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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 00:00

Nicetius de Besançon

† 613

 

Nicetius (Nicet ou Nizier) fut le vingtième archevêque de Besançon.

Il dut reconstruire matériellement et moralement son diocèse, après le passage des Huns durant le 5e siècle. Durant et après cette invasion, le siège de Besançon avait été transféré à Nyon (sur le lac Léman). Nicetius le rétablit à Besançon.

Entre lui et le pape Grégoire le Grand (v. 12 avril), il y eut une correspondance amicale et une convergence de vues ; Nicetius se montra un adversaire de l’hérésie.

Il y eut aussi une forte amitié entre lui et s. Colombanus de Luxeuil (v. 23 novembre). C’est lui qui alla consacrer les autels des églises établies par Colomban à Annegray, Luxeuil et Fontaine. Lorsque le roi de Bourgogne, sur l’instigation de la reine Brunehaut, envoya Colomban en exil (610), Nicetius le reçut avec toute la bienveillance possible.

Nicetius mourut en 613.

Saint Nicet est commémoré le 8 février au Martyrologe Romain. Il n’est pas exact d’affirmer qu’il est fêté localement le 31 janvier : il n’est tout simplement pas fêté, nominalement. Les saints évêques de Besançon sont commémorés tous ensemble le 17 juin.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 00:00

Paulus de Verdun

576-648

 

Paulus naquit vers 576 en Gaule, de parents chrétiens et distingués. Il aurait même été le frère de saint Germain  de Paris (v. 28 mai).

Après l’enfance, il vécut à la cour du roi Clotaire II, où il fut le collègue des saints Arnoul, Eloi, Ouen, Didier, qui allaient être les évêques respectivement de Metz, Noyon, Rouen, Cahors (v. 18 juillet, 1er décembre, 24 août, 15 novembre).

La grâce agissant en lui, et voyant l’heureux témoignage de ces bons collègues, Paulus voulut se retirer du monde pour servir Dieu.

Il trouva un asile près de Trèves, où ses vertus lui attirèrent quelques disciples. Il s’en alla, mais la montagne conserva son souvenir, et s’appela par la suite Paulusberg.

C’est dans les Vosges (act. dans la Sarre) qu’il s’arrêta un soir, demandant l’hospitalité à l’abbaye de Tholey. Au bout de quelques jours, l’abbé le pressa de demeurer dans la communauté. Paulus suivit le conseil ; en même temps qu’il grandissait dans les vertus, il était formé aux belles-lettres, qu’il finit même par enseigner, procurant à l’abbaye de Tholey une belle renommée.

L’humilité et l’obéissance de Paulus furent récompensées par des miracles. Un jour qu’il devait cuire le pain et qu’il n’avait pas le temps d’être à l’heure pour le repas, il mit la pâte directement à la place des braises, et les pains non seulement furent cuits à temps, mais encore un malade qui en mangea fut guéri.

L’exemple de Paulus fut suivit par d’autres jeunes gens qui demandèrent à être admis à la même abbaye.

Il se peut qu’il ait été le second abbé de Tholey, de 626 à 645 environ.

Dagobert avait entre temps succédé à son père Clotaire II ; or un parent de Dagobert était moine à Tholey, et conseilla au roi de choisir Paulus pour le siège vacant de Verdun. Il fallut d’abord convaincre l’humble moine, et le conduire sur place.

Paulus demeura abbé, tout en acceptant de conduire le diocèse sur les voies de la sainteté. Mais le diocèse était ruiné, et Paulus mit à contribution ses relations avec la cour pour lui fournir des terres, des immunités, des privilèges.

Le nouvel évêque fut à la hauteur de sa mission, qui était rude et délicate, car le diocèse était dans un état peu brillant. Paulus en fut vraiment le restaurateur. Une de ses victoires fut de ramener les diocésains à la sanctification du dimanche. C’est pour ceux qui allaient «se promener» hors de la ville ce jour-là, qu’il fit construire l’église Saint-Saturnin.

