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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 23:00

George Nichols

1550-1589

Richard Yaxley

1560-1589

Humphrey Prichard

1564-1589

Thomas Belson

1564-1589

 

 

George Nichols (ou Nicolls) naquit en 1550 à Oxford.

Il entra au Brasenose College en 1564 ou 1565 et reçut son diplôme de bachelier à l’université en 1571. 

Huissier et professeur à l’école Saint-Paul de Londres, il fut reçu dans l’Eglise catholique et, en 1581, rejoignit avec Thomas Pichard le Collège de Reims, où l’on préparait les candidats au sacerdoce pour l’Angleterre. Il fit un voyage à Rome et revint à Reims en 1582.

Après avoir reçu le sous-diaconat et le diaconat, il fut ordonné prêtre en 1583.

Renvoyé en mission à Oxford, il y faisait un excellent travail pastoral et convertissait beaucoup de gens, entre autres un voleur de grand chemin très connu.

En 1589, il fut arrêté à Oxford, en même temps qu’un autre prêtre, Richard Yaxley, et deux laïcs, Humphrey Prichard et Thomas Belson.

 

Richard Yaxley était né vers 1560 à Boston (Lincolnshire), troisième fils de William et Rose. Venu lui aussi à Reims en 1582, et reçut le sacerdoce en 1585 (ou 1586).

 

Humphrey Pritchard était un laïc, né vers 1564 à Brill (Buckinghamshire).

 

Thomas Belson était né dans le Pays de Galles (à une date inconnue) ; c’était un candidat au sacerdoce. 

 

On les accusait tous les quatre de trahison, en vertu de l’arrêt du Parlement à la suite de la bulle papale de Pie V.

Ils furent transférés à la prison Bridewell de Londres. Là les deux prêtres George et Richard furent pendus par les mains pendant cinq heures, pour les forcer à renier leur foi, mais on n’y parvint pas.

George fut alors enfermé dans un cachot infect, plein de vermine, toujours à Bridewell ; Hymphrey y fut aussi enfermé. 

Richard, lui, fut enfermé à la Tour de Londres, où l’on croit qu’il fut mis plusieurs fois à la torture. Thomas fut envoyé à Gatehouse.

Le 30 juin, ils furent réexpédiés à Oxford pour y être jugés. Là on leur appliqua la loi selon laquelle était passible de mort tout prêtre pénétrant sur le sol anglais et toute personne qui les aiderait. Tous quatre furent donc condamnés à mort, les deux prêtres pour trahison, les deux laïcs pour complicité.

C’est George qui fut exécuté le premier, puis Richard, Thomas et Humphrey.

George Nichols et Richard Yaxley furent pendus, éviscérés et écartelés, tandis que Humphrey Prichard et Thomas Belson furent “seulement” pendus.

George n’eut pas la permission de parler à la foule, ce qui montrait bien, indirectement, qu’il n’était exécuté que pour le seul fait d’être prêtre.

Après l’exécution, les têtes des prêtres furent envoyées au château, et leurs restes accrochés aux quatre portes de la ville.

Ce martyre eut lieu le 5 juillet 1589.

La barbarie de cette exécution semble avoir produit un effet convainquant sur la population, en ce sens que pendant vingt ans aucun autre dissident catholique ne fut exécuté à Oxford.

George, Richard, Humphrey et Thomas furent béatifiés en 1987, parmi les quatre-vingt cinq Martyrs d’Angleterre et du Pays de Galles.

 

Ils sont mentionnés le 5 juillet au Martyrologe.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Pedro Romero Espejo

1871-1938

 

Pedro naquit le 28 avril 1871 à Pancorbo (Burgos, Espagne), de Cirilo et Paula.

Ce jour-là, trente ans plus tôt, avait été martyrisé Pierre Chanel, qui devait être béatifié en 1889 : est-ce par référence au Martyr, que Pedro reçut ce prénom ? On l’a dit. Il reçut aussi le nom de Prudencio.

Les parents de Pedro étaient connus pour leur foi et leur charité : ils recevaient des pauvres de passage pour la nuit. Le papa faisait un élevage de porcins.

