Carlo Gaetano Calosirto
1654-1734
Carlo Gaetano naquit un jour de l’Assomption, le 15 août 1654, dans le quartier de Ponte à Ischia, du noble Giuseppe et de Laura Gargiulo.
Après avoir fréquenté l’école des pères Augustiniens, il entra à quinze ans chez les Franciscains “alcantarini”, du nom du réformateur espagnol saint Pedro de Alcantara (v. 18 octobre). C’est alors qu’il prit le nom religieux de Giovanni Giuseppe (Jean Joseph) de la Croix, et fit son noviciat sous la direction du père Giuseppe Robles.
Il fut le plus jeune du petit groupe détaché en 1671 pour fonder un couvent non loin de Naples, à Piedimonte d’Alife, non loin duquel il se fit aussi construire une petite retraite pour y prier plus dans la solitude.
Il fut ordonné prêtre en 1677. Il fut alors simultanément Guardien (supérieur) à Piedimonte et maître des novices à Naples, et s’occupa de la construction d’un autre couvent.
Au début du dix-huitième siècle, une forte tempête agita l’Ordre, aboutissant à la scission en deux groupes, l’un (espagnol) des alcantarini proprement dits, l’autre (italien) guidé par Giovanni Giuseppe. Les deux groupes avaient leurs couvents en Italie et les difficultés étaient grandes. Giovanni Giuseppe appela chacun à plus de respect de la Règle et réorganisa les études.
A la fin de son mandat, il reçut la charge de diriger environ soixante-dix couvents napolitains, de même aussi dans le diocèse voisin d’Aversa.
Comme directeur de conscience, il reçut des personnages de toutes conditions, nobles, ecclésiastiques, parmi lesquels saint Alfonso de’ Liguori et saint Francesco De Geronimo (v. 1er août et 11 mai).
Giovanni Giuseppe reçut des charismes vraiment exceptionnels : apparitions de Marie et de l’Enfant-Jésus, prophétie, lecture des cœurs, lévitation, bilocation, miracles (guérison du marquis Gennaro Spada) ; on le vit traverser les rues de Naples en extase totale, à quelques centimètres au-dessus du sol…
En 1722, les deux groupes furent enfin de nouveau réunis, et Giovanni Giuseppe s’éteignit dans la réconciliation générale le 5 mars 1734, jour où il est commémoré dans le Martyrologe.
Les napolitains l’ont adopté comme co-patron (avec saint Gennaro, v. 19 septembre). De grandes fêtes le célèbrent, non pas en mars, durant le Carême, mais en septembre.
Il fut béatifié en 1789, et canonisé en 1839 en même temps que Alfonso de’ Liguori, Francesco De Geronimo, Pacifico de San Severino et Veronica Giuliani (pour ces deux derniers, v. 24 septembre et 9 juillet).