Lorsqu’il mourut, un 8 février, peut-être en 648, il fut enseveli dans cette église, qui prit ensuite le nom de Saint-Paul.

En souvenir du miracle des pains, saint Paul a été choisi comme patron par les boulangers et pâtissiers de Verdun. Le 8 fébrier, on y distribue le «pain de saint Paul».

Au 10e siècle, par crainte des invasions normandes, des moines de Tholey crurent bon de s’approprier les restes du saint évêque, mais une force mystérieuse les bloqua en route, à un endroit où s’élève maintenant la Paul-Croix. Par la suite, un nouveau monastère fut construit à Verdun, dédié à saint Paul et qui reçut ses restes. Mais ce monastère fut détruit en 1552. Les reliques se trouveraient actuellement dans le trésor de la cathédrale de Verdun : si elles s’y trouvent toujours, elles ne doivent guère être vénérées.

 

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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 00:00

Richard, roi

† 722

 

Richard, né en Wessex, était roi des Saxons situés à l’ouest de l’Angleterre, marié à Wuna ou Winna, une parente de saint Boniface (v. 5 juin). Ils eurent trois enfants : Winebald, Willibald et Walburge (v. 18 décembre, 7 juillet et 25 février).

Lorsque Willibald, à trois ans, fut gravement malade, il guérit par les prières de Richard. 

Il semble que Richard ait abdiqué volontairement. Sa piété le portait à entreprendre alors un long pèlerinage. Il laissa en Angleterre son épouse et la petite Walburge, qui n’avait que dix ans, et emmena avec lui ses deux garçons.

En France, il prit le temps de s’arrêter en divers endroits, Rouen d’abord, quelqu’autre monastère ou lieu de pèlerinage fréquenté et parvint à la ville italienne de Lucques. Il ne devait pas aller plus loin : il y mourut subitement et y fut enterré (722).

On verra aux dates respectives ce que devinrent alors ses deux fils et sa fille.

Les habitants de Lucques cependant, constatèrent que de nombreux miracles s’opéraient au tombeau du pieux roi, qu’ils honorèrent désormais d’un culte soigné.

Suivant le trait particulier qu’on a voulu souligner en Richard, celui-ci a été appelé Richard le Pèlerin, Richard le Saxon, Richard de Wessex, et aussi Richard de Souabe, dont il aurait été originaire d’après un autre récit moins autorisé.

Saint Richard est commémoré le 7 février au Martyrologe Romain.

L’auteur de la Chanson d’Antioche, Richard le Pèlerin, du 12e siècle, n’a rien à voir avec le roi s.Richard.

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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 00:00

Lorenzo Maiorano de Siponto

460-545

 

Les troupes du roi goth Theodoric avaient apporté bien des troubles dans la région des Pouilles (Italie) à la fin du 5e siècle. A cette époque, la région de Siponto était encore sous la juridiction de l’empereur d’Orient.

Peu avant 490, les habitants demandèrent un nouvel évêque à l’empereur Zénon de Constantinople. Ce dernier désigna un parent, connu comme Lorenzo Maiorano.

De celui-ci, on sait peu de choses. Son nom n’a rien d’oriental. Sa date de naissance reste hypothétique.

Lorenzo vint d’abord se présenter au pape Gélase, qui le consacra ; il apportait aussi avec lui de précieuses reliques, et surtout une icône mariale, et fut accueilli avec enthousiasme.

Si Lorenzo remplit saintement sa charge et fit construire une église en l’honneur de saint Pierre, il est surtout resté célèbre dans l’histoire pour sa position au cœur de l’apparition de l’archange saint Michel au Monte Gargano.

D’après les récits anciens, un habitant de l’endroit, certain Elvio Emanuele, en 490, perdit un taureau, le plus beau de son troupeau. La bête s’était réfugiée dans la «caverne des mages», repaire d’un mystérieux mage. Elvio, ne pouvant retirer l’animal, pensa le tuer, mais la flèche qu’il lui décocha, revint à lui comme un boomerang. Il en parla à l’évêque Lorenzo, qui lui conseilla de prier et jeûner pendant trois jours.

