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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Julio Alameda Camarero

1911-1936

 

Il vit le jour le 28 mai 1911 à Castroceniza (Burgos, Espagne), fut baptisé deux jours plus tard, et confirmé en 1923.

En 1926, il entra au noviciat des Frères Carmes de l’Enseignement à Tarragona et professa en 1928.

De 1928 à 1936, il exerça à Tarragona.

Lorsque la révolution éclata en juillet 1936, il se réfugia avec trois autres Collègues chez les parents du Frère Buenaventura à Tarragona. C’est là que se présentèrent des hommes de la FAI à la recherche d’un prêtre. Buenaventura déclara que les quatre qui étaient là étaient tous quatre Religieux et ils furent arrêtés, le 25 juillet. 

Il fut incarcéré aux Pilatos, le siège des miliciens ; de là, on le fit passer avec les autres au bateau-prison Río Segre, où il resta jusqu’au 11 novembre, priant avec les Confrères et redonnant du courage aux autres prisonniers.

Ce jour-là, le commandant descendit à la recherche de tous les prêtres et, en général, à tous ceux qui portaient la tonsure (à cette époque, tous les clercs portaient ce signe très visible sur la tête, en signe de consécration à Dieu). Or, le Frère Isidre ne faisait pas partie de la liste, car un des miliciens, ami des Carmes, les avait rayés de la liste. Les Frères se confessèrent et se présentèrent au commandant, qui les fit immédiatement passer dans le groupe des appelés.

Ils priaient le psaume 50 (Miserere), tandis qu’on les conduisait au cimetière de Torredembarra. Au moment de leur exécution, ils proclamaient encore Vive le Christ Roi.

Ils furent béatifiés en 2013.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Petăr Vichev

1893-1952

 

Petăr (Pierre) naquit le 23 mai 1893, à Srem (Burgas, Bulgarie) dans une famille catholique de rite latin.

Il entra au noviciat des Augustins de l’Assomption en 1910, avec le nom de Kamen.

A partir de 1918, il fut professeur à Plovdiv, puis au Petit séminaire d’Istanboul.

Il fut envoyé en Belgique pour achever ses études de philosophie et de théologie à Louvain.

En 1921, il reçut le sacerdoce à Istanboul, où il enseigna ensuite à son tour la théologie, jusqu’en 1925.

Il passa ensuite le doctorat de théologie à Rome et de nouveau, à partir de 1930, fut professeur de philosophie au collège de Saint-Augustin de Plovdiv ; doyen des études, recteur de l’école, il eut parmi ses élèves aussi bien des Catholiques que des Orthodoxes, des Musulmans et des Juifs, qui étudiaient en parfaite harmonie. L’établissement fut brutalement fermé par les autorités en 1948, qui expulsèrent les Religieux.

Mais Kamen était Bulgare, et pouvait de ce fait rester dans son pays, comme vicaire provincial, jusqu’au jour où il fut arrêté, en juillet 1952.

Son «procès» s’acheva par la condamnation à mort.

Il fut exécuté dans les sous-sols de la prison de Sofia le 11 novembre 1952.

Le père Petăr-Kamen Vichev a été béatifié en 2002.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Buenaventura Toldrá Rodón

1896-1936

 

Il vit le jour le 31 mars 1896 à Pla de Cabra (auj. Pla de Santa María, Tarragona, Espagne) et fut baptisé le jour-même, avec les noms de Buenaventura Andrés Raimundo.

En 1907, il entra au Petit séminaire de Tarragona mais, en 1915, sa santé l’obligea à quitter cette orientation. Désireux d’être Religieux à tout prix, il entra chez les Frères Carmes de l’Enseignement et professa en 1917.

De 1918 à 1921, il fut destiné au collège de Vendrell, où la confiance totale qu’on pouvait avoir en lui le fit mettre responsable du patrimoine du collège.

En 1922, il passa à Tarragona.

Lorsque la révolution éclata en juillet 1936, il se réfugia avec trois autres Collègues chez ses parents à Tarragona. C’est là que se présentèrent des hommes de la FAI à la recherche d’un prêtre. Buenaventura déclara que les quatre qui étaient là étaient tous quatre Religieux et ils furent arrêtés, le 25 juillet. 

Buenaventura dit à sa chère mère : Maman, tout ça, que ce soit par amour pour notre Seigneur. Si nous ne nous revoyons pas ici, nous nous reverrons au Ciel.