Pedro était de mauvaise constitution, au point qu’on ne croyait pas qu’il parviendrait à l’âge adulte.  

Autre épreuve, politique celle-là : à cause d’un des oncles de la famille, qui était carliste, la petite famille Romero fut expulsée de Pancorbo. On dut se réfugier quelque part dans le Pays Basque, en pleine tourmente.

Pedro fréquenta l’école primaire, où il fut bon élève, mais aussi un peu espiègle, heureusement, ce qui ne l’empêcha pas de recevoir la Confirmation dès 1877.

Vers neuf ou dix ans, il reçut la Première Communion et, dès lors, se confessait quatre ou cinq fois chaque année, servant la messe chaque jour.

C’est dans ces conditions que le garçon entendit les Pères Rédemptoristes prêcher dans son pays, et qu’il en conçut le désir de se joindre à eux.

Il lui fallait surmonter deux obstacles : sa timidité naturelle, et la pauvreté de ses chers parents.

Pour se préparer au séminaire, Pedro commença par aller apprendre le latin chez un professeur particulier, pendant plus d’un an.

Les parents cherchèrent à confier Pedro à quelque institut, où, moyennant quelques services, le garçon aurait reçu une formation. 

Après plusieurs tentatives infructueuses qui mirent à dure épreuve et la patience du papa et la testardise du garçon, ils finirent par trouver un bon accueil justement chez les Rédemptoristes à Santa Gadea del Cid (Burgos), qui ouvrirent leur porte à Pedro en février 1886 : on était au milieu de l’année, mais comme Pedro avait déjà un bon bagage de latin, il fut admis.

Au terme de ces études secondaires, il partit au noviciat de Nava del Rey (Valladolid), en 1889, où il reçut l’habit de la congrégation. La profession eut lieu en 1890.

Pedro fut ordonné prêtre à Astorga (León) en 1896.

Il exerça son ministère d’abord à Nava del Rey, puis à Madrid, Granada, Astorga : dans cette dernière localité, il prêchera une centaine de missions.

En 1911, il revint à Madrid, passa à El Espino en 1913, de nouveau à Granada en 1914.

Il fut alors consulteur pour le Supérieur, et comme tel passa ensuite à Cuenca (1921), jusqu’à la fin de ses jours.

Son caractère extrêmement réservé l’empêcha de prêcher d’importantes missions : il fut envoyé pour des retraites de religieuses, pour confesser, pour prêcher à certaines fêtes ; on lui confia aussi le soin du sanctuaire où il se trouvait. Son combat intérieur continuel fut d’accepter ses limites. Des confrères le notèrent comme sérieux, toujours égal à lui-même.

Quand éclatèrent les émeutes le 19 juillet 1936, son supérieur lui donna l’ordre de quitter le couvent. Il se réfugia chez des Religieuses, où la vie retirée lui plaisait beaucoup. Parfois il sortait dans la rue pour exercer son ministère sacerdotal chez tel ou tel particulier : il faillit une fois être pris par les miliciens.

En août 1937, ce couvent fut à son tour réquisitionné ; il dut l’abandonner et se réfugier dans un coin obscur de quelque maison particulière, où il pouvait encore confesser. Mais il y avait dans une de ces maisons une personne malade qui, ingénûment, parla du père Pedro. Il dut se présenter au bureau du Gouvernement civil.

On voulut le faire travailler dans l’assistance sociale, mais il ne supporta pas d’entendre les blasphèmes ou les mauvaises plaisanteries, et s’en fut mendier dans les rues.

Il profita de demander l’aumône pour rencontrer les gens, les écouter, les confesser, les consoler, visiter des malades. Finalement, tout le monde connaissait le père Pedro, qu’on voyait partout avec son bréviaire, son chapelet, son crucifix.

Il vieillissait, il se fatiguait, mais refusait toute aide, pour ne pas compromettre ceux qui l’auraient hébergé. On lui offrit de quitter Cuenca, mais il préféra rester pour qu’il y eût au moins un prêtre sur place. Ne trouvant pas où se réfugier, il songea à aller habiter… en prison.