Passé ce délai, saint Michel apparut en songe à Lorenzo, lui demandant d’ouvrir la grotte au culte chrétien. Mais Lorenzo jugea prudent d’attendre que cette grotte fût libérée du culte païen. Deux ans plus tard, quand la ville fut assiégée par Odoacre, Lorenzo demanda à celui-ci et obtint trois jours de trêve pour la population : saint Michel lui apparut alors de nouveau, promettant qu’il aurait aidé les habitants s’ils attaquaient l’envahisseur. Au bout des trois jours, les Sipontins attaquèrent, et une pluie de grêle et de sable mit en fuite les barbares. Lorenzo alors organisa une procession jusqu’à la grotte (mais sans y entrer) et demanda ensuite au pape quoi faire. Le pape ordonna un jeûne de trois jours, au terme desquels Lorenzo aurait dû consacrer la grotte et l’ouvrir ainsi au culte chrétien. A la suite d’un nouveau songe, saint Michel dit à Lorenzo que le lieu était déjà consacré par sa présence, et qu’il suffisait de prendre possession de la grotte, qui fut alors consacrée à l’archange saint Michel, le 29 septembre 493. C’est l’origine de la fête actuelle du 29 septembre.

Plus tard Lorenzo aurait recouru aussi à l’intercession de saint Michel pour repousser une invasion ; il aurait prophétisé la guerre avec les Goths ; Totila lui aurait fait envoyer un cheval que personne n’arrivait à dompter, et qui se soumit immédiatement à Lorenzo ; Siponto fut alors épargnée.

L’évêque Lorenzo mourut à Siponto, le 7 février 545, peut-être centenaire, peut-être au retour d’un voyage de Constantinople, peut-être victime d’une nouvelle invasion barbare.

La ville de Siponto allait être détruite par les Slaves au 7e siècle et disparut lors d’un tremblement de terre en 1223 ; c’est la ville de Manfredonia, construite par le roi Manfredi, qui la remplaça.

Le pèlerinage de Saint-Michel-au-Mont-Gargano est toujours très fréquenté ; de très nombreuses grâces ont été accordées aux prières des fidèles car, comme l’avait annoncé saint Michel à l’évêque : Là, les péchés des hommes pourront être pardonnés.

L’icône de la Vierge Marie de Siponto, apportée par Lorenzo de Constantinople, a été solennellement couronnée en 1955 par le cardinal Roncalli, futur Jean XXIII (v. 3 juin).

Saint Lorenzo Maiorano est commémoré le 7 février au Martyrologe Romain.

 

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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 00:00

Lucas le Jeune

890-946

 

Lucas naquit vers 890 en Thessalie (Grèce), où ses ancêtres s’étaient réfugiés lors des invasions sarrasines. 

Jeune, il pratiqua des abstinences extraordinaires, que ses parents voulurent faire cesser mais, voyant qu’elles venaient chez lui d’une inspiration divine, ils le laissèrent libre de continuer.

Appliqué à la garde des troupeaux, Lucas montra une grande générosité à l’égard des pauvres. 

Désireux de mener la vie monastique, il s’éloigna un jour de la maison paternelle, mais tomba entre les mains de soldats, qui lui reprochèrent d’avoir abandonné les parents. L’épisode aurait pu se terminer de façon banale, mais le garçon affirma que c’est Dieu qui l’appelait. Les soldats alors se moquèrent de lui, le maltraitèrent, l’enfermèrent et ne lui rendirent la liberté qu’après plusieurs jours. Quand Lucas raconta son aventure aux parents, ils se moquèrent bien de lui, eux aussi.

Deux moines rentrant de Rome s’étant arrêtés sous le toit paternel, Lucas supplia ses parents de le laisser partir avec eux ; les moines le conduisirent à un monastère d’Athènes, où il reçut l’habit de novice. Mais le supérieur, ayant appris que la mère de Lucas priait pour le retour de son fils, lui conseilla de retourner chez lui. Lucas obéit.

