinze ans, présent avec eux et ensuite libéré, put témoigner des faits. Il vit les moines monter dans un camion, une partie le 3 décembre, les autres le 4. On ne sut plus jamais rien d’eux. Signalons que beaucoup de Martyrs disparurent en mer, où on les précipita, parfois vivants ; les courants en firent dériver quelques-uns jusqu’à Nantes.

Le père Pio fut donc très probablement martyrisé à Santander (Cantabria) le 3 décembre 1936 ; il devait être béatifié en 2015.

 

 

Juan Bautista Ferris Llopis

1905-1936

 

Voir les détails connus des moines de Viaceli dans la notice de Julián Heredia Zubia

Juan Bautista naquit le 24 mars 1905 à Algemesí (Valencia, Espagne).

Entré chez les moines Trappistes, il fut ordonné prêtre.

Il fut martyrisé à Santander (Cantabria) le 3 décembre 1936 et béatifié en 2015.

 

 

Marcos García Rodríguez

1905-1936

 

Voir les détails connus des moines de Viaceli dans la notice de Julián Heredia Zubia

Marcos naquit le 14 septembre 1905 à Villaviciosa de San Miguel (León, Espagne).

Entré chez les moines Trappistes, il prit le nom de Amadeo et fut ordonné prêtre.

Il fut martyrisé à Santander (Cantabria) le 3 décembre 1936 et béatifié en 2015.

 

 

Valeriano Rodríguez García

1906-1936

 

Voir les détails connus des moines de Viaceli dans la notice de Julián Heredia Zubia

Valeriano naquit le 10 juin 1906 à Villaviciosa de San Miguel (León, Espagne).

Entré chez les moines Trappistes, il fut ordonné prêtre.

Il fut martyrisé à Santander (Cantabria) le 3 décembre 1936 et béatifié en 2015.

 

 

Francisco Delgado González

1915-1936

 

Voir les détails connus des moines de Viaceli dans la notice de Julián Heredia Zubia

Francisco naquit le 28 janvier 1915 à Citores del Páramo (Burgos, Espagne).

Entré chez les moines Trappistes, il était postulant.

Il fut martyrisé à Santander (Cantabria) le 3 décembre 1936 et béatifié en 2015.

 

 

Alvaro González López

1915-1936

 

Voir les détails connus des moines de Viaceli dans la notice de Julián Heredia Zubia

Alvaro naquit le 27 avril 1915 à Noceda del Bierzo (León, Espagne).

Entré chez les moines Trappistes, il n’était pas encore ordonné prêtre.

Il fut martyrisé à Santander (Cantabria) le 3 décembre 1936 et béatifié en 2015.

 

 

Manuel Santiago y Santiago

1916-1936

 

Il était né le 6 octobre 1916, à Donado (Sanabria, Zamora, Espagne), et fut baptisé le 11, au sanctuaire voisin de la Peregrina : c’était le premier baptême qu’on y célébrait.

Après les études classiques à Notre-Dame de Rosinos (Vidriales), il entra au noviciat dominicain de Almagro (Ciudad Real) et fit la profession en 1934.

Les nuages s’accumulaient déjà sur l’Espagne et, en 1936, le père de Manuel vint lui proposer de revenir, au moins pour un temps, chez les siens. Mais Manuel préféra franchement et nettement rester avec ses Confrères.

C’était un jeune homme au caractère noble et droit, doux et même timide, agréable à vivre et pieux.

En juillet 1936, le couvent d’Almagro fut fermé, les Religieux expulsés.

Manuel et deux autres, eux aussi martyrs, furent emmenés à Madrid, dans la prison Modelo.

Le 16 novembre, lui et Francisco Fernández Escosura furent conduits à la prison de Ventas, où on ne leur épargna ni les souffrances, ni les honteuses propositions de mariage et d’argent, s’ils renonçaient à leur condition de Religieux.