Il fut incarcéré aux Pilatos, le siège des miliciens ; de là, on le fit passer avec les autres au bateau-prison Río Segre, où il resta jusqu’au 11 novembre, priant avec les Confrères et redonnant du courage aux autres prisonniers.

Ce jour-là, le commandant descendit à la recherche de tous les prêtres et, en général, de tous ceux qui portaient la tonsure (à cette époque, tous les clercs portaient ce signe très visible sur la tête, en signe de consécration à Dieu). Or, le Frère Isidre ne faisait pas partie de la liste : un ou deux jours de plus ou de moins ne changeaient pas beaucoup au sort des Religieux ; les Frères se confessèrent et se présentèrent au commandant, qui les fit immédiatement passer dans le groupe des appelés.

Ils priaient le psaume 50 (Miserere), tandis qu’on les conduisait au cimetière de Torredembarra. Au moment de leur exécution, ils proclamaient encore Vive le Christ Roi.

Ils furent béatifiés en 2013.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Robert Matej Šiškov

1884-1952

 

Robert naquit le 9 février 1884, à Plovdiv (Bulgarie) dans une grande famille catholique de rite latin.

Il entra comme élève à neuf ans dans la congrégation des Augustins de l’Assomption à Kara-Agatch (à la frontière turque) et, comme novice à seize ans, avec le nom de Josaphat (1900).

A partir de 1901, il fut professeur, puis envoyé en 1902 à Varna (Mer Noire), où il dirigea la publication de magazines.

Il fut envoyé en Belgique en 1904 pour achever ses études de philosophie et de théologie à Louvain.

En 1909, il reçut le sacerdoce à Malines.

Dans les années 1914-1919, il fut professeur au collège de Saint-Augustin de Plovdiv puis au séminaire de Varna.

C’était un pédagogue à la pointe du progrès, le premier qui utilisa les caractères cyrilliques dans l’imprimerie, une prouesse pour l’époque.

En 1929, il fut nommé directeur du séminaire.

La situation religieuse de la Bulgarie s’étant douloureusement aggravée, le père Josaphat fut arrêté dès décembre 1951.

De septembre à octobre 1952 se déroula son «procès», qui s’acheva par la condamnation à mort.

Il fut exécuté dans les sous-sols de la prison de Sofia le 11 novembre 1952.

Le père Robert Matej-Josaphat Šiškov a été béatifié en 2002.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Josif Džidžov

1919-1952

 

Josif naquit le 19 juillet 1919, à Plovdiv (Bulgarie) dans une famille catholique de rite latin.

Il entra dans la congrégation des Passionnistes comme novice dans le Jura français, avec le nom de Pavel.

En 1942, la maladie l’obligea à revenir en Bulgarie pour y achever ses études.

En 1946, il reçut le sacerdoce.

Il fut nommé économe au collège de Saint-Augustin, jusqu’en 1948, quand l’école fut fermée par les autorités communistes.

De citoyenneté bulgare, il put rester dans le pays, comme économe provincial et procureur, jusqu’à son arrestation avec le père Petăr Vichev.

On ne sut plus rien de ce Religieux, jusqu’à ce que, après la chute du Mur de Berlin, on apprît qu’il fut fusillé avec deux autres Assomptionnistes (Robert Šiškov et Petăr Vichev), et probablement aussi avec Mgr Bossilkov lui-même, dans la nuit du 11 novembre 1952.

Le père Josif avait trente-trois ans.

Jetés dans une fosse commune, leurs corps ne furent jamais retrouvés.

Josif et ses Compagnons furent béatifiés en 2002, lors d’une cérémonie à laquelle le métropolite orthodoxe demanda à participer.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Martinus de Tours

317-397

 

On oublie que saint Martinus vivait au 4e siècle, juste après l’édit de Constantin, au moment des grandes discussions théologiques.

Il naquit à Sabaria en Pannonie (ce qui serait aujourd’hui Szombathely en Hongrie), en 316 ou 317. Son père était tribun militaire, et pouvait alors être en garnison dans cette contrée assez éloignée de Rome.

Le nom même de Martinus («voué à Mars») est sans doute en rapport avec le métier militaire paternel.

Martinus fut élevé à Pavie, et s’il voulut très tôt passer au christianisme, il ne fut pas baptisé dès l’enfance : son père s’y opposait et lui fit faire dès quinze ans son service dans la garde impériale, et c’est comme tel qu’il donna bientôt la moitié de son vêtement à un pauvre, près d’Amiens.

