Beatus de Trèves
7e siècle
Se reporter à la notice Bantus et Beatus de Trèves
Beatus de Trèves
7e siècle
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Magnerich de Trèves
† 586
Magnerich (Magnericus), dont on ne connaît pas l’enfance et la formation, fut un fidèle disciple de l’évêque Nicetius de Trèves (v. 1er octobre) ; lorsque ce dernier fut exilé pour avoir excommunié Clotaire, Magnerich refusa de s’en séparer et revint avec lui.
Il lui succéda en 566. il était le vingt-quatrième évêque de Trèves.
Ce fut un des premiers évêques de Germanie d’origine non franque.
Il continua le travail de redressement de Trèves commencé par Nicetius et, par dévotion à s.Martin de Tours (v. 11 novembre), fit construire dans le diocèse quatre églises en son honneur, outre qu’il fit le pèlerinage à Tours. Il fonda aussi des communautés de clercs.
En 581, il accueillit l’évêque de Marseille Theodorus (v. 2 janvier), exilé par le roi de Burgondie.
En 586, il fut le parrain de Thibert II, fils de Childebert II.
Magnerich sut se faire obéir. Un ermite nommé Wulfilaich s’était fait stylite, mais sans doute sans véritable vocation pour ce genre de vie : l’évêque l’obligea à en redescendre, fit détruire la colonne, et lui ordonna d’entrer dans un monastère.
L’épiscopat de Magnerich dura vingt ans. Venance Fortunat parle de Magnerich comme de la parure de l’épiscopat.
Magnerich s’éteignit vers 586.
Saint Magnerich de Trèves est commémoré le 25 juillet dans le Martyrologe Romain.
Glossinde de Metz
580-610
Glossinde (Glodesindis) était la fille de Wintrio, duc de Champagne et chef des leudes d’Austrasie. Elle naquit vers 580 et grandit donc dans la noblesse d’Austrasie.
Son père voulut la donner en mariage, mais Glossinde s’y refusait et ne put échapper à son père qu’en se réfugiant dans la cathédrale de Metz.
On dit que deux anges vinrent lui imposer l’habit bénédictin ; peut-être fut-ce sa tante Rotlinde, abbesse à Trèves, qui réussit à convaincre Wintrio de laisser aller sa fille. Glossinde put la suivre et apprendre à vivre selon cette Règle bénédictine.
Vers 604, elle vint fonder à l’intérieur de Metz un monastère où vécurent bientôt jusqu’à une centaines de moniales.
Glossinde gouverna ce petit troupeau pendant six années et mourut le 25 juillet 610.
Ses reliques furent bientôt l’objet d’un culte et des miracles se produisirent.
On apprend que l’église des Saints-Apôtres, où furent déposées ces reliques, est maintenant… le mess des officiers ; les reliques se trouvent donc en l’église Sainte-Marie-hors-les murs.
Sainte Glossinde de Metz est commémorée le 25 juillet dans le Martyrologe Romain.
Bantus et Beatus de Trèves
7e siècle
Il a été question dans la notice de s.Magnerich des ermites qui vivaient dans son diocèse de Trèves.
Parmi eux, vivaient deux prêtres, dont on ne connaît par ailleurs presque rien sinon leur nom : Bantus (ou Banthus) et Beatus.
On les donne comme frères, missionnaires dans l’Ouest de la Germanie, à Hunsrück et Hochwald. Tout en demeurant dépendants du diocèse allemand, ils auraient même atteint les Vosges et seraient morts à un âge très avancé.
On ne peut guère en dire davantage.
Après leur mort, leurs reliques furent portées à Trèves pour Bantus, à Coblence pour Beatus.
Les malades ont recouru à l’intercession des deux Saints pour guérir de leurs fièvres.
Les saints Bantus et Beatus sont commémorés le 25 juillet dans le Martyrologe Romain.
Gleb de Russie
† 1015
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Boris et Gleb de Russie
† 1015
Boris et Gleb étaient deux des fils de s.Vladimir de Kiev et de son épouse légitime, Anna. Le fils aîné s’appelait Iaroslav dit le Sage.