Le registre de la prison de Cuenca porte la date de son entrée : 6 juin 1938. La Providence fit qu’il s’y trouvait un jeune homme pieux, ancien sacristain de Rubielos. Ce dernier reçut le Père Pedro qui portait ses affaires à la main, les yeux baignés de larmes qui tombaient à terre. Il l’installa le mieux qu’il put, lui trouva une chambre et un lit «corrects», où le bon Père put se reprendre.

On lui annonça qu’il allait pouvoir sortir, mais la permission fut annullée ; il prit une entérite et cessa de manger. Il acheva ses jours, le 4 juillet 1938.

L’Eglise a estimé que le parcours de ce prêtre tenait du martyre, et l’a béatifié en 2013.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Rosa Curcio

1877-1957

 

Née le 30 janvier 1877 à Ispica (Sicile), Rosa était la septième des dix enfants de Salvatore et Concetta Franzò, des gens de grande culture.

Vive, pieuse, attentive aux pauvres, de santé fragile (elle est diabétique), elle quitta l’école trop tôt, mais continua de s’instruire par la lecture des livres de la bibliothèque familiale.

Très tôt, comme elle l’écrivit, sainte Thérèse d’Ávila ravit son cœur. A treize ans, elle demande à son papa l’autorisation d’intégrer le Tiers-Ordre carmélite d’Ispica. Elle voulait associer la vie contemplative du Carmel et l’apostolat missionnaire.

Il lui sembla voir le Cœur du Christ, qui l’appelait.

Avec d’autres compagnes, après la mort de son père, elle commença une vie communautaire dans une maison de propriété familiale. Désormais elle s’appellerait Maria Crocifissa (Crucifiée).

Soutenue par l’Ordre carmélitain, elle vint à Modica pour s’occuper de la maison «Carmela Polara», où étaient reçues des jeunes filles pauvres ou orphelines.

En 1925, elle assista à la canonisation de sainte Thérèse de Lisieux. Depuis, toutes ses difficultés s’évanouirent. La même année elle s’établit à Santa Marinella (Rome) et sa communauté fut affiliée au Carmel.

En 1930, cette communauté reçut officiellement son appellation de Congrégation des Carmélites Missionnaires de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, vouée à conduire les âmes à Dieu, cherchant à extraire l’or de la boue, car en toute âme, même la plus éprouvée, la plus affaiblie, se trouve toujours une pépite d’or cachée, qu’il faut remettre à jour et faire briller.

En 1943, les bombardements obligèrent les Religieuses à déménager.

En 1945, Maria Crocifissa fut élue supérieure générale.

En 1947, quatre de ses Religieuses partirent pour le Brésil, avec pour mission de ne pas oublier les pauvres.

Minée par le diabète et de nombreuses souffrances, Maria Crocifissa mourut le 4 juillet 1954 à Santa Marinella.

En 1957, une maison s’ouvrit à Malte, puis viendront le Canada, la Tanzanie, les Philippines et la Roumanie.

Rosa Curcio (Maria Crocifissa) fut béatifiée en 2005.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Pier Giorgio Frassati

1901-1925

 

Pier Giorgio naquit le 6 avril 1901 à Turin (Italie), d’Alfredo et Adelaide Arnetis, qui eurent deux enfants : Pier Giorgio et Luciana.

Alfredo Frassati, le père, docteur en droit, était journaliste et devint le directeur du quotidien La Stampa pendant vingt ans. Il fut nommé Sénateur et, en 1913, ambassadeur en Allemagne. Il était agnostique.

Adelaide Arnetis, sa cousine, était peintre. C’est d’elle que les enfants reçurent leur première formation chrétienne.

L’ambiance familiale n’était pas vraiment idéale. Les parents, cousins, se querellaient fréquemment et furent même proches de la séparation. L’éducation des enfants fut sévère, presque militaire.

