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18 décembre 2016 7 18 /12 /décembre /2016 10:42

Flannan de Killaloe

7e siècle

 

Flannan est traditionnellement présenté comme le fils de Turlough, roi de Thomond (Irlande W), un roi chrétien qui eut d’ailleurs une activité plus missionnaire qu’administrative, et acheva sa vie comme moine à Lismore.

Bon élève, le jeune Flannan aurait étudié les lettres et l’Ecriture sous la direction de s.Blathmet (v. 19 janvier ?), puis de s.Molua (v. 25 juin).

Ce Molua était l’abbé de Clonfert-Mulloe (Osraige) ; il aurait été à l’origine de Killaloe (en irlandais : Cill-da-Lua). Flannan montra beaucoup de zèle à écouter son maître et à étudier. On raconta qu’un jour où il était resté pendant trente-six heures dans un bain d’eau froide, une soudaine lumière céleste transforma sa main gauche en torche lumineuse, lui permettant de continuer à lire l’ouvrage qu’il avait commencé ; apprenant le prodige, Molua décida de donner sa place à Flannan.

La présence de Flannan à Killaloe porta des fruits légendaires : la terre ne fut jamais si fertile, la mer si riche en poissons, le peuple si bien établi dans la paix, et les pauvres si bien reçus à l’hôtellerie du monastère.

La grande sainteté de Flannan fit que tout le peuple, clergé et laïcs, le voulurent comme évêque de Killaloe. Vers 640, il fut un des dix-huit évêques consacrés à Rome par le pape Jean IV.

Son arrivée à Killaloe fut saluée par de grandes manifestations enthousiastes du peuple. Flannan transmit à ses fidèles les habitudes romaines de la célébration de la Messe et des sacrements. Ses dons de prédicateur rencontrèrent un large accueil.

Flannan accomplit de nombreux miracles.

Sentant sa mort prochaine, il réunit des moines et des personnalités, leur recommandant de vivre avec justice et dans la paix, il les bénit et s’endormit pour la vie éternelle.

Saint Flannan de Killaloe est commémoré le 18 décembre dans le Martyrologe Romain.

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17 décembre 2016 6 17 /12 /décembre /2016 10:32

Les Cinquante Soldats de Gaza

† 638

 

Les circonstances de ce massacre ont été déjà racontées au 6 novembre, lorsque Kallinikos et ses Compagnons furent martyrisés (v. 6 novembre).

Un mois plus tard environ, le même général Amr ordonna à son subordonné Ammiras de lui envoyer enchaînés les cinquante survivants à Eleuthéropolis. Ils devaient venir avec femmes et enfants : Amr leur aurait proposé de vivre paisiblement, à la seule condition qu’ils devinssent Musulmans.

La réponse des vaillants soldats, peut-être formulée par un de leurs représentants, fut on ne peut plus claire : 

Personne ne pourra nous séparer de l’amour du Christ (cf. Ro 8:35), ni nos femmes, ni nos fils, ni tous les avantages de ce monde, car nous sommes serviteurs du Christ, fils du Dieu vivant et nous sommes prêts à mourir pour celui qui est mort et ressuscité pour nous.

Dans cette déclaration solennelle, outre la référence à l’épître de s.Paul citée, se trouve une nette affirmation de la divinité du Christ, dogme rejeté par les Musulmans à la suite d’Arius.

Arm les fit massacrer sur le champ.

Le Martyrologe parle de cinquante soldats et en donne les noms, au nombre de quarante six (quarante-sept dans l’ancienne édition). Les voici : 

  • de la cohorte des Scythes : Eugenios, cinq nommés Georgios, sept nommés Ioannis, Kyriakos, Mouselios, deux nommés Pavlos, Philoxenos, Photinos, Sergios, Stephanos, trois nommés Theodoros, Theopemptos, deux nommés Zitas.

(Un des Theodoros était le fils d’un des Ioannis, ce qui montre l’âge que pouvaient avoir certains ; on notera en outre avec plaisir le beau nom de Philoxenos, «qui aime l’étranger»).

