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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 23:00

Antoni Carmaniú Mercarder

1860-1936

 

Antoni vit le jour le 17 août 1860 à Rialp (Lleida, Espagne).

Il entra chez les pères Vincentiens (de la congrégation de la Mission, fondée par saint Vincent de Paul, voir au 27 septembre) en 1879.

Il fut ordonné prêtre en 1885 et envoyé à Mayorque, puis à Bellpuig, Rialp et Figueras (Barcelone), comme directeur. Nommé assistant provincial, il prêcha beaucoup de retraites pour les prêtres et confessa assidûment.

En 1936, il se trouvait à Barcelone ; il eut le temps de fuir vers Lleida ; il resta un peu chez les siens et chercha à gagner la France. Arrêté près de la frontière, il fut conduit en direction de Sort par des éléments anarchistes.

Parvenus un peu avant Rialp, ils le firent monter sur un promontoire d’où, une fois fusillé, il serait tombé dans la rivière Noguera-Pallaresa ; mais le corps du Martyr resta sur place, de sorte que les bourreaux le firent rouler dans le ravin, et qu’il resta heurté à un arbre. Quelqu’un d’autre le vit et l’enterra. On est à peu près certain que la rivière en crue a emporté les restes du cadavre. 

Martyrisé à Llavorsi (Lleida) le jour de ses trente-six ans, le 17 août 1936, don Antoni fut béatifié en 2013.

 
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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 23:00

Isidro Valentín Peña Ojea

1907-1936

 

Isidro Valentín vit le jour le 4 avril 1907 à Talavera de la Reina (Tolède, Espagne), benjamin des dix enfants de Francisco et Jacinta, qui le firent baptiser le 7 avril.

Très tôt orphelin, il suivit l’école de son pays et, en 1924, entra dans l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu.

Sa vie religieuse se fit en deux étapes, séparées par le service militaire.

A Carabanchel Alto, il reçut l’habit en 1925 et prit le nom de Patrocinio. Il fit une première profession en 1926.

Ayant commencé des études d’infirmier à Ciempozuelos, il fut appelé au service militaire, qu’il accomplit dans le service de santé et qu’il acheva à l’hôpital militaire de Ciempozuelos, où il fut alternativement infirmier et aussi professeur des enfants. Puis il passa à Jerez, Grenade, Sant Boi et Ciempozuelos, tout cela en fonction des appels à révision après le service militaire (1930-1932).

Enfin libéré, il fit un bref passage à Santa Águeda (Guipúzcoa), puis il refit un noviciat à Carabanchel, reçut à nouveau l’habit, et prit cette fois-ci le nom de Estanislao de Jesús. Il refit la profession en 1934 et fut dirigé à Málaga.

Dès le 20 juillet 1936, la maison fut fouillée. Le 14 août, on y interdit tout acte religieux. 

Le 17 au soir, miliciens et employés vinrent arrêter les Frères. Estanislao, avec sa blouse d’infirmier, fut embarqué avec les autres Frères, et conduit au cimetière. En route, il aurait dit aux miliciens : Vous aurez du mal de me tuer. En effet, ils durent lui tirer quarante coups pour l’achever.

Frère Estanislao de Jesús fut ainsi martyrisé le 17 août 1936 à Málaga et fut béatifié en 2013.

 
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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 23:00

Antonio del Charco Horques

1887-1936

 

Antonio vit le jour le 12 novembre 1887 à Grenade (Espagne).

Il entra en 1904 dans l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu à Ciempozuelos et prit le nom de Baltasar.

Il exerça en diverses communautés : Sant Boi, Carabanchel Alto, Pamplona, Barcelone, Ciempozuelos, Madrid, Santa Águeda, Palencia, Valencia, Grenade, Santurce.

Après cette longue «carrière», il fut envoyé à Málaga comme responsable de l’infirmerie et de la pharmacie.

Invité par sa famille à revenir au pays, il répondit qu’il entendait rester avec ses Frères et avec les malades.

Frère Baltasar fut martyrisé le 17 août 1936 à Málaga ; en tombant, il cria encore Vive le Christ Roi ! 

Il fut béatifié en 2013.

 
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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 23:00

Miquel Rué Gené

1909-1936

 

Il naquit le 13 décembre 1909 à Cervià de les Garrigues, de Gregori et Maria, qui le firent baptiser le 19 suivant.

Après ses études et sa préparation, il fut ordonné prêtre en 1933.

Nommé vicaire à Falset, au bout de trois mois il avait déjà conquis l’amitié des enfants, de sorte qu’à sa nomination suivante pour Morell, tous pleuraient.

