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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 00:00

Marco de Marchio de Montegallo

1425-1496

 

 Le père de cette belle figure franciscaine était Chiaro de Marchio, de la noblesse, qui vivait à Ascoli Piceno, mais le petit Marco naquit près d’Ascoli, à Montegallo, où la famille s’était retirée pour sortir des pénibles luttes de factions qui sévissaient dans la ville.

Mais pour les études du garçon, on revint à Ascoli, puis Marco alla étudier à Pérouse et Bologne. Docteur en droit et en médecine, il exerça quelque temps à Ascoli et, par condescendance pour ses parents, se maria en 1451 avec une pieuse fille de la noblesse, Chiara de’ Tibaldeschi. La prochaine mort des parents leur rendit à tous deux leur liberté, car Chiara désirait en réalité entrer chez les Clarisses d’Ascoli, tandis que lui aspirait à l’idéal franciscain.

Il entra donc au noviciat de Fabriano, chez les frères mineurs de l’Observance. Adonné à la prière, à la contemplation, à la pénitence, il égala bientôt les religieux les plus fervents. Devenu “gardien” (c’est-à-dire supérieur) du couvent de San Severino, il s’entendit dire par la sainte Vierge : “Marc, va annoncer aux hommes la charité !”

Il prit donc son bâton de prédicateur, sur les conseils du confrère s.Giacomo de la Marche (Giacomo da Monteprandone), qu’il imita aux côtés de s.Bernardino de Sienne et de s.Giovanni de Capestrano (v. 28 novembre, 20 mai, 23 octobre), dans l’évangélisation des masses.

Il parcourut les Marches, l’Italie entière, prêchant durant quarante ans dans les églises et sur les places publiques, pour faire régner la paix, l’union, le pardon des injures dans une société déchirée par les factions et les discordes. Il aurait bien souhaité aller travailler dans les contrées infidèles et affronter le martyre, mais Dieu se contenta de son désir et le conserva à l’Italie dont l’état déplorable réclamait aussi des apôtres. 

Il établit dans plusieurs villes des monts-de-piété, pour remédier aux misères des pauvres. L’usure était un fléau, les intérêts ruinaient les familles. Dans un écrit, Marco condamne l’usure comme une perversion, y associant autant celui qui demande que celui qui prête avec intérêt, puisque tous deux violent le commandement de Dieu d’aimer le prochain sans limite.

Avec l’aide d’un autre Bienheureux, Domenico da Leonessa, ces monts-de-piété fleurirent ainsi à Ascoli, Fabriano, Fano, Arcevia, Vicenza, peut-être même aussi à Ancone, Camerino, Ripatransone, Fermo.

Toutefois, même s’il n’était pas le seul à condamner les prêts avec intérêts, d’autres franciscains jugèrent que les monts-de-piété devaient concéder des prêts avec un minimum d’intérêt. Ainsi pensait saint Bernardino de Feltre ; d’ailleurs, c’était l’époque où apparurent les premiers Instituts de Crédit (Banques), dont le fonctionnement exigeait certaines charges.

De passage à Venise, Marc comprit l’importance que pouvait avoir l’imprimerie pour la diffusion de l’évangile. Il fit donc imprimer plusieurs ouvrages pour l’évangélisation.

Lorsque Camerino fut ravagée par la peste, Marc s’y rendit et promit aux habitants la cessation du fléau, s’ils faisaient pénitence ; la ville se convertit et connut bientôt des jours meilleurs. Marc fut nommé provincial des Marches vers 1481, et eut à s’occuper de la bienheureuse Battista Varani, qu’il nomma au couvent des clarisses de Camerino. C’est à lui qu’elle adressa l’histoire écrite de son expérience spirituelle dans le Traité des Douleurs Mentales de Notre-Seigneur.

Marc reprit bientôt sa mission itinérante. Il était à Vicence pendant le carême de 1496, quand on le vit rassembler ses petites affaires, comme pour partir. La nuit suivante, il fut prit d’une angine et annonça sa mort pour le samedi suivant, 19 mars. Sur son lit de mort, il se faisait lire la Passion de Notre-Seigneur, et rendit son âme au moment où on lisait : Et inclinato capite. Il avait soixante-dix ans.

Selon son désir, il aurait voulu être enseveli chez les Observantins, sans distinction au milieu de ses frères. Mais on le plaça dans l’église elle-même, où eurent lieu beaucoup de miracles. Plus tard, quand les Observantins transportèrent leur couvent de Saint-Blaise-le-Vieux à l’intérieur de Vicence, ils dédièrent au bienheureux Marc une chapelle de la nouvelle église et y placèrent ses restes.

Grégoire XVI, en 1839, en confirma le culte et le Martyrologe Romain le commémore le 19 mars.

 

 

 

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