On a posé la question de cette «moitié» de vêtement : pourquoi le déchirer en deux, au risque de laisser le pauvre grelotter quand même ? Des historiens ont trouvé une réponse très logique : le soldat devait payer la moitié de son vêtement à l’Etat, Martinus ne pouvait pas en disposer intégralement. Mais personne ne nous dit ce que pensèrent les officiers, quand Martinus leur remit l’habit déchiré. Est-ce à ce moment précis qu’il renonça à la carrière militaire ? Ou qu’il en fut renvoyé ? A moins qu’il ait eu l’adroite idée de séparer la doublure de cette cape ?

Animé de sentiments fraternels, Martinus se refusa à combattre, contre les Alamans, et proposa d’être simplement enchaîné et exposé à l’ennemi qui, mystérieusement, demanda la paix.

Enfin libéré, bientôt baptisé, Martinus fut attiré par le renom de saint Hilaire de Poitiers, et se joignit à ses disciples. Humblement, il refusa le diaconat, acceptant seulement d’être exorciste. L’humilité de Martinus était déjà une qualité acquise : militaire, il s’agenouillait pour nettoyer les chaussures de son «esclave» (son ordonnance).

Quand saint Hilaire est exilé en Orient (car c’est l’époque de la dispute arienne), Martinus repart en Pannonie (sur une mystérieuse invitation divine), où il amène sa mère, mais pas son père, à la foi chrétienne ; lui aussi prend parti contre le clergé arien, il est battu de verges ; à Milan, l’évêque arien le chasse ; il se retire près d’Albenga où, se nourrissant d’herbes sauvages, il risque la mort ; apprenant qu’Hilaire est de retour, il le rejoint.

Martinus alors fonde un monastère à Ligugé, car depuis l’enfance il rêvait de la solitude. C’est ici la première communauté de moines en Gaule. Mais en fait de solitude, voilà que Dieu lui accorde le don des miracles et le rend célèbre : entre autres, il ressuscite un de ses disciples, catéchumène.

Quand meurt l’évêque de Tours, on appelle immédiatement Martinus pour lui succéder (370 ou 371). Ce n’est qu’à contre-cœur qu’il accepte ce choix, jugeant que c’est là la volonté de Dieu. On dit qu’il se serait caché parmi des oies, et que les bestioles manifestèrent elles-mêmes sa présence parmi elles. Eloigné de son monastère, il en fonde un autre, Marmoutier, d’où sortiront tant de saintes figures, prêtres et évêques qui réformeront la Gaule.

Martinus parcourt son diocèse, mais aussi les régions plus éloignées, jusqu’à Autun et Vienne. Il appelle les foules à la conversion, détruit les temples païens qui existent encore, les arbres sacrés. 

Par sa parole, Paulin de Bordeaux se convertit, et deviendra le saint évêque de Nole en Italie ; Sulpice Sévère lui doit aussi sa conversion.

Les miracles se multipliaient sur le passage de Martinus. Sulpice Sévère en raconte bon nombre. Mais on se plaira à signaler d’autres faits, non pas miraculeux en soi, mais dignes de notre reconnaissance.

Martinus traversait une vigne, juché sur son petit âne. C’était la fin de l’été, et l’âne ne se gênait pas pour happer les feuilles de la vigne, à la grande inquiétude des vignerons qui craignaient que les raisins fussent brûlés. Ils s’aperçurent au contraire que, grâce au soleil automnal, les raisins prirent une belle couleur et surtout y gagnèrent en saveur. C’est pourquoi ils s’habituèrent à invoquer saint Martinus aussi pour leurs vendanges. De là vient la coutume désormais établie d’éclaircir les pieds de vigne à la fin de l’été en en retirant les feuilles trop abondantes.

Une autre fois, voyant des oiseaux se disputer des poissons, Martinus expliqua à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens ; c’est depuis ce moment que ces oiseaux furent appelés «martins-pêcheurs».

Vers la fin de sa vie, Martinus fut encore appelé à se déplacer pour rétablir la paix entre des clercs quelque peu agités à Candes sur Loire (ouest de Tours). Il s’efforce de s’y traîner, réconcilie ces clercs, et meurt d’épuisement à Candes, le 8 novembre 397.