Leur refus signifiait la mort : on les fit sortir, liés l’un à l’autre, et on alla les fusiller, probablement à Paracuellos de Jarama, aux environs de Madrid, le 3 décembre 1936.

Manuel avait vingt ans à peine.

Manuel fut un des Martyrs espagnols béatifiés en 2007.

 

 

Francisco Fernández Escosura

1917-1936

 

Il était né le 23 janvier 1917, à Sotiello (Pola de Lena, Asturies, Espagne), fut baptisé le 28 et confirmé en 1926. Aîné de quatorze enfants, il eut quatre sœurs dominicaines.

Après les études classiques, et grâce à l’aide du prieur d’Almagro (plus tard évêque de Salamanque), il entra au noviciat dominicain de Almagro (Ciudad Real) et fit la profession en 1934.

Les nuages s’accumulaient déjà sur l’Espagne ; on renvoya même un moment les jeunes religieux dans leurs familles ; Francisco revint au couvent dès que possible et, en 1936, quand son père lui proposa de revenir à la maison, Francisco préféra franchement rester avec ses Confrères.

C’était un jeune homme exemplaire, droit.

En juillet 1936, le couvent d’Almagro fut fermé, les Religieux expulsés.

Francisco et d’autres, eux aussi martyrs, furent emmenés à Madrid, dans la prison Modelo.

Le 16 novembre, lui et Manuel Santiago y Santiago furent conduits à la prison de Ventas, où on ne leur épargna ni les souffrances (on dormait par-terre, il faisait très froid et l’on mangeait mal), ni les honteuses propositions de mariage et d’argent, s’ils renonçaient à leur condition de Religieux.

Leur refus signifiait la mort : on les fit sortir, liés l’un à l’autre, et on alla les fusiller, probablement à Paracuellos de Jarama, aux environs de Madrid, le 3 décembre 1936.

Francisco n’avait pas même vingt ans.

Francisco fut un des nombreux Martyrs espagnols béatifiés en 2007.

 

 

Jan Franciszek Macha

1914-1942

 

Jan Franciszek Macha naquit le 18 janvier 1914 à Chorzów (Pologne S), aîné des quatre enfants de Paweł et Anna Cofałka. Ses deux sœurs s’appelaient Róźę et Marię, son frère Piotr. Jan était surnommé Hanik.

De 1921 à 1924, il étudia à l’école de son pays, puis au collège. En 1933, il ne put entrer au Séminaire, en raison du trop grand nombre de séminaristes, aussi étudia-t-il le Droit à l’université Jagellon de Cracovie, avant d’intégrer le séminaire de Katowice en 1934.

Il fut ordonné prêtre en juin 1939, peu de temps avant l’invasion hitlérienne de la Pologne. Lors de sa première Messe, sa sœur était près de lui à la sacristie et il lui avoua son pressentiment : il mourrait bientôt, mais pas de mort naturelle.

Il rejoignit la paroisse de Ruda Śląska le 1er septembre, justement le jour de cette invasion.

Malgré cette intime conviction, ses premiers soucis furent de venir en aide aux familles qui avaient perdu leur maison, leurs bêtes, leurs biens, et surtout les maris et les fils, tués à la guerre… Puis il fit le catéchisme dans la clandestinité, car les Nazis interdisaient violemment toute pratique chrétienne. L’abbé Macha forma aussi des groupes d’étudiants, des troupes de scouts, et il aidait ces jeunes à conserver la foi, à rester forts dans l’épreuve.

La Gestapo surveilla ce prêtre «trop» zélé. Une première fois arrêté et interrogé au début de 1940, il fut relâché. Le 5 septembre 1941, il fut arrêté à la gare de Katowice, enfermé dans la prison de Mysłowice jusqu’au 13 novembre, soumis pendant ce temps à d’interminables interrogatoires, interrompus seulement par un cortège de tortures et d’humiliations.

Avec grande force d’âme, Jan Franciszek demanda à Dieu de pardonner à ses bourreaux ; il se fabriqua un chapelet avec des bouts de ficelles.

