José María Díaz Sanjurjo
1818-1857
José naquit le 26 octobre 1818 à Santa Eulalia de Suegos (Lugo, Espagne).
Du séminaire de Lugo, il passa à l’université de Compostelle.
En 1842, il entra dans l’Ordre des Dominicains, à Ocaña, où il fit le noviciat et la profession religieuse.
En 1844, il fut ordonné prêtre.
Il devait rejoindre le Tonkin : il partit d’abord avec cinq Compagnons pour Manille, où, dans l’attente de pouvoir pénétrer au Tonkin, il enseigna à l’université ; il en profita aussi pour commencer l’étude de la langue tonkinoise.
Il atteignit le Tonkin en 1845. On lui confia le séminaire tonkinois de Luc-Thuy. Mais en 1847 une émeute populaire saccagea la maison et le père José María dut se réfugier à Cao-Xa.
C’est alors que se déchaîna la persécution, où l’empereur promettait une somme de trois-cents onces d’argent à qui aurait découvert un missionnaire européen. Mais le père Sanjurjo préféra affronter le danger et continuer son apostolat avec son enthousiasme habituel.
En 1849 le père fut nommé évêque coadjuteur pour le nouveau vicariat du Tonkin oriental. Il fut consacré à Doung-Xuyen et, à partir de 1852, résida à Bui-Chu comme vicaire titulaire. La persécution continuait, mais, pour l’heure, l’évêque réussissait à poursuivre son travail apostolique, en demeurant prudent dans ses mouvements.
En 1857, un nouveau décret menaça de mort tout chef de localité qui n’aurait pas dénoncé la présence de missionnaires. Le nouveau mandarin donna la chasse à l’évêque.
Quand on l’arrêta, on lui arracha la croix pectorale et l’anneau, qu’on détruisit. On le jeta en prison, on l’invita à apostasier, sous peine de mort. L’évêque résista et fut condamné à mort.
La sentence fut exécutée par décapitation à Nam-Ɖịnh le 20 juillet 1857. Au moment du supplice, l’évêque donna un pourboire au bourreau, en lui demandant de lui couper la tête en trois coups : Le premier, en action de grâces au Seigneur pour m’avoir envoyé ici ; le deuxième, pour demander à Dieu la bénédiction pour tous les membres de ma famille ; le troisième, comme testament pour mes chers Chrétiens, pour qu’ils n’aient pas peur et que, si c’est le cas, ils sachent affronter la mort pour mériter le ciel et posséder la vie éternelle avec tous les Saints.
On commença par exposer sa tête au bout d’un pieux, pour servir d’avertissement à la population, puis on la jeta dans le fleuve avec le corps.
Béatifié en 1951, Mgr Sanjurjo fut canonisé en 1988.
La fête de tous les Martyrs du Vietnam est au 24 novembre.