José Guerra Andrés
1914-1936
José (Joseph) naquit le 13 novembre 1914 à León et fut baptisé le 9 décembre suivant.
Dès sa jeunesse, il songeait avec enthousiasme à la vocation missionnaire et entra en 1926 au petit séminaire des Oblats de Marie Immaculée (OMI) à Urnieta (Guipúzcoa).
Puis il passa au noviciat de Las Arenas (Biscaya), en 1931, émettant les premiers vœux en 1932, le 14 septembre, jour de la fête de la Sainte Croix. Sa croix allait bientôt lui être présentée.
Au noviciat, on connut un José toujours content, toujours joyeux, toujours gentil, avec une petite inclinaison à faire des farces innocentes, pour faire rire.
Il passe à la communauté de Pozuelo pour ses études sacerdotales. Ceux qui l’ont connu ont dit de lui qu’il était pacifique, d’un commerce agréable, et particulièrement doué pour la peinture, dont il faisait profiter la communauté. Chaque fois qu’il fallait une décoration quelconque, il était là avec ses pinceaux. Un autre trait qu’il faut signaler, est qu’il recevait de bon gré les observations qu’on lui faisait, ce qui montre en lui une maturité spirituelle déjà acquise.
A la fin de la deuxième année de théologie, alors qu’il se préparait à faire la profession solennelle avant de recevoir les Ordres Majeurs, la maison des Pères OMI fut occupée par les miliciens, qui en firent la prison de ces Religieux. Nous sommes alors le 22 juillet 1936.
Dans un premier temps, les Religieux furent amenés à la Direction Générale de Sécurité (Madrid), le 24 juillet, puis remis en liberté. Il y avait parmi eux trois prêtres, trois frères, et les autres (dont notre José) se préparaient au sacerdoce : pendant trois mois, ils durent trouver quelque maison hospitalière où se cacher et vivre leur vie de prière comme ils pouvaient.
En même temps, la Milice les filait, et pouvait savoir quelle famille «amie» les hébergeait, pour pouvoir en arrêter le plus possible.
Le 15 octobre, nouveau coup de filet : tous les Oblats sont arrêtés et mis en prison.
Un témoin affirma qu’en prison, les Religieux s’efforçaient d’encourager les autres prisonniers, dans la douceur, avec la prière et la récitation du chapelet. En revanche, les conditions étaient dures : on cherchait à isoler les plus jeunes pour les forcer à blasphémer et à apostasier. De plus, ils les maltraitaient physiquement, les frappant à coups de crosse, le plus souvent sur les pieds. La nourriture était insuffisante, et surtout irrégulière : certains jours, on ne mangeait pas. On se recroquevillait dans les cellules pour oublier le froid. Et dans la prison de San Antón, il y avait tellement de prisonniers dans les cellules, qu’on en était réduit à dormir debout.
Le 28 novembre, José est du nombre de ceux qui vont être soi-disant «libérés» : en réalité, on les charge sur un camion à destination d’une localité proche de Madrid (Paracuellos del Jarama), où ils sont fusillés.
José avait alors vingt-deux ans.
Ces Martyrs sont maintenant béatifiés, depuis 2011, et inscrits au Martyrologe le 28 novembre.
José Guerra Andrés
1914-1936
José (Joseph) naquit le 13 novembre 1914 à León et fut baptisé le 9 décembre suivant.
Dès sa jeunesse, il songeait avec enthousiasme à la vocation missionnaire et entra en 1926 au petit séminaire des Oblats de Marie Immaculée (OMI) à Urnieta (Guipúzcoa).
Puis il passa au noviciat de Las Arenas (Biscaya), en 1931, émettant les premiers vœux en 1932, le 14 septembre, jour de la fête de la Sainte Croix. Sa croix allait bientôt lui être présentée.
Au noviciat, on connut un José toujours content, toujours joyeux, toujours gentil, avec une petite inclinaison à faire des farces innocentes, pour faire rire.
Il passe à la communauté de Pozuelo pour ses études sacerdotales. Ceux qui l’ont connu ont dit de lui qu’il était pacifique, d’un commerce agréable, et particulièrement doué pour la peinture, dont il faisait profiter la communauté. Chaque fois qu’il fallait une décoration quelconque, il était là avec ses pinceaux. Un autre trait qu’il faut signaler, est qu’il recevait de bon gré les observations qu’on lui faisait, ce qui montre en lui une maturité spirituelle déjà acquise.
A la fin de la deuxième année de théologie, alors qu’il se préparait à faire la profession solennelle avant de recevoir les Ordres Majeurs, la maison des Pères OMI fut occupée par les miliciens, qui en firent la prison de ces Religieux. Nous sommes alors le 22 juillet 1936.
Dans un premier temps, les Religieux furent amenés à la Direction Générale de Sécurité (Madrid), le 24 juillet, puis remis en liberté. Il y avait parmi eux trois prêtres, trois frères, et les autres (dont notre José) se préparaient au sacerdoce : pendant trois mois, ils durent trouver quelque maison hospitalière où se cacher et vivre leur vie de prière comme ils pouvaient.
En même temps, la Milice les filait, et pouvait savoir quelle famille «amie» les hébergeait, pour pouvoir en arrêter le plus possible.
Le 15 octobre, nouveau coup de filet : tous les Oblats sont arrêtés et mis en prison.
Un témoin affirma qu’en prison, les Religieux s’efforçaient d’encourager les autres prisonniers, dans la douceur, avec la prière et la récitation du chapelet. En revanche, les conditions étaient dures : on cherchait à isoler les plus jeunes pour les forcer à blasphémer et à apostasier. De plus, ils les maltraitaient physiquement, les frappant à coups de crosse, le plus souvent sur les pieds. La nourriture était insuffisante, et surtout irrégulière : certains jours, on ne mangeait pas. On se recroquevillait dans les cellules pour oublier le froid. Et dans la prison de San Antón, il y avait tellement de prisonniers dans les cellules, qu’on en était réduit à dormir debout.
Le 28 novembre, José est du nombre de ceux qui vont être soi-disant «libérés» : en réalité, on les charge sur un camion à destination d’une localité proche de Madrid (Paracuellos del Jarama), où ils sont fusillés.
José avait alors vingt-deux ans.
Ces Martyrs sont maintenant béatifiés, depuis 2011, et inscrits au Martyrologe le 28 novembre.