Gélase 1er
492-496
Fils de l’africain Valerius, Gelasius était «romain de naissance», puisqu’il était né dans la province romaine d’Afrique (l’actuelle Afrique du Nord, comprenant Algérie, Tunisie et Libye).
Il devait faire partie du clergé romain depuis un certain temps, et s’était fait remarquer par la force de ses écrits contre le monophysisme et contre le pélagianisme.
Il fut donc appelé à succéder à Félix III et devint le quarante-neuvième pape.
En quatre années de pontificat, il écrivit beaucoup de lettres, où l’on y remarque, comme chez l’autre africain Tertullien, un goût pour la polémique, parfois quelques longueurs.
Il eut l’occasion de rappeler l’excommunication du patriarche Acace de Constantinople (484) et blâma ceux qui se rangeaient de son côté.
Quand il apprenait que des évêques gaulois n’appréciaient pas sa rigueur, il en appelait au jugement de Dieu.
Dans une lettre à un sénateur, Gélase dénonce la vieille fête païenne des lupercales, cause de désordres, qui menaçait de revivre à Rome.
Il y a un sacramentaire gélasien, peut-être un peu postérieur au pape Gélase ; le décret de Gélase, pourrait être en partie antérieur et en partie postérieur au pape. Il contient un canon des Ecritures, et le premier embryon d’un Index des livres défendus.
Le Liber Pontificalis dit de Gélase qu’il aimait les pauvres. Denys le Petit écrivait qu’il évitait les festins, pratiquait le jeûne et se complaisait dans la compagnie des serviteurs de Dieu. Il mourut pauvre après avoir enrichi les indigents.
Il fut inhumé le 21 novembre 496, jour où il est inscrit au Martyrologe Romain.
Son successeur fut Anastase II.