Il s’occupa intensément des jeunes, créant pour eux des cercles d’études. Il forma une chorale pour rehausser aussi la liturgie, et obtint d’excellents résultats.

Il ne faut pas croire qu’il était seulement actif. Son souci des âmes le poussait à organiser tout ce qu’il pouvait pour rapprocher ces âmes de Dieu, mais surtout don Miquel était un homme de prière : il passait des heures devant le Saint-Sacrement, et parfois aussi la nuit entière.

Quelques jours avant le déclenchement de la révolution de 1936, il vint prendre congé des siens à Cervià, en leur disant : Je vais être le premier à mourir.

Le 21 juillet, devant la gravité du moment, il alla retirer le Saint-Sacrement, puis les prêtres de la paroisse se réfugièrent chez un confrère, don Josep Mañé.

Peu de jours après, apprenant que les églises et les couvents de Reus étaient la proie des flammes et qu’on assassinait les prêtres, ils consommèrent les Saintes Hosties.

Le soir, le Comité les contraignit à rejoindre la ferme de Mestre. Juste avant, on vit don Miquel à genoux devant le ciboire, en larmes.

Quand on s’approcha de lui, il déclara : Nous devons défendre notre foi ; s’ils nous tuent, nous serons martyrs de notre sainte religion.

Le 17 août, il fut arrêté et, avec les deux autres prêtres, assassiné près de la rivière de Maspujols.

 

Don Miquel fut béatifié en 2013.

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 23:00

Josep Mañé March

1866-1936

 

Il était né le 28 octobre 1866 à Morell (Tarragona, Espagne), de Francesc et Margarida, qui le firent baptiser dès le lendemain. Il reçut la confirmation en 1878, et l’ordination sacerdotale en 1892.

Il fut chargé de la propre paroisse de son pays natal, à Morell, puis de celle de L’Albiol.

Il se montra fidèle à ses devoirs de prêtre, humblement, pieusement. Il célébrait la sainte Messe avec un recueillement particulier.

Il combattait énergiquement la critique et se montrait très bon envers les pauvres et les malades.

Quand éclata la révolution de 1936, il accueillit chez lui don Magí Civit Roca ainsi que don Miquel Rué. Ils formèrent ainsi une petite communauté fraternelle.

Le Comité révolutionnaire leur donna l’ordre de se transférer à la maison Mestre, avec la promesse qu’on ne leur ferait rien.

Mais le 17 août, on vint les arrêter.

Ligotés, ils montèrent sous la contrainte dans deux voitures qui les amenèrent sur la route d’Alcolea, près de la rivière de Maspujols, où ils furent martyrisés.

On ne leur «ferait rien», sinon d’en faire de glorieux Martyrs. Gloire à Dieu et à ses Martyrs.

 

Don Josep Mañé March, martyr de son sacerdoce le 17 août 1936, fut béatifié en 2013.

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 23:00

Magí Civit Roca

1877-1936

 

Il naquit le 3 juillet 1877 à Conesa (Conca de Barberà, Espagne) et fut baptisé le 4.

Il fut ordonné prêtre en 1901, et exerça le saint ministère sacerdotal à Morell, à Rocamora et Porrera.

Ce prêtre tout simple, mais profond, n’avait qu’un souci : le bien des fidèles.

La révolution éclata en 1936. 

Par disposition du Comité révolutionnaire, les prêtres durent se réfugier dans la ferme d’un habitant de l’endroit. Don Magí y fut, avec deux autres prêtres, Josep Manyé et Miquel Rué.

Le 17 août, arrivèrent à la ferme deux voitures de miliciens ; ils enlevèrent les trois prêtres. Ils les fouillèrent, les ligotèrent et les fourrèrent dans les voitures, sans trop de délicatesse.

On partit par la route d’Alcolea, jusqu’à Maspujols, où on les assassinat parce qu’ils étaient prêtres.

Juste avant d’être fusillé, don Magí demanda aux assassins la permission de leur baiser les mains, parce que ces mains allaient lui permettre d’entrer au Ciel. Ainsi dit la chronique, mais sans préciser si les intéressés se laissèrent faire. Cette noble attitude du prêtre est peut-être unique dans les annales de cette période révolutionnaire.

Les trois corps furent jetés dans la fosse commune de Reus.

 

Ces trois prêtres, don Magí Civit Roca, don Josep Manyé et don Miquel Rué, moururent le 17 août 1936 et furent béatifiés en 2013.

