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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 23:00

  

Plácid Fábrega Juliá

1889-1934

 

Plácid était le sixième des huit enfants d’un humble cultivateur, qui meurt prématurément en 1895, laissant María veuve avec tous ces petits enfants dont quatre ont moins de dix ans.

Il naquit à Camallera (Gerona, Espagne nord-est) le 18 février 1889, jour où l’on fête sainte Bernadette Soubirous, la voyante de Lourdes, dont il prendra le nom lors de sa profession.

A douze ans, Plácid entra chez les Maristes au juvénat de Vich, où se trouvait déjà son frère aîné.

En 1904, il entra au noviciat et prit un an plus tard le nom de Bernat (Bernard) lors de sa première profession.

Dès 1906, alors qu’il n’avait que dix-sept ans, il commença à enseigner.

En 1910, il fit la profession perpétuelle à Manrese, et déjà il avait montré ses excellentes aptitudes à l’enseignement. Il sera envoyé pour cela à Valdepeñas, Calatayud, Igualada, Valencia, Barcelona.

En 1925, il fut directeur d’une école pour enfants de mineurs, à Vallejo de Orbó (Barruelo) : cinquante enfants à qui Bernat s’efforça par tous les moyens de donner des bases chrétiennes à leur vie, pour contrer les infiltrations marxistes de cette population de travailleurs.

Il fonda un cercle d’études, une compagnie théâtrale, une association d’anciens élèves, un groupe de jeunesse catholique, une bibliothèque, une mutuelle scolaire. Il ne négligea pas de leur parler de sa vocation et du sacerdoce, constatant avec joie que beaucoup par la suite répondront à l’appel de Dieu. Récemment encore le curé de Barruelo était un de ses anciens élèves.

Après la douloureuse épreuve de la mort de sa mère (1930), il fut nommé en 1931 directeur de l’école et supérieur d’une petite communauté de Frères Maristes à Barruelo. Sa préoccupation était l’avenir des jeunes qui, entre la fin de leur scolarité (à quatorze ans) et le moment de leur première embauche (à seize ans) étaient livrés à eux-mêmes. Aussi il décida d’ouvrir une sixième classe pour eux, leur permettant gratuitement de rester dans la cour les jours de semaine, et de demeurer dans l’école les jours de fêtes et de vacances. L’école accueillait ainsi jusqu’à trois-cent cinquante garçons à qui il donnait tout son temps.

En 1933, Bernat écrivit : L’avenir est incertain et ténébreux. Malgré la loi interdisant à tous les instituts religieux d’enseigner, il s’efforça de réunir ses garçons. Il en prépara soixante-douze à la première communion.

En septembre 1934, il accueillit encore plus de trois-cent cinquante élèves. Le 5 octobre, fête de saint Placide (son patron de baptême), il invita toute la population de Vallejo de Orbó. 

Le lendemain, 6 octobre, au petit matin, des coups de feu réveillèrent les Frères. Bernat les invita à fuir par le jardin, et à gagner le ruisseau tout proche. 

A ce moment, un des assaillants l’abattit, insensible à la prière du Religieux : Au nom de Dieu, ne tire pas. Je suis le directeur de l’école et voilà neuf ans que je me dévoue à l’éducation des fils des mineurs. 

Deux coups de fusil, et le Frère Bernat tomba, atrocement mutilé, criant encore : Vierge très sainte ! Seigneur ! Pardonne-moi, pardonne-lui, Seigneur ! Mère !

Le corps du Martyr reste là pendant une journée, puis on arrive à le retirer et à l’ensevelir.

Deux ans plus tard, presque jour pour jour, seront martyrisés quarante-six autres Frères maristes.

Plácid-Bernat, avec ces autres maristes, ont été béatifiés ensemble en 2007.

Lui est commémoré le 6 octobre, les autres le 8 octobre. 

Plácid Juan José Fábrega Juliá

1889-1934

 

Plácid était le sixième des huit enfants d’un humble cultivateur, qui meurt prématurément en 1895, laissant María veuve avec tous ces petits enfants dont quatre ont moins de dix ans.

Il naquit à Camallera (Gerona, Espagne nord-est) le 18 février 1889, jour où l’on fête sainte Bernadette Soubirous, la voyante de Lourdes, dont il prendra le nom lors de sa profession.

A douze ans, Plácid entra chez les Maristes au juvénat de Vich, où se trouvait déjà son frère aîné.

En 1904, il entra au noviciat et prit un an plus tard le nom de Bernat (Bernard) lors de sa première profession.

Dès 1906, alors qu’il n’avait que dix-sept ans, il commença à enseigner.

En 1910, il fit la profession perpétuelle à Manrese, et déjà il avait montré ses excellentes aptitudes à l’enseignement. Il sera envoyé pour cela à Valdepeñas, Calatayud, Igualada, Valencia, Barcelona.

En 1925, il fut directeur d’une école pour enfants de mineurs, à Vallejo de Orbó (Barruelo) : cinquante enfants à qui Bernat s’efforça par tous les moyens de donner des bases chrétiennes à leur vie, pour contrer les infiltrations marxistes de cette population de travailleurs.

Il fonda un cercle d’études, une compagnie théâtrale, une association d’anciens élèves, un groupe de jeunesse catholique, une bibliothèque, une mutuelle scolaire. Il ne négligea pas de leur parler de sa vocation et du sacerdoce, constatant avec joie que beaucoup par la suite répondront à l’appel de Dieu. Récemment encore le curé de Barruelo était un de ses anciens élèves.

Après la douloureuse épreuve de la mort de sa mère (1930), il fut nommé en 1931 directeur de l’école et supérieur d’une petite communauté de Frères Maristes à Barruelo. Sa préoccupation était l’avenir des jeunes qui, entre la fin de leur scolarité (à quatorze ans) et le moment de leur première embauche (à seize ans) étaient livrés à eux-mêmes. Aussi il décida d’ouvrir une sixième classe pour eux, leur permettant gratuitement de rester dans la cour les jours de semaine, et de demeurer dans l’école les jours de fêtes et de vacances. L’école accueillait ainsi jusqu’à trois-cent cinquante garçons à qui il donnait tout son temps.

En 1933, Bernat écrivit : L’avenir est incertain et ténébreux. Malgré la loi interdisant à tous les instituts religieux d’enseigner, il s’efforça de réunir ses garçons. Il en prépara soixante-douze à la première communion.

En septembre 1934, il accueillit encore plus de trois-cent cinquante élèves. Le 5 octobre, fête de saint Placide (son patron de baptême), il invita toute la population de Vallejo de Orbó. 

Le lendemain, 6 octobre, au petit matin, des coups de feu réveillèrent les Frères. Bernat les invita à fuir par le jardin, et à gagner le ruisseau tout proche. 

A ce moment, un des assaillants l’abattit, insensible à la prière du Religieux : Au nom de Dieu, ne tire pas. Je suis le directeur de l’école et voilà neuf ans que je me dévoue à l’éducation des fils des mineurs. 

Deux coups de fusil, et le Frère Bernat tomba, criant encore : Vierge très sainte ! Seigneur ! Pardonne-moi, pardonne-lui, Seigneur ! Mère !

Le corps du Martyr fut encore mutilé, et resta là pendant une journée, avant d’être enseveli.

Deux ans plus tard, presque jour pour jour, seront martyrisés quarante-six autres Frères maristes.

Plácid-Bernat, avec ces autres Maristes, ont été béatifiés ensemble en 2007.

Lui est commémoré le 6 octobre, les autres le 8 octobre.

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