  • de la cohorte des Voluntarii : Abramios, Caiumas, Conon, Epiphanios, deux nommés Georgios, quatre nommés Ioannis, Marinos, Marmisis, Pavlinos, Pavlos, Sergios, Stephanos, deux nommés Theodoros, Theodosios, Thomas.

Les Chrétiens de l’endroit purent racheter - à prix d’or - les dépouilles des Martyrs et les ensevelirent dignement ; là s’éleva ensuite une église.

Les Cinquante Soldats de Gaza sont commémorés le 17 décembre dans le Martyrologe Romain.

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 23:20

Jean Wauthier

1926-1967

 

Jean Wauthier naquit le 22 mars 1926 à Fourmies (Nord), un des trois enfants d’un directeur de filature.

Il reçut le baptême le 25 mars suivant, jour de l’Annonciation à Marie, en la paroisse Notre-Dame : sa naissance et sa vie chrétienne auront véritablement été marquées par la présence de Notre-Dame.

En 1938, il entra au Petit séminaire de Solesmes (Nord, différent de la bourgade du même nom en Sarthe).

Mais en 1940, avec sa famille, il fut contraint de suivre l’exode de la population et se retrouva au Petit séminaire de Notre-Dame de Bon-Encontre, au diocèse d’Agen (Lot-et-Garonne), où il restera jusqu’en juin 1944.

Comme il l’écrivit à son Supérieur, Jean fut toujours attiré par les missions au Laos et c’est pour cette raison qu’il entra au noviciat des Pères Oblats de Marie Immaculée (OMI) à Pontmain (Mayenne), en 1944.

Ce furent ensuite les deux années de Philosophie, qu’il passa à La Brosse-Montceaux (Seine-et-Marne), puis à l’abbaye de Solignac (Haute-Vienne).

Au terme de ces deux années, il fit ses douze mois de Service militaire, dans le corps des parachutistes.

Après cette interruption, il rejoignit les quelque cent jeunes du scolasticat de Solignac pour les quatre années de Théologie. En plus de ces études, il participa à la reconstruction de cette vieille abbaye, maniant avec ardeur la brouette, la pelle, la truelle. Jean fera remarquer qu’il ne fut jamais malade durant le Scolasticat et que les travaux manuels parfois pénibles de ces six années et (son) service militaire dans les parachutistes semblent montrer qu’il possédait une bonne résistance physique. 

Le 8 décembre 1949, fête de l’Immaculée Conception de Marie, il prononça ses vœux perpétuels.

Encore un peu de temps pour se préparer à son départ en mission. En février 1952, il fut ordonné prêtre. En octobre de la même année, il parvenait au pays de ses rêves, le Laos.

Si ce pays acquit son indépendance en 1953, il sera déchiré par diverses factions militaire ou paramilitaires qui s’affrontaient, et ce toujours au détriment des populations qui se déplaçaient à la recherche de quelque endroit moins exposé. Le père Wauthier, qui avait déjà connu l’exode de 1940, les suivra aussi dans leurs déplacements.

Jean aura l’idée de réaliser pour ces populations des conduites d’eau avec des bambous. Outre la proclamation du message évangélique, Jean était tour à tour infirmier, linguiste, ingénieur…

La guerre s’intensifiait. En 1960, fut assassiné le père Borzaga (v. 25 avril). Dès 1961, Jean fut retiré de ce secteur dangereux et passa deux années au séminaire des OMI à Paksane.

En 1963, il put rejoindre ses villageois. Il accompagnait les candidats catéchistes à Ventiane et s’occupait de répartir l’aide humanitaire qu’il recevait au profit des populations victimes de la guerre : récoltes anéanties, pénurie de médicaments, nombreuses mines cachées sur les routes. Ses rapports avec les «autorités» responsables se tendirent, quand il chercha à défendre ouvertement ses amis du village contre ceux qui pillaient littéralement les vivres distribuées.