Les deux enfants firent d’abord leurs études à la maison, puis furent envoyés à l’école et au lycée «Massimo d’Azeglio» de Turin. Pier Giorgio n’était pas particulièrement emballé par le travail scolaire : il fut plusieurs fois recalé, entre autres à cause du latin. Il fréquenta alors le lycée tenu par les Jésuites, où il reçut de meilleures orientations chrétiennes. Il passa son baccalauréat en 1918.

A la faculté, il prépara son diplôme d’ingénieur en mécanique, dans le but avoué de pouvoir ainsi être proche des travailleurs de mines, dont les conditions de travail étaient les plus mauvaises de tous les ouvriers : Pier Giorgio voulait contribuer à les améliorer.

En même temps, toujours vif, joyeux et rempli d’énergies, il était actif en plusieurs associations, entre autres le cercle «Cesare Balbo», la FUCI (Fédération Universitaire Catholique Italienne), la Société Saint-Vincent-de-Paul, s’engageant profondément auprès des pauvres et des gens en difficulté, d’ailleurs à l’insu de sa famille.

Très sportif, il s’adonna particulièrement à l’alpinisme. 

C’est dans ce monde qu’il rencontra cette jeune fille orpheline, Laura Hidalgo, qu’il aima beaucoup sans oser le lui dire, «pour ne pas la troubler», écrivit-il à un ami : c’est que ses parents n’acceptaient pas la basse extraction de cette jeune fille. Il n’en parla donc plus, pour ne pas augmenter les tensions familiales. Pier Giorgio accepta ce sacrifice avec la Foi, son «unique Joie», écrivit-il encore.

En 1924, il lui vint l’idée de fonder une association originale, qu’il appela la Compagnie des Types Louches (Compagnia dei Tipi Loschi), dans laquelle, derrière les apparences de bons copains blagueurs, Pier Giorgio voulait souder une profonde amitié fondée sur la prière et la foi.

Son aide aux pauvres, discrète mais assidue, lui valut de rentrer souvent à pied, ayant distribué ce qu’il avait pour prendre le tram. Les parents, quoique aisés, ne lui donnaient pas grand-chose, qu’il donnait quand même aux pauvres, car Aider les pauvres, c’est aider Jésus, dit-il un jour à sa sœur.

Les parents ne comprirent jamais vraiment leur fils, ce qu’il faisait, pourquoi il fréquentait bien plus l’église que les réunions mondaines de leur milieu.

Et ils ne savaient pas non plus que leur fils était entré dans le Tiers-ordre dominicain !

Pier Giorgio en était presque arrivé à son doctorat universitaire (il lui manquait deux examens), lorsqu’il contracta une douloureuse poliomyélite, sans doute après avoir rendu visite à une pauvre famille de misérables conditions. On lui attribua tout de même son diplôme «ad honorem», un doctorat d’honneur.

Chez lui, personne ne fit attention ou presque à son état physique. Le 30 juin 1925, il fut pris de violents maux de tête, qu’on attribua à une bonne grippe. Pier Giorgio essaya de se lever, tomba plusieurs fois et ne se releva qu’à l’aide des domestiques.

Le 3 juillet, quand mourut la grand-mère maternelle, il ne put même pas se lever pour les obsèques. Alors seulement les parents s’inquiétèrent : le médecin ne put que constater l’état désespéré du jeune homme. Le père fit venir de Paris un sérum particulier, mais c’était inutile, et trop tard.

Pier Giorgio mourut le 4 juillet 1925.

La présence d’une foule considérable aux obsèques, en particulier de gens de basse condition, fit comprendre à la famille quelle activité avait été celle de leur fils. Son père reconnut alors : Je ne connais pas mon fils.

Jean-Paul II le surnomma le garçon des huit Béatitudes et le béatifia en 1990.

Le miracle reconnu pour cette béatification fut la guérison totale et durable d’un Italien atteint du Mal de Pott, dans les années Trente. Il était presque mourant, et guérit très rapidement après avoir invoqué Pier Giorgio.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Angelo Giacomantonio

1873-1900

 

Angelo était né le 30 août 1873 à Fossa (L’Aquila, Abruzzes, Italie), de Giovanni et Maria Loreta Antonucci.