Si Martinus eut tant d’influence sur la re-christianisation de la Gaule, il rencontra maintes difficultés de la part du clergé, comme c’est souvent le cas devant des réformateurs. Un de ses pires «ennemis» se trouvait parmi ses propres disciples : Brice était un véritable agitateur, et l’on demandait à Martinus de l’expulser. Divinement inspiré, Martinus le garda jusqu’à la fin, répétant même : Si le Christ a supporté Judas, pourquoi ne supporterais-je pas Brice ? Or, à la mort de saint Martinus, ce fut Brice, désormais profondément touché par la grâce et converti, qui lui succéda (voir au 13 novembre).

Saint Martinus, immensément célèbre, fut vénéré unanimement. Tours devint le premier lieu de pèlerinage des Gaules et la basilique de Saint-Martinus était une splendeur. Sous Clovis, saint Martinus est choisi comme protecteur des Mérovingiens. La fameuse cape de saint Martinus, serait à l’origine du mot chapelle (comme lieu où l’on conserve la cape) et aussi de la dynastie des Capétiens.

Des centaines de communes, des milliers d’églises, portent le nom de Saint-Martinus, qui est aussi un patronyme très fréquent en France.

Saint Martinus est la patron de Tours, de Buenos-Aires, de Mayence, d’Utrecht, de Lucques ; depuis des siècles il est le patron des arquebusiers de Visé (Liège, Belgique). Des fêtes traditionnelles existent en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Autriche.

Il a été dit plus haut que saint Martinus mourut le 8 novembre. Or, traditionnellement, c’est le 11 novembre qu’il est fêté partout, et commémoré au Martyrologe Romain.

Ne serait-ce pas un signe de Dieu que l’armistice de 1918, entre la France et l’Autriche, ait été signé justement au jour de la fête d’un Saint franco-hongrois ?

 
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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Vikentij Bosilkov

1900-1952

 

Les transcriptions latines des appellations bulgares ou russes, ne sont pas unanimes. On pourrait aussi bien orthographier «Bocilkof».

Vikentij (Vincent) naquit le 16 novembre 1900 à Belén (Bulgarie) dans une famille paysanne, de rite catholique latin. 

En jouant le long du Danube, il fallit se noyer. Sa maman, Béatrice, pria Dieu de le prendre à Son service s’il se sauvait.

Entré à treize ans dans le collège passioniste de Oresch (Pays Bas), il demanda ensuite à être admis à Ere (Belgique) comme novice avec le nom de Evgeni (Eugène) du Sacré-Cœur de Jésus ; il fit profession en 1920 et à partir de 1924 revint faire des études en Bulgarie, où il fut ordonné prêtre en 1926.

Il fut envoyé à Rome, à l’Institut Pontifical Oriental, pour obtenir le doctorat en théologie. Le sujet de sa thèse était : L’union des Bulgares avec le Saint-Siège au 13e siècle.

Revenu en Bulgarie en 1931, le jeune prêtre fut nommé secrétaire de l’évêque, lui-même passioniste, et curé de la cathédrale de Russe, puis de la paroisse de Bardarski-Gheran, où il se montra excellent pédagogue pour les jeunes.

C’était un homme très cultivé ; il parlait treize langues ; il rencontrait les intellectuels aussi bien que les petites gens, il dialoguait avec les orthodoxes, qui le respectaient beaucoup.

Lors de la Deuxième guerre mondiale, les troupes d’Union Soviétique envahirent la Bulgarie, et instaurèrent le communisme, supprimant tout ce qui pouvait avoir rapport avec la religion. 

La maison du père Evgeni était ouverte à tous, des milliers de Juifs lui durent la vie. Le Docteur Bossilkov était connu dans tout le pays. Les jeunes étaient fascinés par sa personnalité.

Il avait une vie très réglée : levé à quatre heures et demie, il écrivait, il priait jusqu’à sept heures et demie. Il avait une grande vénération pour la Sainte Vierge dont il disait que Avec la Vierge Sainte, on peut tout faire.

En 1946, le jour de la fête du Rosaire, 7 octobre, il fut consacré évêque de Nicopolis, un des quatre diocèses latins de Bulgarie,. pour succéder à celui qui venait de décéder. Mais la persécution communiste sévissait déjà.

Lors d’un voyage à Rome en 1948, on lui conseilla de ne pas rentrer en Bulgarie, mais il refusa d’abandonner son troupeau. En prière à la basilique de Sainte Marie-Majeure, il demanda la grâce du martyre.