Jean comprit qu’on lui en voulait ; un soir qu’il se déplaçait avec deux enfants et quelques catéchumènes, il fut atteint d’une balle à la nuque et de trois autres en pleine poitrine. Les enfants purent s’enfuir - et raconter ce qu’ils avaient vu et entendu.

C’était au soir du 16 décembre 1967, quelques jours avant Noël, à Ban Na (Xieng Khouang). Jean avait quarante-et-un ans.

Il a été béatifié le 11 décembre 2016, parmi dix-sept Martyrs du Laos.

Son dies natalis sera le 16 décembre dans le Martyrologe Romain.

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 20:07

Hippolyte de Belley

686-769

 

Hippolyte était né en Bourgogne et entra très jeune au monastère alors appelé de Condat, qui fut renommé Saint-Oyand de Joux, enfin Saint-Claude, origine de l’actuelle ville éponyme du Jura.

En 739, ses saintes vertus le désignèrent pour devenir le quinzième abbé du monastère.

En 755, il fut nommé douzième évêque de Belley.

Rien ne changea dans ses habitudes austères personnelles. S’il conservait sa charge d’abbé, il résidait dans son évêché comme dans sa cellule monastique. 

Bellay et Saint-Claude sont à moins de cent kilomètres l’une de l’autre, mais au huitième siècle, cette distance était considérable ; on ne nous dit pas, en réalité, de quelle façon Hippolyte gouvernait son abbaye : on peut supposer qu’il se reposait sur le prieur, et que celui-ci venait consulter régulièrement l’abbé devenu évêque.

Comme évêque, Hippolyte se distingua en étant attentif aux pauvres, visitant les ladreries, les hôpitaux et les prisons.

Sa sainteté lui valut, de la part de Pépin le Bref et de Charlemagne, d’importantes donations en Champagne, en Bourgogne, et jusqu’en Bretagne.

Il fut présent au concile d’Attigny en 765.

La date de sa mort a été établie à 769 environ. Hippolyte était presque nonagénaire.

Saint Hippolyte de Belley est commémoré le 20 novembre dans le Martyrologe Romain.

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 20:06

Gregorios Décapolite

780-842

 

Gregorios Décapolite naquit vers 780 à Irenopolis (décapole d’Isaurie, act. Aşaği Īrnebol, Görmeli, Turquie S), de Sergios et Maria ; il avait un frère.

Dès qu’il eut huit ans, on l’envoya à l’école et Gregorios se passionna pour l’étude de l’Ecriture. 

Revenu à la maison, il y vécut déjà en solitaire, dans l’austérité et les mortifications.

Quand il eut l’âge nubile, les parents voulaient le marier, et lui organisèrent des fiançailles. Au moment où il était escorté par deux domestiques, il leur faussa compagnie et se cacha dans la montagne proche, d’où il rejoignit l’évêque de la ville, un fidèle de l’orthodoxie, ferme adversaire des iconoclastes. Ce dernier conseilla à Gregorios d’aller dans tel monastère.

Pendant ce temps, les parents eurent la sagesse de ne pas chercher à contrarier leur fils. A la mort de Sergios, Maria conseilla même à Gregorios de persévérer dans sa voie.

Malheureusement, les moines du monastère où se trouvait Gregorios étaient tombés dans l’erreur iconoclaste, et Gregorios s’enfuit. Avec son frère, il alla se présenter dans un autre monastère de la région, dont l’higoumène (abbé) était un de ses oncles, Simeon. Il y resta quatorze ans.

Mais Gregorios n’était pas appelé à la vie conventuelle. Il se retira dans une grotte, pour mieux prier et contempler les saints mystères. Il y fut littéralement harcelé par des Démons, qui prenaient la forme de serpents ou se déguisaient en Saints et le brûlaient de désirs charnels. Une vision de sa mère lui apporta le réconfort et la paix.

