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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 00:00

Antonia de Florence

1400-1472

 

Antonia naquit à Florence en 1400. Jeune veuve avec un enfant, elle s’opposa à sa famille qui lui proposait de secondes noces. De son côté, elle considérait les adversités de la vie comme un dessein particulier du Seigneur. 

A cette époque, saint Bernardin de Sienne, avec ses compagnons, répandait en maintes villes d’Italie le mouvement de l’Observance, avec un retour au “francescanisme” des origines. La plupart des homélies se faisaient sur la place publique, car les églises étaient trop petites pour contenir toutes les foules qui accouraient. C’est ainsi que frère Bernardino se fit entendre à Sainte Croix de Florence du 8 mars au 3 mai 1425. Après l’avoir entendu, Antonia répondit “oui” sans conditions à l’appel de Dieu. Elle avait connu la vie matrimoniale, elle était mère, mais le Seigneur apportait un tournant à sa vie. Quatre ans plus tard, après avoir réglé les affaires familiales, elle entra parmi les tertiaires franciscaines fondées par la bienheureuse Angiolina de Marsciano, elle aussi jeune veuve. 

Le couvent florentin de saint Onofrio était déjà le cinquième qui se fondait. Peu après sa profession, Antonia fut envoyée, au vu de son charisme, dans le monastère le plus ancien de l’Ordre, érigé à Foligno en 1397. La fondatrice la transféra successivement à Assise, puis à Todi, enfin à L’Aquila en vue de fonder une nouvelle communauté. C’était le 2 février 1433, fête de la Présentation de Jésus au Temple. Ce couvent de L’Aquila, mis sous la protection de sainte Elisabeth, fut guidé par Antonia pendant quatorze années, durant lesquelles elle se voua corps et âme à la croissance de la communauté dans les préceptes de l’Evangile.

Toutefois, dans le cœur d’Antonia mûrissait le désir d’une vie davantage contemplative. Il faut signaler aussi que pendant plusieurs années elle subit une pénible épreuve à cause des désordres de Battista, son fils, qui dilapidait tout le patrimoine familial, engendrant aussi des litiges entre parents. 

Concernant la réforme de l’Observance, plusieurs communautés de Clarisses y adhérèrent, et ce fut saint Giovanni de Capistrano qui guida la réforme à L’Aquila. Antonia fut parmi les premières de ce groupe. Le Saint trouva l’édifice adéquat pour abriter le monastère, et présida à la solennelle fondation le 16 juillet 1447. Partant de Collemaggio, le cortège accompagna Antonia, nouvellement élue abbesse par volonté de Jean de Capistrano, avec ses treize compagnes, pour rejoindre le monastère de l’Eucharistie (appelé aussi du “Corpus Domini”). Les débuts furent marqués par une extrême pauvreté, on manquait du plus nécessaire et Antonia n’hésita pas à aller mendier. Les religieuses vivaient la pauvreté avec une joie évangélique, leur Mère leur en donnait un exemple courageux et maternel, tout cela dans un climat authentiquement fraternel. Il en résulta des fruits abondants et de nombreuses vocations. 

Même le fils d’Antonia bénéficia de l’influence de s.Jean de Capistrano : Battista vêtit en effet l’habit franciscain au couvent de Campli où sa conduite fut exemplaire. 

Après sept années, Antonia obtint enfin de pouvoir s’adonner exclusivement à la contemplation et au silence. Sainte Claire d’Assise disait d’elle : Elle se taisait, mais sa renommée hurlait. Modeste et obéissante, elle se mettait à la dernière place aussi bien à table qu’au chœur, et se mettait les habits les plus usés, que ses consœurs ne pouvaient plus mettre. Certaines moniales la virent ravie en extase, avec une auréole lumineuse au-dessus de sa tête. Dans les dernières années de sa vie, elle dissimula une plaie qu’elle avait contractée à la jambe. Elle mourut à vingt-et-une heures le 29 février 1472, entourée de ses chères consœurs.

Des miracles eurent lieu avant même sa sépulture. Une des moniales s’étendit près d’elle et guérit de plusieurs plaies. Les magistrats de la ville voulurent assumer les frais des obsèques. Quinze jours après la sépulture, les consœurs l’exhumèrent pour en revoir encore une fois les traits, et la trouvèrent comme si elle venait de s’éteindre. Le bruit s’en répandit dans la ville et l’évêque Agnifili ordonna qu’on l’ensevelît dans un endroit choisi. Cinq ans plus tard en 1477, l’évêque Borgio ordonna une nouvelle reconnaissance de la dépouille,  constata la parfaite conservation du corps de Mère Antonia et, connaissant bien sa renommée de sainteté, en autorisa le culte. Le culte fut à nouveau confirmé en 1848. 

Récemment, les reliques de la Bienheureuse ont été transférées du monastère de l’Eucharistie à celui des Clarisses de Paganica, non sans quelques manifestations de mécontentement des habitants de l’Aquila.

 

La Bienheureuse est donc inscrite au Martyrologe le 29 février.

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