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 23:00

 

 

Eusèbe

309

 

Ce pape est un de ceux qui restèrent peu de temps sur le trône de saint Pierre.

Grec d’origine, il succéda à saint Marcel Ier, comme trente-et-unième pape. Les dates sont floues, selon les sources.

Eusèbe aurait été ordonné le 18 avril 309, et serait mort en août de la même année. Selon d’autres, sa depositio  aurait eu lieu en septembre ; l’actuel Martyrologe a opté pour le mois d’août.

Au moment de son élection, il y eut une émeute provoquée par un certain Héraclius, contestataire de cette élection ou poussé en avant par le parti des lapsi, ceux qui après avoir apostasié durant la récente persécution, demandaient à être réadmis dans l’Eglise sans faire pénitence. L’empereur Maxence, ne sachant quoi faire pour maintenir l’ordre, exila les deux protagonistes en Sicile. 

Eusèbe y mourut quatre mois après, le 17 août 309. Si le pape saint Damase l’appelle martyr, il ne spécifie pas quel martyre il subit ; peut-être au moins le martyre de la persécution et de l’exil, ce qui n’est pas peu.

On rapporta son corps pour l’ensevelir au cimetière de Calixte.

Son successeur devait être saint Miltiade (ou Melchiade).

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 23:00

 

Jeanne Delanoue

1666-1736

 

Jeanne Delanoue naquit et fut baptisée le 18 juin 1666 à Saumur (paroisse Saint Pierre), sous le règne de Louis XIV. Elle est la douzième enfant de Pierre Delanoue et Françoise Hureau, qui tiennent un magasin de mercerie.

Le papa meurt bientôt (1670) et Jeanne ne pourra fréquenter l’école que quelques années, pour rester près de sa mère et l’aider à la maison. A la mort de sa mère (1692), elle hérite totalement du commerce, qu’elle va s’ingénier à développer.

À ses débuts Jeanne est économe, avare même, elle ne sait pas ce que signifie : faire l'aumône. Active, intelligente, énergique, parfois aussi de mauvaise humeur, elle travaille sans relâche, exploitant les pèlerins de Notre-Dame-des Ardilliers en ouvrant sa boutique même les dimanches et jours de fêtes.

Cependant à la Pentecôte 1693, alors que Saumur connaît la disette et qu'un quart de la population de la ville est composée d'indigents, une certaine Françoise Souchet va faire basculer sa vie. Venue en pèlerinage à Notre-Dame-des-Ardilliers, cette “folle” - une sainte âme mystique - viendra inviter Jeanne à porter un vêtement à une pauvre femme du quartier. 

Dans le même temps, elle écoute la prédication d’un prêtre à la chapelle de l’Hôtel-Dieu, M.Geneteau, qui devient son confesseur. 

Lors de la Fête-Dieu de la même année (22 mai 1693), Jeanne connaît alors trois jours et trois nuits d'extase : elle voit l’enfer, son ange gardien, la Sainte Vierge. Marie lui révèle ce que le Seigneur lui demande pour elle-même et pour les pauvres. Par la suite, Jeanne aura encore de fréquentes extases.

Aussitôt, elle se met à la recherche des miséreux ; ses premiers protégés sont six petits enfants malades réfugiés au fond d’une écurie, qu’elle appelle ses petits Jésus.

Rapidement, elle est connue dans la ville et les indigents ne se contentent plus de l’attendre mais viennent directement dans la maison, baptisée La Providence où ils sont accueillis, nourris et logés. Plus tard, elle ouvrira aussi sa porte à tous les réprouvés, les filles mères, les épouses adultères, les libertines. Elle dilapide son fonds de commerce, emprunte, demande l'aumône. Sa charité n'a plus de bornes. Même quand elle contracte des dettes, elle reste confiante en Dieu, qui lui accorde des secours inattendus.

Jeanne voulait partager les conditions de vie de ces malheureux. Dans cet esprit elle fit le pèlerinage à Saint-Martin de Tours en mendiant.

Elle se mortifiait beaucoup : totalement végétarienne, elle ne touchait pas au vin (pas même celui de Saumur !), dormait peu et jamais dans un lit.

En 1702 (ou 1703), un terrible éboulement écrase plusieurs maisons, dont la Providence : une petite orpheline est tuée, tout est détruit, les pauvres orphelines et les petites vieilles se serrent contre Jeanne. Elle repart vaillamment : vite elle trouve un refuge de fortune dans une écurie des pères Oratoriens, puis une petite maison de trois pièces. L’œuvre repart, s’amplifie.