Il fut alors animé d’un saint désir d’accomplir des pèlerinages pour la gloire de Dieu. Il fut à Ephèse, la ville où s.Jean apôtre fut évêque ; voulant gagner Constantinople, il s’arrêta cependant à Procomèse (Mer de Marmara) puis à Aenus (Enos), et ne put arriver à la ville impériale, peut-être à cause de la présence des Sarrasins. Il gagna Christopolis (entre Thessalonique et Maronia).

Arrivé à Thessalonique, il noua une précieuse amitié avec Iosephos l’Hymnographe (v. 3 avril). Gregorios construisit là un monastère et une église dédiée à s.Menas (v. 25 août).

Dans une Vie de s.Iosephos, il est dit que Gregorios mourut pendant que Iosephos était en voyage, capturé par les Sarrasins puis racheté. Mais dans une Vie de Gregorios, ce dernier serait parti avec Iosephos jusqu’à Rome, où il vécut trois mois dans la retraite, puis se signala - sans le vouloir - par des miracles : il délivra des possédés et convertit une courtisane et sa suite, éloignant de sa maison un dragon infernal.

Il vint à Otrante, où il souffrit les insultes d’une troupe d’iconoclastes. Un Sarrasin voulut le lapider, mais son bras se dessécha.

Revenu à Thessalonique, Gregorios réintégra le monastère Saint-Menas.

Gregorios avait un don pour pénétrer les consciences et dénonça ainsi un moine qui s’était approprié une part de viande, normalement destinée aux pauvres ; il «biloquait», et se trouva un jour en présence d’un moine qui était violemment tenté par une créature envoyée du Diable : Gregorios chassa la femme et remit le moine sur la bonne route.

Il aurait fait encore un voyage à Constantinople, puis au mont Olympe de Bithynie, d’où il revint malade. Reparti à Constantinople pour assister son oncle Siméon, qu’on avait arrêté, il arriva quand Siméon venait d’être libéré. Il se rendit alors au monastère de Siméon, où il mourut douze jours plus tard, le 20 novembre 842.

Saint Gregorios Décapolite est commémoré le 20 novembre dans le Martyrologe Romain.

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 20:05

Eadmund  d’Angleterre

840-870

 

Eadmund  d’Angleterre serait né en 840, descendant des anciens rois saxons d’Est-Anglie.

Il n’avait donc pas quinze ans lorsqu’en 854 les clercs et les nobles de Norfolk l’auraient élu pour leur roi, choix que les habitants du Suffolk suivirent sans discuter.

Placé à la tête d’un royaume extrêmement faible et plus exposé aux invasions que les autres, il dut se contenter de négocier avec les pirates en leur fournissant les lourdes rançons qu’ils exigeaient. Mais quand les habitants furent totalement ruinés et que les Normands ne perçurent plus ces tributs, ils entreprirent la conquête du pays. En 870, une bataille eut lieu près de Thetford, où le roi Eadmund périt. Son royaume passa entièrement sous la domination danoise.

L’illustre abbé de Fleury-sur-Loire, s.Abbon (v. 13 novembre), s’efforça de recueillir des témoignages pour écrire, un siècle plus tard, une Vita de s.Eadmund, rendu célèbre par ses nombreux miracles.

Or, Abbon ne se contenta pas de mentionner la mort héroïque du roi sur le champ de bataille. Les détails qu’il y ajoute ne se trouvent pas dans d’autres récits. Il raconta que le chef danois fit porter à Eadmund la promesse de lui laisser son royaume s’il voulait se reconnaître son vassal et mettre son trésor à sa disposition. Eadmund fit répondre que sa foi lui interdisait de se soumettre à un païen et qu’il préférait mourir.

Dans ces conditions, le chef danois fit attaquer le palais du roi ; Eadmund se dépouilla de ses armes et se livra aux envahisseurs. Il fut attaché à un arbre, percé de flèches et décapité. On jeta son cadavre au fond de la forêt. C’était le 20 novembre 870 et le roi avait trente ans.