Jeune enfant, il lui arrivait de rester en arrêt devant les urnes de deux Bienheureux franciscains, au couvent de Saint-Ange à Ocre : Timoteo de Montecchio et Bernardino de Fossa (v. 22 août et 27 novembre) ; de là germa peu à peu en lui le désir d’être à son tour consacré à Dieu.

En 1891, il commença le postulat à L’Aquila, avec le nom de Cesidio, en référence au Martyr saint Cesidio, un Saint local fêté le 31 août..

Après le noviciat à Magliano, il fit en 1892 la première profession et, trois ans plus tard, la solennelle.

En 1897, il fut ordonné prêtre.

Après une courte période d’activités pastorales à Capestrano, il fut appelé à Rome, au Collège Saint-Antoine, pour se préparer aux missions étrangères.

En 1899, il eut l’occasion de rencontrer le Vicaire général des Franciscains pour la province de Hebei (Chine), qui l’encouragea dans son désir et, en octobre, il partait pour la Chine, où il arriva le jour de Noël.

Il fut envoyé dans une petite communauté à l’est, à Tong-siang. Peu après arrivèrent les premiers bruits de la révolte des Boxers.

Le 4 juillet, cette bande encercla et attaqua la résidence à Hengyang.

Ici, certains détails des différents récits ne convergent pas. Pour l’essentiel, retenons qu’en cherchant à fuir, le père Cesidio réalisa que le Saint-Sacrement allait probablement être profané : il se précipita vers la chapelle pour aller consommer les saintes Hosties, mais la foule fanatisée le perça de lances et l’abattit à coups de bâtons, avant de l’envelopper dans un filet imbibé de pétrole, auquel ils mirent le feu. Cesidio n’était pas encore mort : le feu l’acheva.

Ainsi mourut ce jeune Martyr qui n’avait pas encore vingt-sept ans. C’était le 4 juillet 1900. Cesidio était la première victime de cette Révolte ; trois jours après mouraient l’évêque Fantosati et le père Gambaro ; le 9 mouraient vingt-six autres missionnaires et laïcs, et c’est ce jour-là qui a été choisi pour la fête liturgique des cent-vingt Martyrs de Chine.

Cesidio Giacomantonio fut béatifié en 1946 et canonisé en 2000.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Giuse Nguyễn Ðình Uyển

1775-1838

 

Giuse (Joseph) naquit en 1775 à Ninh Cường (Nam Ɖịnh, Vietnam), et montra dès son enfance un attrait irrésistible pour Dieu.

A douze ans, il rejoignit le Tiers-Ordre dominicain et devint ensuite un excellent catéchiste rempli de zèle.

L’évêque Mgr Henares le choisit pour l’accompagner dans ses visites épiscopales. C’était un homme entièrement dévoué, à qui on pouvait confier n’importe quelle mission.

Lors de la persécution, l’évêque n’hésita pas à lui confier les fidèles de Tiên Chu, bien qu’il ne fût pas prêtre. Il s’acquitta de cette charge avec tant de soin que la population l’appréciait et le respectait.

Le 29 mai 1838, les soldats vinrent encercler le village de Tiên Chu, ayant entendu dire que l’évêque s’y cachait. Ne l’ayant trouvé, ils torturèrent toutes les familles, Giuse en dernier.

On voulut le forcer à marcher sur la Croix, sous peine d’être décapité, mais il répondit que, même mort, il «resterait en vie».

On le tortura longtemps, pour le faire apostasier, ou pour lui extorquer des renseignements sur les autres Chrétiens, mais sans aucun résultat. On lui administra une bastonnade de trente-neuf coups, qui l’empêchèrent ensuite même de rester assis. A nouveau interrogé, à nouveau battu, il restait plus calme que les soldats, qui perdaient patience.

Finalement, on le condamna à mort, pour n’avoir pas voulu obéir aux ordres du roi ou se repentir. 

Son martyre eut lieu l’après-midi du 4 juillet 1838.