Quatre mois plus tard, il obtint la permission de se retirer sur le mont Ioannitsis, non loin de l’isthme de Corinthe. Là, il passait les nuits en prière. Un jour qu’il voulut rendre visite à un supérieur de monastère, et qu’on cherchait à l’y retenir, il résista fortement et regagna sa solitude. Il y resta sept années.

Une invasion de Bulgares l’obligea à se réfugier plus au sud. A Patras, il se mit au service d’un stylite (solitaire vivant seul sur une colonne, séparé du monde) : ce dernier cependant, pour le mettre à l’épreuve, ne cessait pas de l’insulter et de le rouer de coups, ce que Lucas supportait humblement - et pendant dix ans.

Après cette longue épreuve, il reprit sa vie solitaire, puis regagna le mont Joannitsis, où il reçut la visite de l’évêque de Corinthe.

Lucas fut favorisé de grâces extraordinaires : miracles, connaissance des pensées secrètes et de l’avenir, expulsion des démons, qu’il chassait d’un signe de croix. A un vieux moine malade, il rappela que la maladie est utile à la perfection de l’âme, puis il le guérit.

Les années passaient, et Lucas dut changer plusieurs fois d’habitation ; il se fixa finalement à Soterium, où il resta sept années, jusqu’à la mort. Aux foules qui, désormais, venaient le voir et le consulter, il annonça sa mort et désigna l’endroit où il voulait être enseveli.

Sa dernière parole fut : En toi, Seigneur, je remets mon esprit (Ps 30:6). Il s’éteignit vers 946.

Saint Lucas le Jeune, surnommé aussi le Thaumaturge, est commémoré le 7 février au Martyrologe Romain.

Nota. Il est dit que le qualificatif de le Jeune a été donné à Lucas pour le distinguer de l’Ancien, «mort plus d’un siècle avant lui et qu’on vénère le 6 novembre», et d’autre part qu’il ne faut pas le confondre avec un autre Lucas le Jeune, stylite, «à peu près contemporain» et commémoré le 11 décembre. Nous n’avons trouvé trace ni de l’un ni de l’autre.

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 00:01

Reinildis de Maaseik

† 750

 

Les deux sœurs Reinildis et Harlindis étaient les filles du comte Adalard. On les nomme aussi Relinde (parfois Renula) et Harlinde.

Elles furent éduquées dans un couvent de Valenciennes, où elles apprirent tous les arts possibles : écriture et lecture bien sûr, chant, peinture, tissage, broderie, couture.

Au terme de cette période, elles manifestèrent leur désir de ne pas vivre dans le monde et leur père construisit pour elles, en 720, le monastère d’Aldeneik (Maaseik, Limbourg belge). Elles s’y installèrent avec douze autres jeunes filles, et furent rejointes ensuite par beaucoup de demoiselles de la région. On y vécut selon la règle bénédictine.

On dit parfois que ce monastère se trouvait à Eike, il faut entendre «Eike sur la Meuse», d’où Maas-eik.

La communauté reçut la visite des saints Boniface et Willibrord (v. 5 juin et 7 novembre), qui leur remirent le voile des vierges.

La maison devint un centre réputé pour ses objets d’art, de décoration d’ornements et de nappes, d’écriture et d’enluminure.

Reinildis et Harlindis cependant n’étaient pas activistes ; elles travaillaient beaucoup, mais mettaient leur propre sanctification au premier plan de leurs préoccupations. Le Malin leur ménagea plus d’un obstacle, mais elles y résistèrent victorieusement.

Leurs parents finirent par les rejoindre à leur tour ; après leur mort, ils furent ensevelis dans le couvent.

Les deux sœurs «gouvernaient» ensemble : pas de jalousie, pas d’ambition personnelle, mais une sainte rivalité dans la sainteté. Ensemble elles vivaient, ensemble elles décidaient… ensemble elles accomplissaient des miracles. Le jour de la présence de Boniface et Willibrord, elles changèrent l’eau en un excellent vin pour eux.