Les sujets du roi voulurent retrouver son cadavre et, s’enfonçant dans la forêt, organisèrent une battue ; ils furent bien surpris d’entendre bientôt la voix du roi martyr qui leur répondait Here, here, here ! et ils trouvèrent alors un grand loup qui gardait entre ses pattes le chef d’Eadmund en le protégeant des autres bêtes.

La précieuse relique fut rapportée à Beodriesworth, qui prit le nom de Bury-Saint-Eadmund et donna lieu à un magnifique monastère très célèbre.

Saint Eadmund fut très vite invoqué comme le patron de l’Angleterre, jusqu’au 11e siècle. On lui «préféra» ensuite s.Edward le Confesseur (v. 5 janvier), puis s.Georges (v. 23 avril), ce dernier étant honoré par toutes les confessions, catholique, orthodoxe, protestante et anglicane.

Les détails fournis par s.Abbon expliquent les représentations qu’on trouve du Roi martyr, criblé de flèches comme s.Sébastien (v. 20 janvier), mais distinct de ce dernier soit par la couronne qu’il porte sur la tête, soit par la présence du loup à ses côtés.

Au 16e siècle, la châsse fut détruite ; du monastère, il ne resta presque rien. 

Saint Eadmund d’Angleterre est commémoré le 20 novembre dans le Martyrologe Romain.

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15 décembre 2016 4 15 /12 /décembre /2016 08:43

Marino de La Cava

† 1170

 

On ne connaît pas l’ascendence de Marino, ni sa première jeunesse.

Il entra à l’abbaye de La Cava, où il devint vestararius, c’est-à-dire chargé du vestiaire. Mais il était aussi responsable de la préservation des documents attestant les propriétés de l’abbaye. 

C’est ainsi qu’en 1143, il exhiba les documents nécessaires pour faire reconnaître les droits de l’abbaye sur trois églises.

En 1146, il fut élu septième abbé de La Cava et se rendit à Rome pour recevoir du pape Eugène III la bénédiction abbatiale ; le pape le nomma titulaire également de l’église romaine Saint-Laurent-in-Panisperna.

En 1149, le même pape déclara l’abbaye de La Cava exempte de toute autre autorité que le Saint-Siège, confirmant que cette abbaye étendait son autorité sur cent-trois églises et monastères.

C’est encore sous Marino, en 1150, que les moines s’installèrent à Naples, recevant en 1154 de grands privilèges du roi Guillaume le Mauvais (qui ne méritait certainement pas son surnom).

Cette même année 1150, l’abbaye accueillait la dépouille mortelle de Sibille de Bourgogne, deuxième épouse de Ruggero II de Sicile, morte à Salerno.

En 1167, Marino et toute sa famille monacale apporta un valeureux soutien au pape Alexandre III ; ce pape avait été contesté par l’empereur Barberousse, qui avait fait élire un anti-pape. Alexendre III, reconnu par tout l’Occident catholique, s’était d’abord réfugié en France puis, à partir de 1167, en Italie, où Barbarossa, enfin battu par la Ligue Lombarde, reconnut le pape légitime. Alexandre tint à remercier Marino en confirmant et amplifiant les exemptions déjà accordées antérieurement par le Vatican.

Marino mourut le 15 décembre 1170.

Son culte se développa, et fut confirmé en 1928.

Bienheureux Marino de La Cava est commémoré le 15 décembre dans le Martyrologe Romain.

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 22:13

Folcuin de Thérouanne

780-855

 

Folcuin était le fils de Jérôme, lui-même fils naturel de Charles Martel, et de Ercesinde. Il a pu naître vers 780.

Vers trente ans, en 816-817, il fut nommé évêque de Thérouanne, quatorzième titulaire de ce diocèse.

En 839, il régla les rapports entre deux abbayes, établissant que celle de Saint-Omer devait dépendre de celle de Saint-Bertin. Il devait avoir quelque méfiance envers l’abbé de Saint-Omer, qui s’était approprié des reliques de s.Omer (v. 1er novembre) : Folcuin les remit à Saint-Bertin, où elles étaient précédemment.