En juin 1942, dans la prison de la rue Mikołowska eut lieu une sorte de jugement, aboutissant à une honteuse condamnation à mort, le 17 juillet 1942. Le prêtre reçut cette sentence avec sérénité, comme sa famille put s’en rendre compte dans les lettres qu’il leur envoya. Sa mère eut le courage d’aller jusqu’à Berlin en août, pour tenter d’implorer la grâce de son fils auprès de la sœur de Hitler, laquelle lui promit qu’elle s’intéresserait à cette cause.

Le 3 décembre au soir on annonça au p.Macha qu’il serait exécuté la nuit suivante ; au même moment, chez les Macha, arriva la nouvelle que la grâce était accordée : soit fausse nouvelle macabre pour augmenter la douleur de la famille, soit retard dans la transmission de cette «nouvelle», Jan Franciszek fut effectivement guillotiné dans la prison de Katowice peu après minuit du 3 décembre.

Détails étranges : peu après minuit, chez les Macha, le bénitier qui était accroché au mur, tomba à terre, et l’horloge s’arrêta à 24h.15.

Peu avant cette heure suprême, Jan Franciszek écrivit une dernière lettre aux siens :

Dans peu de temps, je serai devant le Juge Tout-puissant. J’espère qu’il m’accueillera près de Lui… Ne vous inquiétez pas : un arbre en moins ne supprime pas une forêt ; une hirondelle en moins n’empêche pas le printemps ; un homme en moins ne fait pas la fin du monde… Au-revoir là où est le Très-haut !

Sa dépouille ne fut pas restituée à la famille, mais envoyée à Auschwitz et incinérée. En outre, on interdit de célébrer des funérailles avec quelque solennité : pas de lumière, sauf deux cierges, pas de musique, pas de chants. A travers cette mort, les Nazis voulaient donner un avertissement à tout le clergé et une totale humiliation à la famille chrétienne. Mais c’était sans compter sur la force du Christ mort et ressuscité.

Jan Franciszek Macha fut béatifié en 2020, et inscrit au Martyrologe le 3 décembre.

 

 

Władysław Bukowiński

1904-1974

 

Władysław-Antonij Kiprijanovič Bukowiński naquit le 22 décembre 1904 à Berdyczów ; il était le frère aîné de Gustav et Irene, tous enfants du premier mariage de Jozef Cyprian Bukowiński, dont l’épouse, Jadwiga Scipio del Campo, mourut en 1918 ; ayant alors épousé en 1920 la sœur de cette dernière, Victoria, Jozef eut encore un fils, Zygmunt.

Cette famille était polonaise d’origine et, comme beaucoup de familles de ces régions, habitait dans la zone qui aujourd’hui est l’Ukraine, dans ce qui était l’Empire de Russie.

Władysław reçut le baptême le 26 décembre suivant sa naissance.

En 1912, on déménagea dans la ville polonaise d’Opatów. En 1914, Władysław revint en Ukraine, pour étudier à Kiev puis dans la région de Podolia ; en 1917, il fréquenta une école polonaise à Płoskirów (nom polonais de la ville ukrainienne de Khmelnytskyi) et, en 1920, fuyant l’avancée des Bolcheviks, la famille s’en vint dans la ville polonaise de Sandomierz.

En 1921, Władysław passa l’examen de terminale à Cracovie et entreprit des études de théologie. C’était un esprit supérieur qui savait mener de front plusieurs activités : il fréquenta également les cours de Droit à l’université ; il publia trois mémoires sur l’histoire de droit médiéval, dont deux furent récompensés par la faculté. De 1923 à 1925, Władysław suivit les cours de Sciences Politiques à la faculté de Droit et obtint son diplôme de doctorat.

En 1926, après une heureuse rencontre avec un ecclésiastique, il décida de commencer vraiment la théologie en vue du sacerdoce. Il fut ordonné prêtre en 1931.