Giuse fut béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Catherine Jarrige

1754-1836

 

Née le 4 octobre 1754 à Doumis (Chalvignac, Cantal) dans une pauvre famille de paysans qui comptaient sept enfants, Catherine s’appelait communément Catinon.

Gaie et espiègle, elle travaillait aux champs avec tous les siens, et fut placée comme domestique à neuf ans, l’année de sa première communion, qui la marqua profondément.

Sa mère mourut en 1767.

En 1774, elle partit avec sa sœur Toinette à Mauriac pour s’installer comme dentelière ; c’est là qu’elle commença à s’occuper des pauvres et des malades.

Elle connut les Dominicaines et entra dans le Tiers-Ordre, comme le fit sa sainte Patronne, sainte Catherine de Sienne. Ce fut l’origine de son surnom de Menette (petite moniale). Elle renonça dès lors à danser la bourrée et répétait sans cesse : J’aimerais que les gens se confessent autant de fois que j’ai dansé la bourrée.

Elle se donnera entièrement à l’assistance des pauvres, des malades, des plus humbles, quêtant auprès des gens plus aisés en réveillant leur conscience. 

Bien évidemment, elle sera la première à protéger les prêtres réfractaires durant la Révolution, à ses risques et périls d’ailleurs.

C’est ainsi qu’elle accompagnera un jeune prêtre, François Filiol, jusqu’à l’échafaud ; arrêtée, elle sera pourtant relâchée par le tribunal révolutionnaire.

Après la tourmente, elle continua son activité caritative, jusqu’à sa mort, le 4 juillet 1836.

Elle a été béatifiée en 1996.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Petrus Kibe Kasui

1587-1639

 

Petrus était né vers 1587 à Kibe (proche de l’actuelle Kinisaki-city, Ōita, Japon), de parents chrétiens.

Il entra au séminaire à treize ans, puis chez les Jésuites et se fit appeler Kasui, on ne sait pourquoi ; en tout cas, les documents jésuites le nomment régulièrement Petrus Kasui Kibe.

En 1614, un édit de déportation le fait exiler à Macao, où il étudia le latin et la théologie. Cependant, en raison de la discrimination nationaliste, il s’avérait difficile pour lui et ses compagnons japonais de continuer à étudier à Macao, de sorte qu’il vint à Rome, en faisant escale à Malacca, Goa, Bagdad, Jérusalem (où il fut le premier Japonais à poser le pied). Après trois ans de voyage, il arriva dans la Ville Eternelle.

De Macao, une lettre avait été envoyée aux Autorités religieuses romaines, prévenant que des Japonais voulaient rejoindre Rome, mais qu’il ne fallait pas leur parler (?) Toutefois, les Jésuites romains constatèrent l’excellente préparation de Petrus Kasui et lui conseillèrent de poursuivre la voie sacerdotale. Il fut ordonné prêtre en la basilique Saint-Jean-de-Latran en 1620 ; il avait trente-deux ans.

Après deux années passées à Rome, il rejoignit Lisbonne où il émit les vœux au sein de la Compagnie (1623), et partit de là pour l’Inde avec d’autres Jésuites.

Petrus avait un ardent désir de revenir dans son pays, et d’y recevoir le martyre, car à cette époque il était strictement interdit aux prêtres d’entrer au Japon. Il finit par trouver un bateau qui l’acceptait ; il y eut un naufrage, mais on put aborder à Kagoshima (Japon sud). On était alors en 1630, seize ans après que Petrus eût quitté le Japon.

Sans perdre de temps, et en passant de cachette en cachette, il rejoignit Nagasaki et le nord du Japon, encourageant les Chrétiens.

Il fut arrêté en 1639, alors qu’il s’était caché chez un Chrétien. On l’envoya à Edo (actuelle Tokyo). Il y rencontra un apostat, Cristóvão Ferreira, qu’il supplia de retourner à la foi. Il encouragea aussi deux autres Chrétiens, torturés avec lui dans le «trou de torture». Les gardes, furieux, le sortirent du trou et le transpercèrent avec leur lance.