Il participa à divers conciles : Paris (846), Quierzy (849), Soissons (853).

Quand le roi apprit qu’il vieillissait et que les infirmités l’empêchaient de célébrer la messe publiquement, il lui envoya de son propre chef un successeur, malgré les canons. Devant l’intrus, Folcuin trouva la force de célébrer la messe, mais il remplaça la bénédiction finale par une malédiction solennelle. Terrorisé, le malheureux s’enfuit, il se tua en tombant de cheval et tous ses compagnons moururent peu après.

Folcuin entreprit ensuite une nouvelle visite pastorale, mais il mourut à Esquelbecq sur l’Yser, le 14 décembre 855.

Son épiscopat avait duré trente-neuf ans.

C’est à l’abbaye Saint-Bertin qu’il fut enseveli.

Le petit-neveu de Folcuin, qui portait le même nom et était moine à Saint-Bertin, se trouva péniblement souffrant des jambes et ne se déplaçait qu’avec deux cannes. Un jour que la douleur était encore plus vive, il voulut aller prier au tombeau de s.Bertin (v. 5 septembre) et, passant devant celui de son grand-oncle, l’évêque Folcuin, pria intérieurement ce dernier pour sa guérison - qu’il obtint instantanément. Ce fut le début d’un culte fervent, de la part des moines d’abord, de tout le peuple ensuite.

Saint Folcuin de Thérouanne est commémoré le 14 décembre dans le Martyrologe Romain.

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 22:41

Josse

† 669

 

Josse (en latin Iudocus) était un des fils de Juthaël, roi de Dommonée (Bretagne), et donc frère de Judicaël (v. 17 décembre).

Il étudia au monastère de Lan-Maëlmon.

Judicaël succéda à son père puis, en 636, abdiqua en faveur de son frère, mais Josse demanda un délai de huit jours pour réfléchir.

Quelques jours plus tard, alors qu’il se tenait devant la porte du monastère de Lan-Maëlmon, Josse vit onze voyageurs en partance pour Rome. Prenant seulement un bâton et une tablette, il se joignit à eux. 

Ces voyageurs durent être heureusement surpris des bonnes dispositions de Josse. L’un d’eux devait être évêque ou abbé, à moins que Josse ait reçu là l’apparition des Anges. Ce qui est certain est que, dès qu’ils eurent franchi le Couesnon (un petit fleuve côtier de Bretagne), ils le tonsurèrent. 

Ils gagnèrent bientôt Amiens, où le noble Haymon les reçut fort bien. On a déjà rencontré Haymon dans la vie de s.Fursy (v. 16 janvier). Là, les onze poursuivirent leur pèlerinage, tandis que Josse demeurait sur place. Haymon le fit bientôt ordonner prêtre pour desservir sa propre chapelle et en fit le parrain de son fils.

Sept ans plus tard, Josse voulut se retirer davantage et s’installa sur une île de l’Authie, à Brahic (auj. Raye-sur-Authie). Il prit avec lui un certain Wurmar, se construisit une cabane et une petite chapelle. Josse partageait avec Wurmar ses maigres repas, mais aussi avec les petits oiseaux et les petits poissons. Il enseigna à Wurmar à faire confiance à la Providence : un jour qu’il n’y avait qu’un pain pour toute nourriture, Josse ordonna à Wurmar d’en donner la moitié à un pauvre qui se présentait ; pour un second qui frappait à son tour, il lui ordonna de donner la moitié du pain restant ; de même pour un troisième ; le quatrième reçut ce qui restait. Wurmar ne put s’empêcher de s’inquiéter pour son estomac. Pour toute réponse, Josse lui fit remarquer l’arrivée de quatre petits bateaux chargés de victuailles.

