Costanza Starace
1845-1921
Costanza naquit à Castellammare di Stabia (Naples, Italie) le 5 septembre 1845, de Francesco et Maria Cascone, dans une famille très catholique qui comptera quatre autres enfants : Antonio, Catello, Michele, Concetta (et Catello aura à son tour huit enfants, dont un prêtre et deux religieuses).
Francesco était armateur.
Le jour-même de sa naissance, Costanza reçut au baptême les noms de Costanza Anna Maria. Peu après elle fut consacrée à Notre-Dame des Sept Douleurs.
Elle reçut sa première éducation chez les Filles de la Charité, de Castellamare, dont la maison recevait «les jeunes filles de bonne conduite». Certaines étaient très pauvres, et Costanza fut profondément gênée de se voir bien chaussée devant des camarades qui n’oavaient que de rudes sabots en bois.
Dès sept ans, Costanza perçut la vocation à la vie cloîtrée. Elle reçut la Première Communion et la Confirmation en 1855.
De mauvaise santé, elle rentrera étudier à la maison, en privé. Elle fera ensuite un essai chez les Sœurs Thérésiennes, au couvent de la Sainte Trinité, mais devra aussi en sortir en raison de maux mystérieux. Elle voulut tenter une nouvelle expérience, mais reçut cette fois-ci l’opposition de son père.
Elle avait alors quinze ans, quand son confesseur l’autorisa à émettre les vœux de religion. Elle prendra ensuite, en 1865, l’habit des tertiaires de l’Ordre des Servites, sous le nom de Sœur Maria-Maddalena de la Passion. Cette fois-ci, les parents acceptèrent ce «compromis».
L’évêque confia alors à Sœur Maria-Maddalena la direction de la Pieuse Union des Filles de Marie, dédiée à la catéchèse des petites filles.
Puis, avec la bénédiction du même évêque, elle établit à Alezio une première maison de Sœurs Compassionistes Servantes de Marie. C’était un nouvel institut dont la mission était de compatir aux souffrances du prochain, comme Marie compatit à celle de son Fils Jésus, et donc d’assister le prochain dans toutes ses nécessités, physiques ou spirituelles.
A l’époque, les Sœurs eurent à s’occuper en particulier des orphelins et des victimes du choléra.
L’institut sera érigé officiellement en 1871 et reconnu en 1928.
En 1893, l’institut fut agrégé à l’Ordre des Servites.
Sœur Maria Maddalena attribuait ses nombreux et mystérieux problèmes de santé à des «épreuves spirituelles», qui lui causaient des tremblements, des vomissements, des peurs, des crises épileptiques, tellement fortes qu’on put croire à un véritable cas de possession diabolique, pour lequel fut appelé l’évêque. Certains troubles, en effet, ne viennent pas de Dieu, et certaines fois ne sont évacués que par l’exorcisme.
Maria Maddalena avait des moments d’extase, on lui observa aussi les stigmates de la passion.
Cette vie étonnante s’acheva le 13 décembre 1921, à Castellamare di Stabia, après une pneumonie.
Maria Maddalena fut béatifiée en 2007.
Les Sœurs Compassionistes sont présentes en Italie où elles ont une vingtaine de maisons, ainsi qu’aux Philippines, en Inde, en Indonésie, au Canada, au Mexique, au Chili.
Le miracle retenu pour la béatification fut la guérison d’une Religieuse du même institut, frappée d’une grave forme de fièvre typhoïde.