On dit qu’Herlindis mourut la première vers 745, un 12 octobre, mais on ne la trouve pas dans le Martyrologe, tandis que Reinildis, qui mourut quelques années plus tard, est mentionnée au 6 février.

Les miracles qui s’opérèrent sur leur tombeau, firent proclamer leur sainteté.

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 00:00

Vedastus d’Arras

† 540

 

Vedastus - qui est devenu Vaast ou Gaston, et Foster en anglais - avait ses origines aux frontières du Périgord et du Limousin ; sa famille devait posséder beaucoup de biens.

Nouvel Abraham, il quitta son pays, sa famille et ses biens pour venir vivre en reclus à Toul ; l’évêque le connut et l’ordonna prêtre.

C’est Vedastus qui prépara Clovis au baptême, l’accompagnant de Toul à Reims. En route, Vedastus rendit la vue à un aveugle, ce qui acheva de bien disposer et le roi et les membres de sa suite pour recevoir la Lumière.

C’est ainsi que s. Remi (v. 15 janvier) garda Vedastus quelque temps dans son diocèse, dont les fidèles furent très édifiés par l’action de Vedastus.

En 499, s.Remi l’ordonna évêque d’Arras, un diocèse complètement ravagé par les incursions d’Attila. Quand Vedastus fut à l’entrée de la ville, il guérit un aveugle et un boîteux : il allait aider le peuple à voir la Vérité et à marcher droit.

Le travail était immense ! L’église servait de retraite aux bêtes fauves : Vedastus aurait ordonné à un ours (ou à un loup) de n’y plus reparaître - et la bête obéit ; les seigneurs s’adonnaient à des festins interminables. Un jour que Vedastus était invité avec le roi chez un des leudes, il fit un signe de croix en entrant dans la salle du festin, et toutes les coupes de cervoise se brisèrent.

L’épiscopat de Vedastus dura quarante années.

En 510, il reçut aussi la charge du diocèse de Cambrai. On sait par témoignages historiques que les actions de l’Evêque furent véritablement considérables.

Il fut pris de fièvre violente à Arras. Vers la fin de janvier ou le début de février 540, on vit sortir de sa maison une intense lumière ; prévenu, Vedastus annonça sa propre mort prochaine, et décéda le 6 février 540.

Saint Vedastus est commémoré le 6 février au Martyrologe Romain.

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 00:00

Ingenuinus de Sabiona

† 605

 

L’évêché de Sabiona remonte à la fin du 6e siècle et son premier évêque connu est Ingenuinus (on croit qu’il eut cependant un prédécesseur, un certain Materninus).

Les recherches historiques tendent à affirmer qu’il fut évêque au moins depuis 579.

Il eut le tort ou la faiblesse, avec l’évêque de Trente, d’adopter une position schismatique en refusant de condamner les Trois-Chapitres (malheureuse intervention de l’empereur Justinien en matière théologique,  soutenant l’erreur monophysiste selon laquelle Jésus-Christ n’avait qu’une nature, divine).

Mais l’évêque sut se remettre en paix avec Rome, et sa sainte vie fut illustrée de miracles.

Si c’est tout ce qu’on sait de lui, n’oublions pas que reconnaître son erreur est une preuve de grande humilité et de sainteté.

Cet évêque mourut à Sabiona, dont le siège fut transféré à Bressanone par s. Albuinus (v. ce même jour).

Saint Ingenuinus est commémoré le 5 février au Martyrologe Romain.

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 00:00

Luca de Demenna

920-993

 

Luca vint au monde à Demenna (Castrugiuvanni, act. Enna, Sicile centrale), peut-être de Giovanni et Tedibia (il semble qu’il y ait une controverse là-dessus). Il avait une sœur, Caterina.

A dix-huit ans, ayant mûrement réfléchi, il abandonna l’idée de se marier et décida d’entrer dans la voie du monachisme.

Il reçut la formation des moines basiliens (orientaux) d’Agira, sous Sabas le Jeune de Collesano (v. ce même 5 février).

