Domenico Mazzarello
1802-1854
Né le 5 septembre 1802 à Frattamaggiore (Naples, Italie), Domenico était le dernier des six fils de parents pauvres ; le père fabriquait des cordes, la mère tissait.
Après avoir fréquenté l’école paroissiale de s.Sossius (diacre martyr du 4e siècle, v. 23 septembre), il fut trois ans au service du Chapitre de la cathédrale, sur invitation de l’évêque.
A la mort de ce dernier, le jeune homme avait alors vingt ans et fréquenta le proche couvent des pères alcantarins à Grumo Nevano (une branche de franciscains d’observance très sévère). De là lui vint peu à peu la vocation religieuse.
Il prit l’habit en 1822 à Piedimonte Matese, après une retraite dans l’ermitage de la «Solitude» et s’appela désormais Modestino, le petit Modeste.
Il fut ordonné prêtre en 1827, et commença son apostolat à Grumo Nevano, puis à Marcianise, Portici, Mirabella Eclano, Pignataro Maggiore, finalement à Naples même, où il fut surtout connu dans le quartier de la «Santé»
Il évangélisait, enseignait, avec son langage simple, conseillait, confessait des heures et des heures. Il s’occupa beaucoup des prisonniers du Granatello (Portici) et du Castel Capuano (Naples), des malades des hôpitaux et des petites gens.
Il avait une particulière dévotion à Notre-Dame du Bon Conseil, dont il répandait une image parmi les malades ; il montrait aussi une particulière sollicitude auprès des futures mamans, les invitant à accueillir la vie comme un don de Dieu.
Il était auprès de tous, des filles abandonnées, des pauvres, leur trouvant un peu d’argent qu’il recevait en aumône auprès des plus riches.
Tout le monde le connaissait, tout le monde l’aimait ; les guérisons qu’il obtenait par la prière le firent appeler Gesùcristiello, le petit Jésus-Christ.
Son invocation habituelle était : Louons toujours ensemble avec son Fils, la douce Mère du Bon Conseil. Le pape Pie IX, qui le connaissait bien, l’appelait le fou de la Sainte Vierge. L’archevêque de Naples venait lui demander des conseils, comme d’ailleurs aussi le roi Ferdinando II de Bourbon.
Une épidémie de choléra dévasta la ville de Naples. Le père Modestino n’épargna pas sa santé et ses forces pour être auprès de chaque malade, de chaque mourant ; la contagion le frappa et il mourut, le 24 juillet 1854.
Le père Domenico-Modestino fut béatifié en 1995.