Le gouvernement lui fit de belles promesses, s’il acceptait de se séparer de Rome pour diriger une Eglise nationale. C’est un net refus qui répondit aux autorités civiles.

A partir de 1949, la situation empira. Le gouvernement déporta le Délégué Apostolique, réquisitionna les propriétés ecclésiastiques et supprima les congrégations.

En 1952 commencèrent les arrestations en masse des dirigeants de l’Eglise. Mgr Bosilkov fut arrêté le 16 juillet, à Sofia, dans le jardin de la maison de son frère. La nièce de l’évêque était présente et remarqua qu’il resta très calme, lui disant seulement : Sois en paix. Ceci est la volonté de Dieu et tout sera pour le Bien.

Mgr Bosilkov était devenu un «ennemi public», pour avoir refusé d’être mis à la tête d’une Eglise «gouvernementale». 

En prison on le soumit à d’horribles vexations, privations et problèmes de tous genres.

Le 29 septembre s’ouvrit un procès. Comme «preuves» de la culpabilité de l’évêque, on présenta deux armes soi-disant trouvées dans un collège catholique de Sofia. L’évêque fut déclaré coupable et condamné à être fusillé par un peloton d’exécution, pour avoir eu des contacts avec les pays impérialistes, leur avoir fait passer des informations confidentielles par le moyen de la valise diplomatique, pour avoir tenu un concile où il avait été décidé de combattre le communisme. Cette décision était sans appel.

Sa famille fut autorisée à le revoir, rapidement. Il était méconnaissable, avec ses chaînes aux mains, aux pieds et au cou. On voulait demander sa grâce, mais il s’y opposa : Dites à tout le monde que je demeure fidèle à l’Eglise et au Pape, et que je n’ai pas trahi.

Mgr Bosilkov fut exécuté dans les caves de la prison, très tard dans la nuit du 11 novembre 1952 (cinq jours avant son cinquante-deuxième anniversaire).

En décembre de cette même année, sa nièce voulut lui apporter en prison un filet de victuailles, qui fut refusé. La famille reçut alors les vêtements du Pontife, tachés de sang, ainsi que sa croix pectorale. Dès 1953, une personnalité de Bulgarie révéla que Mgr Bosilkov avait été torturé et exécuté, ajoutant cependant que c’était «un bruit».

On n’a jamais pu retrouver son corps, qui fut jeté dans une fosse commune. Ce n’est qu’en 1975 que fut officiellement reconnue la mort du prélat, encore ne fut-elle reconnue que comme «naturelle», vingt-trois ans auparavant.

En 1999, la Cour d’Appel Suprême de Bulgarie annula la sentence de mort du Mgr Bosilkov, jugeant les accusations des violations évidentes.

Mgr Bosilkov a été béatifié en 1998.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Frederic Vila Bartolí

1884-1936

 

Cet authentique Catalan (Bartolí ou Bartrolí ?) naquit le 3 mars 1884 à El Brull (Osona, Barcelone, Espagne), d’Antoni et Dolors ; les deux garçons et les trois filles entrèrent dans la vie religieuse.

Frederic grandit à Tona, passa deux années au Petit séminaire de Vic avant d’entrer chez les Pères clarétains. 

Il fut ordonné prêtre en 1907.

Dès 1908, il fut professeur d’Histoire naturelle à l’université de Cervera, puis d’Ecriture Sainte. Il donna une grande impulsion au Musée d’Histoire Naturelle de Cervera et publia alors un ouvrage encore consulté aujourd’hui. Il publia bien d’autres travaux, articles, biographies, monographies…

En 1917, il fut transféré à l’université de Solsona où, en plus de l’Histoire naturelle, il enseigna la Théologie morale, le grec et l’hébreu. Il participa à des missions archéologiques.

Ces années-là, il participa au conseil provincial des Clarétains de Catalogne. Les vacances d’été, il les passait à organiser les Archives des Clarétains à Vic.

Professeur, écrivain, chercheur, Frederic recueillit patiemment un grand nombre de documents historiques sur la vie des Clarétains. Il participa aussi à l’élaboration d’un dictionnaire catalan.

Doué d’une mémoire prodigieuse et d’une intelligence très brillante, il fut une des lumières de sa Congrégation.

Après Solsona, il fut à l’université de Tarragona et, en 1936, devait même partir pour Rome, mais les événements l’en empêchèrent. Il fit mieux.