Sur l’endroit, une statue de Petrus rappelle ce martyre, qui eut lieu le 4 juillet 1639.

 

Petrus Kasui Kibe a été béatifié en 2008.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Józef Kowalski

1911-1942

 

Trente-et-un ans ! Ce jeune prêtre polonais sera pour nous un modèle d’élan dans le don de soi, dans le don aux autres, dans la fidélité et la joie du sacerdoce.

Józef (il ne faut pas le confondre avec un militaire polonais, tout-à-fait homonyme de notre héros, vétéran plus que centenaire de l’armée) - Józef, donc, était né le 13 mars 1911 à Siedliska près de Rzeszow où ses parents Wojciech et Zofia Borowiec tenaient une petite ferme. Cette famille est très chrétienne, Józef en est le septième des neuf enfants.

Après l’école primaire, il entre au collège salésien d’Oświęcim, cette ville polonaise tristement plus connue sous son nom allemand de Auschwitz. 

Józef y étudie avec ardeur, on remarque son esprit de service, sa joie. Il s’engage dans les rangs de la Compagnie de l’Immaculée Conception et dans une Association Missionnaire, dont il devient président.

L’esprit salésien du collège lui convient, l’enthousiasme. Il est littéralement amoureux de saint Giovanni Bosco, le Fondateur, mort en 1888, dont le procès de béatification est déjà bien avancé à cette date.

Józef s’engage dans l’animation des fêtes, exhorte ses compagnons pour une vie toujours plus authentiquement chrétienne.

Il veut devenir un saint. On lit dans son petit Journal avec quelle confiance il s’adresse à Marie Secours des Chrétiens, si vénérée par Giovanni Bosco et les Salésiens : 

O Marie, ma Mère, je dois devenir un saint, parce que c'est cela ma destinée. O Jésus, je t'offre mon pauvre cœur. Que je ne sois jamais séparé de toi et que je puisse rester fidèle jusqu'à la mort ; puissé-je mourir plutôt que de t'offenser, pas même avec le plus petit péché.

On reconnaît ici le même élan vers la perfection qui avait animé le jeune Domenico Savio, autre émule de Giovanni Bosco ; au soir de sa première communion, Domenico écrivait résolument : La mort, mais pas de péchés (voir au 9 mars).

Józef fait sa première profession religieuse en 1928. Il sera ordonné prêtre en 1938. Durant ces dix années, il aura la joie de tous les Salésiens, de voir la béatification de leur Fondateur Giovanni Bosco en 1929 et sa canonisation en 1934. C’est en cette même année 1934 que Józef prononce ses vœux solennels.

Józef sera le secrétaire provincial de sa Congrégation en 1938. Tandis que les nuages noirs s’accumulent sur la Pologne, envahie par l’armée allemande, il continue son apostolat, s’occupant de la chorale des jeunes et s’intéressant plus spécialement encore auprès des jeunes en difficulté.

Trop de zèle, pourrait-on dire, le signale à la Gestapo. Mais un vrai prêtre ne peut pas cacher son ardeur à transmettre la Vérité : il est bientôt arrêté avec onze autres Salésiens de Cracovie.

D’abord internés dans la prison de cette ville, Montelupich, on l’expédie à Auschwitz le 26 juin. Il porte le numéro 17.350.

Là, Józef ne s’arrête pas. Il confesse, célèbre la messe, prie le rosaire, donne des conférences ; tout cela discrètement, secrètement, au risque de sa vie, pour soutenir le moral et la foi de ses compagnons.

Bien sûr, les autorités du camp savaient qu’il était prêtre, et ne lui ménageaient pas les humiliations, les moqueries, les souffrances. Mais quand on découvrit qu’il portait sur lui un chapelet, le soldat lui ordonna de le jeter à terre et de le piétiner, ce qu’il refusa bien évidemment.

On l’exécute : il est torturé, il est noyé. Son corps est jeté sur un tas d’immondices, puis brûlé au four crématoire.