Au baptême, Boris avait reçu le nom de Roman, Gleb celui de David.
On a vu le 15 juillet, comment Vladimir eut à combattre son frère Yaropolk et qu’il le fit assassiner (980).
Mais à la mort de Vladimir (1015), le fils de Yaropolk, Sviatopolk, voulut profiter de la situation pour s’emparer du pouvoir.
Boris, prince de Rostov, revenait de sa mission dans l’armée contre les Petchénègues ; il se trouvait, dit-on, sur le bord de la rivière Alta près de Pereislavia (act. Norvège) ; il se savait menacé et se prépara à la mort plutôt que d’envisager une guerre contre son cousin Sviatopolk ; quand les assassins envoyés par ce dernier arrivèrent à sa tente, il leur demanda juste un moment pour achever sa prière et s’offrit à eux en invoquant la paix ; ce fut le 24 juillet.
Gleb, qui était blessé et ne pouvait marcher, était en train de regagner Kiev, ayant appris la maladie de son père, et ignorait que celui-ci était déjà mort. Sviatopolk le fit assassiner le 5 septembre.
Quatre ans plus tard, en 1019, Iaroslav le Sage battit Sviatopolk et régna pendant quinze ans. C’est lui qui instaura le culte rendu à ses deux frères, désormais considérés comme martyrs tant en Orient qu’en Occident.
Ils furent canonisés en Orient en 1072 ; leur culte fut confirmé en Occident en 1720.
Les saints Boris et Gleb de Russie sont commémorés le 24 juillet dans le Martyrologe Romain, qui spécifie qu’ils acceptèrent la mort plutôt que d’utiliser la force contre leur frère (d’après certains historiens en effet, Sviatopolk pouvait être le demi-frère et non le cousin de Boris et Gleb).
Ségolène de Troclar
6e siècle
Segolina (ou Sigolena, Ségolène) passe pour avoir vécu au 6e siècle, plutôt qu’au 7e, puisqu’au 7e siècle on l’avait déjà assez oubliée. Elle serait née dans l’Albigeois.
Il semble qu’elle ait été mariée fort jeune, et qu’elle soit devenue veuve dès l’âge de vingt-deux ans.
S’étant consacrée au service des pauvres, elle finit par fonder un monastère à Troclar (Lagrave, Tarn), où elle fut la première abbesse.
Il y aurait eu beaucoup d’autres épisodes relativement historiques dans sa vie, mais qu’on a trop mélangés à des personnages d’autres époques, au point que les spécialistes ont eux-mêmes renoncé à s’y retrouver.
De l’abbaye de Troclar, on a retrouvé quelques pierres, récemment inscrites aux Monuments historiques.
Sainte Ségolène de Troclar est commémorée le 24 juillet dans le Martyrologe Romain.
Wandrille de Fontenelle
600-668
La famille de Wandrille habitait dans la région de Verdun (Meuse) ; elle avait des liens de parenté avec Pépin de Landen.
Wandrille (en latin Wendregisilus) grandit à la cour de Clotaire II et avait un bel avenir de fonctionnaire. Mais il eut l’occasion de connaître l’idéal de s.Colomban (v. 23 novembre) et en fut conquis.
Pourtant vers 625, cédant à la volonté de ses parents, il se maria. Or, la jeune épouse, comme son époux, manifesta bientôt sa préférence pour la vie consacrée, de sorte qu’ils se séparèrent d’un commun accord.
C’est ainsi que, vers 628, Wandrille se retira au monastère de Montfaucon-en-Argonne. Il dut se justifier auprès du roi Dagobert Ier d’avoir quitté son poste d’administrateur.
Libéré, il se retira alors loin de sa famille, dans le Jura, et fonda une abbaye à Saint-Ursanne, sur un terrain qui d’ailleurs lui appartenait.
On le vit à l’occasion immergé dans une rivière en train de prier le psautier pour lutter contre la tentation. Son style de vie très austère, ses pénitences et ses larmes attirèrent des disciples.
Avide de solitude, et sur un songe prophétique, il laissa dès qu’il le put ce monastère et alla se perfectionner vers 633 à celui de Bobbio, puis de Romainmôtier, où il fit profession et resta une dizaine d’années, qu’on place vers 633-643.