Jeanne a trois émules. Ensemble, elles reçoivent de M.Geneteau l’habit religieux, le 22 septembre 1703, donnant ainsi le départ à la congrégation des Sœurs de Sainte-Anne, servantes des pauvres.

Des accusations d’hypocrisie s’abattirent sur la Fondatrice. Même saint Louis-Marie Grignion de Montfort fut d’une sévérité inattendue envers elle ; était-ce pour la mettre à l’épreuve ? L’humble soumission de Jeanne calma les durs propos du Saint envers elle. De son côté, M.Geneteau l’éprouvait aussi, mais toujours Jeanne obéissait, se soumettait, restait patiente.

En septembre 1709, les constitutions sont approuvées par l’évêque d’Angers.

La même année, l’hiver est si rigoureux que plus de cent personnes furent accueillies à la Providence. On déménagea encore ; Jeanne acquit le logis des Trois-Anges et y installa son hospice, le premier de la ville de Saumur (que Louis XIV réclamait depuis longtemps !). Puis on construisit, on mit à profit les belles caves des bords de la Loire.

A partir de 1721, la congrégation connaît l’expansion dans les régions alentour : Bretagne, Touraine, Berry. L’hospice de Saumur pouvait abriter jusqu’à trois cents personnes.

La santé de la vaillante Jeanne s’altère à partir de 1735. En plus, Jeanne traverse une pénible période d’aridité intérieure : elle ne goûte pas la consolation, elle se sent seule, se croit abandonnée. Mais elle reste fidèle et la tentation s’éloigne. 

Elle décède paisiblement le 17 août 1736. 

En 1796, on se transféra dans la propriété des Oratoriens, vaste et désormais vide. En 1864, le siège de la Congrégation s’installera à Saint-Florent. 

Jeanne Delanoue sera béatifiée en 1947, et canonisée en 1982.

En 1956, Madagascar connaît une première fondation, puis Sumatra en 1979. 

Le 3 décembre 1964, la Congrégation a changé de nom pour prendre celui de Servantes des Pauvres de Jeanne Delanoue, en hommage à sa créatrice. Quelques années plus tard, une autre congrégation de Nantes, également fondée par Jeanne, rejoint la Congrégation. 

Sainte Jeanne Delanoue - qui avait pris le nom religieux de Jeanne de la Croix - est inscrite au Martyrologe le 17 août.

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 23:42

Valentín Díez Serna

1915-1936

 

Il vit le jour le 11 novembre 1915, à Tablada de Villadiego (Burgos, Espagne), un des dix enfants de Antonio et María, qui furent les premiers professeurs de leurs enfants, car le pays n’avait ni curé ni école.

L’école la plus proche était à deux kilomètres, à Villalbilla ; on y allait à pied, bien sûr, et Valentín y alla volontiers et il fut le premier de sa classe.

Déjà formé par la bonne ambiance du foyer, Valentín se décida pour la vie franciscaine en entendant les parents de Frère Anastasio (v. ce même jour) parler de la vie de leur fils.

Entré au collège des Franciscains à Álcazar de San Juan en 1926, Ramón acheva ses Humanités à La Puebla de Montalbán, reçut l’habit à Arenas de San Pedro en 1930 et y fit la première profession en 1931. 

Il fit la philosophie à Pastrana et deux années de théologie à Consuegra de 1934 à 1936, toujours dans les meilleurs élèves. Mais cette année-là, il ne put émettre la profession solennelle, car il n’avait pas l’âge canonique (il n’avait que vingt ans), il reçut cependant les quatre premiers Ordres en juin 1936.

Ses condisciples lui trouvaient un air de saint. Il traversa des épreuves qui en même temps le fortifièrent : la mort de sa mère, l’ardeur au travail pour vaincre les difficultés qu’il y rencontrait parfois, et les migraines des deux dernières années, qui ne lui firent pas perdre son sourire.

Sur les événements de juillet-août 1936, lire la notice Franciscains martyrs de Castille

Assassiné le 16 août 1936, le frère Valentín fut béatifié en 2007.

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 23:37

Ana Josefa Pérez Florido

1845-1906

 

Ana Josefa naquit à Valle de Abdalajís (Málaga, Espagne), dix-neuvième enfant de José Pérez et de María González Reina Florido, qui étaient des agriculteurs aisés.

Née le 7 décembre 1845, elle fut baptisée le lendemain.

A trois ans, elle perdit sa mère. Sa grand-mère Teresa Reina aidera son père à élever les enfants.