Józef fait partie des cent-huit Martyrs polonais de l’époque nazie, béatifiés en 1999. Son nom est inscrit au 4 juillet dans le Martyrologe.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Andreas de Crète

660-740

 

Andreas naquit à Damas, dans une famille arabe chrétienne, son père étant Georges et sa mère Grégoria.

Un biographe qui semble l’avoir bien connu affirme qu’il resta muet jusqu’à sept ans passés et qu’il se mit à parler après sa première communion.

Il n’a que quinze ans, que ses parents l’accompagnent à Jérusalem pour entrer au monastère du Saint-Sépulcre, où il reçoit les ordres mineurs. Il a la charge de notaire et d’assistant de l’économat. De son séjour à Jérusalem il garde le surnom de hiérosolymitain.

Sa maturité ayant fait ses preuves, il est envoyé vers 685 pour porter à l’Eglise de Constantinople l’assentiment de l’Eglise de Jérusalem aux décisions du concile de Constantinople, VIe œcuménique, qui avait défini les deux volontés de Jésus-Christ, humaine et divine.

Mystérieusement, Andreas reste dans un monastère de Constantinople. Il est successivement ordonné diacre de Sainte-Sophie, avec charge de s’occuper d’un orphelinat, puis d’un hospice pour vieillards.

Et le voici bientôt sacré évêque de Gortyne, en Crète, un peu avant 700. Sa prédication est marquée par son amour pour la Mère de Dieu.

Une crise s’abat sur lui en 712 : l’empereur réunit un concile pour condamner les définitions de ce fameux VIe concile œcuménique, qu’Andreas avait vaillamment défendu trente ans plus tôt. Or, Andreas, présent à ce concile, a la faiblesse de signer. C’est sans doute ce “péché” qui serait à l’origine du grand Canon pénitentiel qu’il composa ensuite pour le temps du Carême.

Mais dès l’année suivante, Andreas expose la doctrine juste et se rétracte pour sa signature malheureuse.

Le reste de son épiscopat se résumera dans la reconstruction d’églises, l’édification d’un sanctuaire dédié à Notre-Dame-des-Blachernes et d’une vaste hôtellerie. Lors de l’assaut de Sarrasins sur l’île de Crète, il prend part à la défense de l’île avec ses diocésains.

Ce qu’on retient surtout d’Andreas, c’est son inspiration poétique, pour l’usage liturgique. Il compose des idiomèles et des canons. Les idiomèles sont des hymnes de courte longueur avec une mélodie propre, ce que nous appellerions des cantiques. Les canons, dont l’introduction dans la liturgie remonte justement à Andreas, sont des séries d’hymnes, parfois très longues. Le canon de Carême dont on parlait plus haut comporte jusqu’à deux cent cinquante strophes.

Ces longueurs ont fait reprocher à Andreas des subtilités, des comparaisons forcées, mais personne ne nie qu’il ait parfois atteint à des sommets lyriques de poésie. Les Grecs considèrent Andreas comme inspiré de Dieu.

En revanche, on n’a pas publié toutes les homélies qu’Andreas nous a laissées. Quelques-unes sont reprises dans le bréviaire romain actuel (pour le dimanche des Rameaux, pour la Nativité de Marie, pour l’Exaltation de la Croix).  On y découvre qu’Andreas chantait déjà l’Immaculée Conception et l’Assomption de Marie.

Dans la crise iconoclaste, Andreas défendit vigoureusement le culte des Saintes Images contre l’empereur Léon l’Isaurien, comme d’ailleurs Jean de Damas, son compatriote.

Plein de mérites et de fatigues, Andreas fit un dernier voyage à Constantinople, au retour duquel il mourut durant une escale sur l’île de Lesbos, le 4 juillet 740.

Saint Andreas de Crète est mentionné au Martyrologe romain en ce jour du 4 juillet. 

Il ne faut pas confondre notre Andreas avec un autre Andreas de Crète, mentionné au 20 octobre, dont il sera question à cette date : dans le cadre de cette même crise iconoclaste, ce dernier fut martyrisé sauvagement à Constantinople.

 
 
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