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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 00:00

Grégoire de Nazianze

329-390

 

Le père de Grégoire, qui s’appelait aussi Grégoire, fit d’abord partie des hypsistaires, une secte païenne qui n’adorait qu’un seul dieu tout-puissant, mais qui joignait à cette vérité un mélange de toutes sortes de superstitions païennes, un peu comme beaucoup de chrétiens qui se disent tels et vivent avec des croyances tout-à-fait étrangères à la Foi, comme le chiffre treize, l’horoscope, les objets «porte-bonheur»… Il vivait cependant en chrétien, de concert avec sa sainte épouse, Nonna (v. 5 août), à Arianze, près de la petite ville de Nazianze en Cappadoce (act. Bekarlar, Bekar, Nenezi, Turquie CS).

Ils avaient déjà trois enfants : Gorgonie, Grégoire et Césaire. Grégoire-fils vint au monde sur les prières de Nonna, sa mère, qui le consacra à Dieu au service de l’Eglise. 

Grégoire-père eut un songe, dans lequel il se voyait chanter un verset du psaume 121 : Je me suis réjoui de ce que l’on m’ait dit «Nous irons dans la maison du Seigneur». Lui qui n’avait jamais chanté un verset de psaume, fut ravi d’avoir entendu celui-ci et demanda bientôt le baptême. C’était vers 325, l’époque du concile de Nicée.

Lors de son baptême, ce Grégoire se mit à genoux pour recevoir les instructions données, comme cela est requis pour l’ordination des évêques ; et au sortir de son baptême, on le vit entouré de lumière. Ces deux signes furent comme les présages de la prochaine ordination épiscopale de Grégoire.

Il fut en effet bientôt ordonné évêque pour Nazianze, charge qu’il géra de la façon la plus humble et la plus honnête qui fût. Il étudia profondément l’Ecriture. Toutefois, comme beaucoup d’autres évêques, il n’eut pas assez de discernement au moment du concile de Rimini (359), et signa un formulaire qui différait du Symbole de Nicée. Il sentit qu’il avait besoin de son fils Grégoire pour le soutenir et le seconder, et l’ordonna prêtre.

Il mourut saintement vers 374, suivi de peu par son épouse Nonna.

Grégoire-fils, donc, puisque c’est surtout de lui qu’il s’agit ici, nous fournit lui-même maints détails de son chemin spirituel, et raconte comment dans un songe il avait perçu l’inestimable don qu’est la chasteté, qu’il embrassa sans retour et pour toute sa vie.

Il alla étudier en divers endroits, accompagné de son frère Césaire : Palestine, Alexandrie, Athènes. Durant l’un de ces voyages, une violente tempête lui arracha des larmes, car il craignait de mourir sans avoir encore reçu le baptême. C’est à Athènes qu’il rencontra Basile, futur évêque de Césarée, avec qui il se lia d’une sainte amitié extrêmement profonde.

Parvenu à Constantinople, il y reçut le baptême (356) et résolut alors de se retirer dans la solitude, dans la province du Pont, où des austérités excessives compromirent sa santé. Mais comme il voulait quand même s’occuper de ses chers parents âgés, il se trouvait ainsi partagé. Il revint à Nazianze.

C’est alors, comme on l’a vu plus haut, que son père l’ordonna prêtre.

Son frère Césaire mourut en 369, sa sœur Gorgonie peu après (vers 372), et ses vieux parents, vers 374.

En 372, Basile voulut nommer Grégoire au siège de Sasimes, récemment créé. Mais Grégoire, déjà trop affaibli, eut des excuses pour ne pas s’y rendre et se retira plutôt à Séleucie, d’où il fut à nouveau sorti pour être évêque de Constantinople, au moment où Théodose accédait au siège impérial.

Il y avait à Constantinople une maison de la propriété des parents de Grégoire, que celui-ci transforma en église ; cette église porta le nom de Anastasis (c’est-à-dire Résurrection), car la foi était en train de ressusciter à Constantinople, après les pénibles luttes doctrinales qui l’avaient secouée.

L’éloquence et la douceur de Grégoire conquirent beaucoup de monde à Constantinople, y compris des hérétiques qui rejoignaient le bercail de l’Eglise. C’est que Grégoire y mettait de sa personne, dans les veilles, les prières, les larmes, l’aumône, le soin des malades.

Mais des envieux l’attaquèrent aussi, on lui jeta des pierres, on l’accusa devant les tribunaux, un certain Maxime s’était fait sacrer évêque clandestinement pour supplanter Grégoire ; on paya un brigand pour l’assassiner, mais ce dernier en eut honte et vint le lui avouer. Grégoire lui pardonna de bon cœur, critiqué en cela aussi par quelques-uns de ses propres partisans.

Finalement, Grégoire, pour obtenir la paix dans Constantinople et dans l’Eglise, se démit totalement de toute charge et regagna Nazianze, où il continua d’écrire. 

Les discours de saint Grégoire de Nazianze traitent de la plus pure doctrine de l’Eglise : sur la Trinité, sur la nature divine, sur la divinité du Verbe, sur le Saint-Esprit… Ces discours ont mérité à Grégoire le nom de Théologien. Dans ses poèmes, Grégoire nous livre beaucoup de détails biographiques concernant ses parents et lui-même.

Puis il se retira complètement dans son petit bourg natal, Arianze, où il s’enferma dans une solitude complète et dans le silence. 

Il mourut en 389 ou 390. On a longtemps retenu le 9 mai pour son dies natalis, qu’on a finalement rétabli au 25 janvier. 

Le 25 janvier étant la fête de la Conversion de saint Paul, l’Eglise a établi la fête de saint Grégoire de Nazianze avec celle de son cher ami, saint Basile de Césarée, au 2 janvier. Ces deux Saints sont Docteurs de l’Eglise.

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