De là, il passa en Calabre, sous s.Elia le Spéléote (v. 11 septembre) à Melicuccà (Reggio Calabria). Il y reçut des grâces particulières pour l’interprétation de l’Ecriture, malgré son manque d’instruction précédente.

En 950, ayant eu révélation des prochaines invasions sarrasines, il remonta jusqu’au si fameux monastère du Mercurion, entre la Calabre et la Lucanie. Il restaura ou fonda la laure de Noepoli. Pendant sept années, il demeura là avec des disciples, dont le travail transforma cette zone désertique en un véritable jardin, non sans provoquer la jalousie d’un seigneur voisin qui, cependant, ne réussit jamais à leur faire du tort.

Cherchant plus de solitude, car on venait le voir en foule, Luca vint près du fleuve Agri, où il restaura le monastère de Saint-Julien. Là, il s’occupa de recueillir et soigner les soldats blessés dans les rencontres conflictuelles entre Sarrasins et troupes impériales. Puis, le conflit entre les empereurs Otto et Niképhoros l’obligea encore à s’enfuir.

Près d’Armento (Potenza), avec d’autres disciples, il fonda le monastère des saints Elie et Anastase à Carbone (971). Bientôt, il fut rejoint par sa sœur Caterina et ses deux fils, auxquels il remit l’habit monastique. Caterina  s’installa dans un monastère.

On rapporte que, à l’arrivée des Sarrasins, Luca sortit à cheval du monastère avec quelques-uns de ses disciples, et que les Sarrasins, le voyant entouré d’une vive lumière, s’enfuirent à toute vitesse.

Luca fut nommé abbé (archimandrite) à Saint-Julien.

Les dernières années, la maladie le contraignit de boîter.

Après avoir visité s.Vitale (v. 9 mars), il mourut à Armento, assisté par s.Sabas de Collesano vers 984 ou 993, un 13 octobre ou un 5 février.

Saint Luca est commémoré le 5 février au Martyrologe Romain. 

Actuellement, la localité San Luca, à la pointe de la Calabre, a malheureusement acquis une triste renommée.

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 00:00

Sabas le Jeune

† 995

 

Ce moine vit le jour à Collesano (Sicile), de Cristoforo et Kalí. Son frère s’appelait Macario (v. 16 décembre).

Le premier des quatre à vouloir quitter le monde, fut Cristoforo lui-même (v. 17 décembre) ; son épouse suivit son exemple, ainsi que les deux fils. 

Tandis que Kalí fondait de son côté une petite communauté de femmes, les trois hommes furent quelque temps à Agira.

Cristoforo, comme on le verra, demanda la permission de se retirer dans un ermitage, Saint-Michel de Ktisma, où ses fils et d’autres habitants de Collesano le rejoignirent.

Devant l’invasion arabe, et à cause d’une grande carestie, ils se réfugièrent en Calabre et s’unirent à ces nombreux ermites du mont Mercurio. Cristoforo alors, voulant faire un pèlerinage à Rome, nomma abbé son fils Sabas ; à son retour, et devant une nouvelle menace musulmane, ils se transférèrent en Basilicata et y construisirent un monastère, Saint-Etienne sur le Sinni, où mourut Cristoforo, assisté de ses enfants. 

Sabas et Macario dirigèrent ensuite les communautés fondées par leur père. Sabas dut une nouvelle fois monter plus au nord, jusqu’à Salerne, et fonda d’autres monastères dont il confia plus tard la direction à son frère Macario.

Sabas fut un thaumaturge renommé. Les témoignages de guérisons, de multiplication de nourriture, de visions, sont nombreux.

Sabas dut venir plusieurs fois à Rome, pour intervenir à la cour d’Otto II et de Teofano, et rejoignit le monastère romain de Saint-Césaire, où il s’éteignit le 5 février, vers 995.

On a donné à Sabas le surnom de Jeune pour le distinguer de l’autre Sabas, v. 5 décembre.

Saint Sabas le Jeune est commémoré le 5 février au Martyrologe Romain.

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