Gemma Galgani
1878-1903
Cinquième de huit enfants, Gemma naît le 12 mars 1878 à Borgo Nuovo di Camigliano (Lucques, Toscane, Italie). Le papa est pharmacien, et vient s’installer à Lucques.
Les parents Galgani font donner une solide instruction à tous leurs enfants, filles et garçons. Gemma est demi-pensionnaire dès l’âge de deux ans. Gemma se montre d’un calme imperturbable quoi qu’on lui dise, elle ne pleure jamais.
A cinq ans, elle lit l’office de la Sainte Vierge. Gemma conçoit un grand amour pour la Mère de Dieu et désirera toujours devenir religieuse ; du moins elle restera vierge. Son amour de la pureté fut tel que les médecins ne purent jamais l’ausculter.
Sa mère meurt de tuberculose en 1885, année où elle reçoit la Confirmation. En 1887, exceptionnellement, elle peut faire la Première communion, à neuf ans (à l’époque, c’était plutôt vers douze ans).
Gemma «vide» la maison de son père pour venir en aide aux pauvres de la ville. Son père doit intervenir ! Elle s’occupe de toutes les tâches de la vie domestique, tout en intensifiant sa vie intérieure. Jésus-Christ lui parle intérieurement. Elle commence de souffrir du mal de Pott.
1887-1891 : elle fréquente l’école Sainte-Zita, où sa maîtresse lui fait méditer chaque jour un passage de la Passion du Christ. Cette école a été fondée peu auparavant par Elena Guerra, qui la connaîtra (et mourra le même jour qu’elle, le 11 avril de 1914).
En 1894, meurt son frère Gino qui a dix-sept ans, celui qui lui est le plus proche. Son Ange gardien lui apparaît et lui demande plus de dépouillement encore dans le vêtement pour devenir vraiment l’épouse d’un Roi crucifié. Les expériences surnaturelles s’intensifient.
En 1897, meurt Monsieur Galgani. La famille est sans ressources, les enfants sont dispersés chez les oncles et tantes. Gemma a des apparitions de saint Gabriel de l’Addolorata (v. 27 février), qu’elle aimera profondément. En 1899, il viendra prier avec elle pour demander sa guérison, par l’intercession de sainte Marguerite-Marie Alacoque.
Gemma essaiera d’entrer dans un monastère, elle hésitera, et finalement ne réussira à entrer dans aucun, ni les camilliennes, ni les passionnistes, ni les visitandines. Dieu ne la voulait pas là.
En 1899, elle reçoit les stigmates de la Passion de Notre-Seigneur, la veille de la fête du Sacré-Cœur, jusqu’au vendredi à quinze heures. Désormais, chaque semaine, ces plaies se répéteront du jeudi soir au vendredi après-midi, accompagnées des douleurs de la couronne d’épines.
Un mois plus tard, lors d’une mission des pères Passionnistes, elle reconnaît l’habit de saint Gabriele de l’Addolorata (ou de Notre-Dame des Douleurs). Elle «apprend» intérieurement qu’un religieux de cette congrégation sera son directeur spirituel.
La même année, on commence de prendre des notes des paroles de Gemma durant ses extases.
A partir de 1900, Gemma est accueillie par une pieuse famille, pour la mettre à l’abri des indiscrétions, à cause de sa vie trop extraordinaire.
Elle rencontre alors le père Germano, qui sera son fidèle directeur spirituel. C’est lui qui lui «commandera» de cesser d’avoir les stigmates, pour mettre à l’épreuve son obéissance, mais aussi pour éprouver l’origine surnaturelle de ce phénomène. Les stigmates devinrent invisibles.
Gemma eut des épreuves diaboliques : le démon la rouait de coups, lui suggérait que son confesseur se trompait, lui apparaissait comme un monstre d’impureté…
En 1902 commence une nouvelle maladie. Gemma est invitée à souffrir pour les prêtres pécheurs. Elle perd sa petite sœur Giulia (dix-huit ans) et son frère Tonino (Antonio, vingt-deux ans). Elle va souffrir de façon très douloureuse.
Elle priait ainsi : Ô Jésus, bénissez mon âme, qu'elle soit constante en amour.
En septembre, premiers symptômes de la tuberculose.
Gemma s’éteint à cette vie le Samedi Saint 11 avril 1903, à vingt-cinq ans. Elle avait prophétisé que, si les passionnistes ne l’avaient pas voulue vivante, elles l’auraient morte : elles s’installèrent en effet à Lucques en 1905, et c’est elles qui gardent le sanctuaire de sainte Gemma.
Gemma Galgani a été béatifiée en 1933, canonisée en 1940.