De 1931 à 1935, il fut vicaire et catéchiste à Rabka, où il fonda le cercle Revival pour les étudiants. En 1935-1936, il fut vicaire et catéchiste à Sucha Beskidzka ; il fut ensuite à Łucka de 1936 à 1945.

Durant cette période, il travailla beaucoup aux côtés d’immigrants polonais, de prisonniers politiques ou criminels. Il enseigna la sociologie au Grand séminaire de 1936 à 1939, en même temps qu’il devenait le secrétaire général de l’Action Catholique à partir de 1938, directeur de l’Institut Supérieur de Sciences Religieuses et rédacteur en chef adjoint de La Vie Catholique.

Lors de la déclaration de guerre en 1939, l’évêque lui confia la pastorale de la cathédrale de Łuck, où l’on put remarquer et admirer sa grande intelligence, sa sérénité en face du danger, sa détermination à défendre la liberté de la religion.

En 1940, il fut arrêté par les agents du NKVD (la police secrète soviétique) et condamné à huit années de travaux forcés pour le crime d’être prêtre dans une zone contrôlée par le communisme. En 1941, les troupes germaniques envahirent l’Union Soviétique et la police soviétique voulut abattre les prisonniers ; mystérieusement, Władysław ne fut pas fusillé, et put reprendre sa place à Łuck ; là, il s’employa à cacher des enfants juifs chez des familles catholiques.

Survint une seconde arrestation en 1945, avec d’autres prêtres et l’évêque. On les expédia à Kovel puis Kiev, en les accusant de trahison ou d’espionnage en faveur du Vatican. En juin 1946, Władysław fut condamné à dix années de goulag, dans les mines de Karaganda (Kazakhstan) ; mais Władysław n’était pas abattu pour autant : dès qu’il le pouvait, il passait parmi les prisonniers pour les réconforter, pour donner l’absolution, pour donner l’Eucharistie - car il arrivait aussi à célébrer clandestinement.

En 1947, il fut transféré dans une autre prison, où il contracta une sévère pneumonie ; après une brève hospitalisation, il fut renvoyé en prison ; en 1950, nouveau transfert dans un autre camp. Władysław continuait son apostolat caché et efficace auprès des autres prisonniers, particulièrement des malades.

Presqu’au terme des dix années infligées, en 1954, il fut «libéré», mais affecté à la surveillance d’un chantier de construction à Karaganda ; en réalité, il était le premier prêtre à pénétrer dans ce lointain Kazakhstan communiste. Władysław s’organisa pour célébrer la Messe dans des maisons privées, tous rideaux bien fermés. Il devait se présenter chaque mois à la police locale pour pointer.

En 1955, on lui proposa de retourner en Pologne ; il préféra rester au Kazakhstan et devint même officiellement un citoyen soviétique. Il remit sa démission comme surveillant de chantier et ne s’occupa que de ses activités sacerdotales, même cachées.

En 1957, il vint en aide à un groupe de Polonais déportés à Alma-Ata, nouveau crime pour lequel il fut accusé d’activités illégales (il avait fait construire pour eux une chapelle !), et envoyé pour trois ans dans un camp de travail à Irkutsk. Il put revenir à Karaganda en 1962.

De 1963 à 1973, Władysław put voyager trois fois en Pologne : il fut reçu par l’archevêque Karol Wojtyła, futur pape s.Jean-Paul II. Très surveillé par les services secrets, il put faire une brève visite à sa famille, accomplit encore une mission en Tadjikistan, dut passer plusieurs mois d’hospitalisation et retourna au Kazakhstan en octobre 1974, très affaibli. Il célébra la Messe pour la dernière fois le 25 novembre et reçut les ultimes Sacrements.

Władysław avait cumulé plus de treize années de camp de concentration. Il s’éteignit à Karaganda, le 3 décembre 1974, ayant entre ses doigts le chapelet qu’il s’était confectionné avec des boulettes de pain.

Władysław Bukowiński fut béatifié en 2016, et inscrit au Martyrologe le 3 décembre.

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