A ce point, il désira aller finir ses jours en Irlande, mais l’évêque de Rouen, Ouen (v. 24 août) ne laissa pas s’échapper un tel trésor et, pour se l’attacher sûrement, l’ordonna prêtre.
Au bout de quelques années de ministère, Wandrille, accompagné de son neveu Gond (v. 26 mai ?), se retira à nouveau dans la forêt de Jumièges et y fonda un monastère (649). Après quelques débuts très discrets, les disciples affluèrent au point que Wandrille put faire construire plusieurs églises. Quotidiennement, il participait humblement à toutes les occupations de la communauté.
Une de ses recommandations fondamentales aux moines était de ne pas tomber dans le piège de la jalousie.
Après dix-neuf années passées dans ce monastère de Fontenelle, Wandrille s’éteignit le dimanche 22 juillet 668.
Le monastère de Fontenelle prit plus tard le nom de Saint-Wandrille.
Saint Wandrille est commémoré le 22 juillet dans le Martyrologe Romain.
Anastasios l’Apocrisiaire
† 662
Anastasios fut un prêtre et apocrisiaire (représentant) de l’Eglise romaine ; comme tel, il accompagna s.Maxime le Confesseur (v. 13 août).
Les informations ne précisent pas s’il fut apocrisiaire en tant que prêtre romain ou parce que, étant d’origine grecque, il connaissait bien et le latin et le grec.
En 653, Maxime se trouvait à Rome, où il fut arrêté par l’empereur avec le pape Martin, et conduit manu militari à Constantinople, avec Anastasios l’Apocrisiaire, son fidèle compagnon, ainsi qu’un autre Anastasios, moine (v. 11 octobre et 22 juillet).
Lorsque Maxime fut torturé (on lui arracha la langue pour l’empêcher de parler et on lui coupa la main droite) et exilé dans les monts du Caucase, les deux Anastasios subirent les mêmes tortures et le même exil.
On apprend que, malgré ces tortures, Anastasios put continuer de parler très distinctement et même, s’étant fait attacher deux petits bâtonnets au bout de son bras amputé, il réussit à conduire sa plume pour continuer d’écrire, et rédigea, dit-on, plusieurs ouvrages.
Il mourut lui aussi dans cette localité perdue de Schemaris, au cours même de la liturgie. Il venait de prononcer : Les choses saintes aux Saints !
Il serait mort la même année que Maxime (662 ou 666), mais après Maxime, puisqu’on a de lui une lettre adressée à un prêtre de Jérusalem, où il lui annonce la mort de Maxime.
De récentes fouilles (2016) auraient abouti à l’identification des reliques de s.Maxime et des deux ss.Anastasios, à Tsageri (Géorgie).
Saint Anastasios l’Apocrisiaire est maintenant commémoré le 11 octobre dans le Martyrologe Romain.
Ménelé de Menat
654-720
Ménelé (aussi Ménelée, Méléré, Mouvier, latin Meleneus) serait né vers 654-660 non loin de Précigné (Sarthe), fils d’Amanulfe et Docule, qui eurent aussi une fille.
Amanulfe voyait en son fils la continuation de son patrimoine et lui présenta une possible fiancée, nommée Sense. Ménelé s’enfuit, avec deux compagnons, jusqu’en Auvergne ; ils y vécurent en ermites à Menat, puis sous la direction du fondateur de l’abbaye de Calmiliac (Eudes, puis son successeur Theofred), pendant sept ans. Cette abbaye serait à l’origine de l’actuelle localité Monastier.
Puis Ménelé revint à Menat, qu’il releva. Il installa sa mère, sa sœur et sa «fiancée» à Lisseuil et «s’occupa» de son père : celui-ci, après avoir menacé son fils, accepta la situation et devint même un généreux bienfaiteur de l’œuvre.
Devenu abbé à Menat, Ménelé dut à nouveau reconstruire son abbaye détruite par un incendie.
Il mourut vers 720.
Saint Ménelé de Menat est commémoré le 22 juillet dans le Martyrologe Romain.