Le 24 juillet 1936, il se réfugia chez des amis, où il subit déjà une première fouille. Celle-ci se passa sans incident, mais en partant, les miliciens firent leur Salut à leur façon militaire et bolchevique, tandis que le père Frederic leur répondit Adieu. Les miliciens ne se le firent pas dire deux fois : ils arrêtèrent le prêtre, le conduisirent au Comité, de là au bateau-prison Cabo Cullera. Deux mois plus tard, il fut transféré à l’autre bateau, Río Segre.

Sur le conseil du commandant, et grâce à l’entremise d’un fonctionnaire catalan qu’il avait connu à l’Université, le père Frederic demanda d’être libéré. L’ordre de libération arrivait, mais trop tard et fut devancé par une autre décision.

Le 10 novembre des membres de la FAI vinrent annoncer des noms. Le 11 au matin, ils en appelèrent vingt-quatre autre, dont le père Frederic.

Sur le pont du navire, ils se mirent à prier le psaume 50 (Miserere). On alla les fusiller au cimetière, le 11 novembre 1936.

Le père Frederic fut béatifié en 2013.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

Mariano Navarro Blasco

1903-1936

 

Mariano vit le jour le 3 décembre 1903 à Tortajada (Teruel, Espagne) et fut baptisé le lendemain.

Il entra au noviciat mineur des Frères des Ecoles Chrétiennes à Cambrils en 1916.

Il fit le noviciat à Hostalets, où il prit l’habit le 1er novembre 1919 avec le nom de Jenaro.

Après le scholasticat, il fut catéchiste à l’école gratuite de Cambrils.

En 1922, il fut au Sacré-Cœur de Tarragona.

En 1928, il partit pour trois ans à Cuba.

En 1931, il revint en Espagne et fut envoyé à Manlleu, et en 1933 à Tarragona. 

Au moment de la guerre civile, il fut un parmi des centaines à être incarcérés dans le bateau-prison Ríu Segre, en rade de Tarragona, dont presque chaque jour on en appelait un certain nombre pour les fusiller.

Le «tour» du Frère Jenaro arriva le 11 novembre 1936. A une heure du matin, tout le monde fut réveillé en sursaut par les hurlements des miliciens. L’un d’eux annonça les noms de sa liste. Il en manquait quelques-uns, qui étaient à un autre endroit. Il commença à en désigner quelques autres, au hasard. Il s’arrêta quand on lui cria que le véhicule était plein. Parmi les vingt-quatre appelés, se trouvaient Frère Jenaro et Frère Gilberto. Au cimetière de Torredembarra, on les aligna contre le mur et on les fusilla.

Le Frère Jenaro avait trente-trois ans.

 

Ces deux Frères ont été béatifiés en 2013.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 00:00

José Boschdemont Mitjavila

1880-1936

 

José vit le jour le 11 août 1880 à Cassá de la Selva (Gerona, Espagne) et fut baptisé deux jours plus tard.

Il entra au noviciat mineur des Frères des Ecoles Chrétiennes à Bujedo en 1894.

Il fit le noviciat et le scholasticat, il reçut l’habit avec le nom de Gilberto de Jesús.

Après le scholasticat, il fut catéchiste à Benicarló puis à Santa Madrona.

En 1918, il fut en activité à la librairie Bruño de Barcelone. Il devait y rester dix-sept ans.

En 1935, il dut se reposer à Cambrils. Il espérait retrouver son travail à Barcelone, mais la révolution se déchaîna. Comme toute la communauté, il quitta la maison de Cambrils et chercha à se réfugier à Tarragona. Très peu après, il fut arrêté par les miliciens et incarcéré dans le bateau-prison Ríu Segre, en rade de Tarragona, dont presque chaque jour on faisait sortir un certain nombre de prisonniers pour aller les fusiller.

Le «tour» du Frère Gilberto arriva le 11 novembre 1936. A une heure du matin, tout le monde fut réveillé en sursaut par les hurlements des miliciens. L’un d’eux annonça les noms de sa liste. Il en manquait quelques-uns, qui étaient à un autre endroit. Il commença à en désigner quelques autres, au hasard. Il s’arrêta quand on lui cria que le véhicule était plein. Parmi les vingt-quatre appelés, se trouvaient Frère Jenaro et Frère Gilberto. Au cimetière de Torredembarra, on les aligna contre le mur et on les fusilla.

 

Ils ont été béatifiés en 2013.

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Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
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