Dès l’enfance Ana Josefa dirigeait sa piété vers le Christ présent dans l’Eucharistie, vers Notre-Dame des Douleurs et vers saint Joseph.

Par deux fois elle fut demandée en mariage, mais elle répondit clairement : Je ne me sens pas appelée au mariage. Très tôt, elle s’est senti la vocation de prier et de n’appartenir qu’à Dieu. Elle dira plus tard : Je ne pensais à rien d’autre qu’à devenir religieuse et ce désir me remplit tout le temps. 

Ana Josefa était intelligente, tenace, affectueuse et émotive, mais équilibrée, joyeuse, sensible à la douleur des autres, modeste. Son enthousiasme était communicatif.

Ses parents ne lui permettaient pas d’entrer en religion. Jusqu’à la mort de son père (1877), Ana Josefa se mit dès 1873 à s’occuper sur place de personnes âgées et fragiles, abandonnées à elles-mêmes. Avec une compagne, Josefita Muñoz Castillo, elle accueillit déjà quelques personnes abandonnées, dans une maison qu’on appela vite “Maison des Pauvres”, de sorte qu’on leur donna le nom de “Petites Sœurs des Pauvres”, mais sans lien avec la Congrégation du même nom. 

Elles furent bientôt rejointes par trois compagnes qui appréciaient sa manière simple et joyeuse de pratiquer ainsi la miséricorde : Frasquita et Isabel Bravo Muñoz, Rafaela Conejo Muñoz. Leurs efforts allaient déjà porter des fruits, mais Ana, modestement, voulut soumettre sa voie à un saint prêtre de Málaga et à l’évêque. Si elle était encouragée dans son idée, elle donnerait alors toute sa vie à cette activité. Elle partit donc pour Málaga, tandis que sa première Compagne resta à Valle de Abdalajís.

Dans un premier temps, son confesseur lui suggéra d’entrer dans la nouvelle Congrégation des Mercédaires de la Charité, mais ce n’était pas sa voie. L’évêque de Málaga, Mgr Manuel Salazar Gómez, l’encouragea sans hésitation dans cette orientation et même jeta les fondements d’une première communauté sous la protection de Notre-Dame de Valenza, Mère des Abandonnés.

En 1880, avec l’approbation de l’évêque, Ana Josefa fonda la Congrégation des Mères des Abandonnés et de Saint-Joseph de la Montagne. C’est l’évêque qui eut l’idée du titre Mère des Abandonnés, en raison de la façon maternelle avec laquelle Ana et ses Consœurs prenaient soin des pauvres malades. 

Les premières sœurs commencèrent alors le noviciat, et Ana prit le nom de Petra (Pierrette) de Saint-Joseph, tandis que ses trois compagnes (Frasquita, Isabel et Rafaela) prenaient les noms de Magdalena de Saint-Joseph, Nativitad de Saint-Joseph et Trinitad de Saint-Jospeh.

Les premiers vœux furent émis le 2 février 1881. La consécration définitive advint en octobre 1882. Ce jour-là, Petra s’offrit ainsi à Dieu : Seigneur, dispose de moi selon ta volonté entière et selon ton entière liberté… Sois le Maître absolu et légitime de tout mon être. Fais que toutes mes actions soient dignes de tes yeux ; je ne veux pas te servir autrement.

Le démarrage avait été difficile, mais l’œuvre prospéra vite, comptant jusqu’à huit maisons lors de la mort de la Fondatrice. Dans ces maisons, on dispensait une assistance maternelle pour les personnes âgées, fragiles et pauvres, ainsi qu’aux orphelins. La dernière fondation fut à Barcelone, en 1895, près du sanctuaire de Saint-Joseph de la Montagne, où l’église fut consacrée en 1901.

Les épreuves ne manquèrent pas à Petra : on la persécuta, on la calomnia, on chercha à l’isoler, et finalement ce fut aussi l’épreuve de la maladie. Mais Petra avait une confiance illimitée en Dieu et répondit toujours par l’amour et le sourire à ceux qui la faisaient souffrir.

Ana Josefa - Petra - s’éteignit à Barcelone, le 16 août 1906. Deux de ses trois premières Compagnes lui succédèrent comme Supérieures.

La Congrégation s’est étendue en Italie et dans sept pays d’Amérique. En 1917, Mère Trinidad ouvrit un couvent et un centre dans la maison natale de Ana Josefa : ultramoderne, il accueille soixante-dix vieillards. 

Béatifiée en 1994, Ana Josefa Petra est inscrite le 16 août au Martyrologe.

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Présentation

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