Huit ans après, cependant, pour échapper aux pièges du diable, Josse eut besoin de se déplacer une nouvelle fois. Haymon lui signala Runiac sur la Canche, où Josse construisit une chapelle à s.Martin. Il y resta cette fois-ci treize ans. Il y élevait onze poules et un coq. Un aigle trouva les poules à son goût et en emporta une, puis une autre, enfin les douze ; Josse supporta ce larcin sans sourciller, mais quand l’aigle s’en prit au coq, il intervint : un signe de croix et l’aigle, lâchant sa proie, alla expirer.

Josse eut une autre épreuve. Parmi les nombreuses attaques de l’Ennemi, ce dernier lui envoya un serpent qui le mordit profondément au pied. Josse décida de quitter cet endroit dangereux. Haymon, encore une fois, s’empressa de l’orienter. Ils visitèrent la grande forêt voisine ; Josse fit jaillir une source d’eau en plantant son bâton, puis construisit deux oratoires, en l’honneur des ss.Pierre et Paul.

Ce pèlerinage que Josse n’avait finalement pas fait au début de sa quête d’un havre de paix, il le fit enfin. Au retour, un aveugle guérit en se lavant le visage avec l’eau qui avait servi à Josse pour se laver les mains. Haymon le reçut à nouveau avec empressement et lui montra l’église Saint-Martin qu’il avait élevée pendant ce temps, en lui donnant de vastes terrains, sans doute pour édifier quelque monastère.

On rapporte qu’un jour où Josse célébrait la Sainte Messe, et alors qu’il allait consacrer le pain, on vit une main lumineuse descendre et bénir Josse, tandis qu’on entendait une voix : Josse, parce que tu as méprisé les richesses de la terre… pour te cacher dans une terre étrangère, sache qu’en récompense je t’ai préparé une couronne de gloire…

Josse mourut un 13 décembre, d’une année qu’on indique comme 669, sans aucune preuve. L’unique date certaine qu’on ait, est celle de l’abdication de Judicaël.

Un fait remarquable se produisit après la mort de Josse. Son corps restait intact et ses neveux, Winoc et Arnoc, le lavaient et le tonsuraient régulièrement. Un des successeurs d’Haymon voulut constater le phénomène et alla ouvrir de lui-même la tombe : il n’eut que le temps de dire Ah, saint Josse !, qu’il en resta sourd et muet. 

On ne sait ce qu’il advint de l’ermitage de Josse dans les années suivant sa mort, ni du monastère que lui ou un successeur aurait édifié. Toujours est-il que les bâtiments en furent détruits lors d’une invasion normande.

Fuyant les Normands en 903, les moines emportèrent, paraît-il, les reliques de Josse en Angleterre et les déposèrent en l’abbaye de Hyde. Mais les moines de Saint-Josse-sur-Mer affirmèrent que s.Josse était apparu à leur sacristain, indiquant où se trouvait caché son saint corps (977). Cette abbaye disparut en 1772.

Il y eut aussi une autre abbaye, construite à l’emplacement présumé d’un des premiers ermitages de Josse ; elle aussi disparut à la Révolution ; de l’église, il ne reste que des ruines.

Saint Josse est commémoré le 13 décembre dans le Martyrologe Romain.

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 22:40

Aubert de Cambrai

600-669

 

Aubert naquit vers 600 à Haucourt (Nord).

Après avoir été moine à Luxeuil, il devint en 633 le septième évêque de Cambrai.

En 650, il prit part avec s. Eloi (v. 1er décembre) à la translation des reliques de s.Fursy à Péronne (v. 16 janvier).

Des privilèges épiscopaux concernant divers monastères portent sa signature comme témoin : Sens (660), Saint-Bertin (662), Corbie (664), Soissons (667).

On lui doit aussi des monastères en Flandre et en Hainaut, ainsi que le début de la construction de l’abbaye Saint-Vaast en 667.

Il mourut vers 669 à Cambrai., au terme d’un épiscopat d’environ trente-six ans.

Il est patron des boulangers.

Saint Aubert de Cambrai est commémoré le 13 décembre dans le Martyrologe Romain.

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