Pablo Meléndez Gonzalo
1876-1936
Pablo (Paul) naquit le 7 novembre 1876, aîné des sept enfants d’une famille très chrétienne, qui le fit baptiser le 9 novembre suivant.
A quatorze ans, il «perdit» son père et dut consacrer tout son temps libre pour aider sa mère à élever ses petits frères et sœurs.
A quinze ans, il s’inscrivit dans les rangs d’une congrégation mariale et participa bientôt à l’adoration nocturne du Saint-Sacrement.
Son amour pour l’Eucharistie le portait à la recevoir chaque jour à la messe. Puis, animé par cette force céleste, il allait visiter le Christ dans les malades.
Il fit des études de droit à Valencia, collaborant toujours à l’Action Catholique, dont il fut président pour la zone de Valencia.
Une fois avocat, il écrivit des articles dans les journaux, et fut même directeur de Las Provincias.
Il épousa en 1904 Dolores Boscá, qui mettra au monde dix enfants (Pablo, Antonio, Alberto, Rafael, Carlos, María Teresa, María Desamparados, María Luisa, Josefa, María Dolores).
Il s’engagea dans la politique, comme membre de la Ligue Catholique, et recouvrit quelques charges publiques, donnant toujours le témoignage d’une vie chrétienne sans compromis, et la préférence pour la moralité publique et les intérêts de l’Eglise.
Mais à Valence, on n’aimait pas les gens qui sentaient l’encens : dès 1931, les incidents commencèrent, reprirent en 1934, et explosèrent en 1936.
En juillet 1936, Pablo se trouvait à Paterna : on fouilla sa maison une première fois. Il se transféra à Valencia : impossible de trouver où se cacher, et de plus, il dut s’occuper de faire hospitaliser son fils Carlos. On lui proposa la fuite, il refusa, surtout pour son fils malade.
Le 25 octobre, on vint l’arrêter, avec son fils Alberto. On lui demanda : Vous êtes catholique ? Il répondit : Je suis catholique, apostolique et romain.
Le mandat d’arrêt provenait du Conseil Provincial de Vigilance Antifasciste : Monsieur Meléndez était catholique. C’était là tout son «crime» !
En prison, il dit à Alberto : Si la Providence nous destine au martyre, on nous fusillera, sinon on restera libres. Et aussi : C’est Dieu qui a permis que nous fussions ici. J’ai ordonné à ma famille de ne rien faire pour ma liberté. Je demande seulement à Dieu de me donner son amour et sa grâce, et cela me suffit.
Il répète encore cette phrase quand on lui annonce la mort de Carlos, son fils.
Au matin du 24 décembre, on fait sortir Pablo et Alberto, et on va les fusiller immédiatement, sur la route de Castellar (Valencia). On fait annoncer à la famille qu’on les a «mis en liberté» : une des filles se précipite au cimetière, où elle voit les deux cadavres, criblés de balles.
Le Martyrologe et quelques sources commémorent Pablo au 23 décembre.
Pablo Menéndez Gonzalo a été béatifié en 2001.