Maria Jadwiga Kotowska
1899-1939
Maria naquit le 20 novembre 1899 à Varsovie (Pologne), deuxième des huit enfants de Jan et Zofia Barskich.
Etudiante en médecine à l’Université de Varsovie, elle participa comme infirmière à la Première guerre mondiale. Reconnue pour son mérite, elle devait recevoir en 1932 la Médaille de la Pologne.
En 1922, elle entra chez les Sœurs de la Résurrection, avec le nom de Alicja. Son désir était de vivre et mourir pour le Christ, le plus grand Amour, le Seigneur, (son) Dieu et (son) Tout.
En 1929, elle soutint une thèse de chimie.
Enseignante et très compétente, elle fut directrice d’école à Wejherowo (Gdansk).
On lui annonça qu’elle pouvait être arrêtée d’un jour à l’autre. Elle aurait pu s’enfuir, mais ne voulut pas se mettre à l’abri et laisser exposées d’autres personnes à cause d’elle, les autres Religieuses ou les personnes qu’elle aidait.
Elle fut arrêtée le 24 octobre 1939 et apprit alors qu’elle avait été dénoncée par le gardien de l’école. Elle dit alors les dernières paroles qu’on entendit de sa bouche : Je pardonne tout à François.
Elle fut mise en prison à Wejherowo.
Le jour où elle devait être fusillée, un témoin la vit courir vers un groupe d’enfants juifs qu’on allait aussi «éliminer». Ils étaient terrifiés, et elle les prit par la main, les réconforta du mieux qu’elle put et monta avec eux dans le camion.
Il y eut, peu après, la fusillade de plusieurs centaines de victimes dans un bois à proximité de Piasnica. On suppose qu’Alicja mourut au même moment, le 11 novembre 1939.
Quelques jours plus tard, elle devait fêter ses quarante ans.
Le corps lui-même d’Alicja n’a jamais été retrouvé, mais quand on fit des fouilles à Piasnica, on retrouva la ceinture de l’habit des Sœurs de la Résurrection avec son chapelet.
Maria Jadwiga a été béatifiée parmi les cent-huit Martyrs polonais de la Deuxième guerre mondiale, en 1999.