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1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 23:00

Eugène Ier

655-657

 

Ce soixante-cinquième pape succédait au martyr Martin Ier, encore prisonnier (qui mourut le 15 septembre 655).

En effet, Martin Ier ayant été emprisonné à Constantinople en 654, l’empereur le considérait comme dépsé et fit immédiatement élire Eugène pour lui succéder, mais ce dernier ne se considéra comme élu légitimement qu’après avoir appris avec certitude la mort de son prédécesseur.

Eugène était fils du romain Rufinien, et faisait partie du clergé de Rome depuis l’enfance. On connaissait sa douceur et son affabilité, sur lesquelles on comptait pour renouer de bonne relations avec l’empereur Constant. 

Mais le patriarche de Constantinople, tant Pyrrhus que son successeur Pierre, prudemment, ne se prononçaient pas sur l’erreur du monothélisme, condamnée précédemment par Martin Ier

Le clergé de Rome contraignit alors le nouvel élu à condamner le patriarche de Constantinople, ce qui équivalait à mépriser l’empereur. Constant faillit traiter Eugène comme Martin, mais une cruelle défaite navale le força à remettre son dessein à plus tard.

Eugène mourut sur ces entrefaites, le 2 juin 657.

Il avait ordonné plusieurs évêques et fut enterré au Vatican.

Saint Eugène Ier eut pour successeur saint Vitalien.

 

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 23:00

Eleutherius, pape

174-189

 

Eleutherius serait né à Nicopolis (l’actuelle Nikopol en Bulgarie), d’Abundius. Son prénom, qui signifie “libre” pourrait faire supposer qu’il était un ancien esclave, affranchi. 

Venu à Rome, il fut le diacre du pape saint Anicet, quand sévirent à Rome les erreurs de Marcion et Valentin ; mais on ignore quelle fut l’activité précise d’Eleuthère sous ce pontificat, ni sous le suivant, celui de saint Soter.

Il fut élu en 174 pour être le treizième pape et son pontificat devait durer quinze ans. C’est le premier pape dont on connaisse les dates exactes.

Vers 177, il reçut Irénée de Lyon, qui lui remit une lettre où pour la première fois on rencontre le terme de “Père” attribué au pape.

D’après le Liber Pontificalis, Eleuthère aurait déclaré que les fidèles peuvent user de toute nourriture, et il aurait été sollicité déjà à cette époque d’envoyer des missionnaires en Angleterre.

On ne pense pas qu’il ait subit le martyre. Il mourut à Rome le 24 ou le 26 mai 189, et c’est à cette dernière date qu’il est mentionné dans le Martyrologe.

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 23:00

Eugène de Mazenod

1782-1861

 

Né le 1er août 1782 à Aix-en-Provence, Charles Joseph Eugène était le fils unique de Charles Antoine de Mazenod et de Marie Rose Eugénie de Joannis. Monsieur de Mazenod, comme son père, était président à la cour des comptes ; Madame était d’une riche famille de médecins.

Fuyant la Révolution, la famille fut à Nice, puis à Turin, Venise, Naples, Palerme. C’est à Venise qu’un prêtre sema dans le cœur de l’adolescent Eugène les germes de sa vocation.

Eugène n’avait pas de compagnons de son âge, et se trouva de plus séparé de sa mère, qui demanda le divorce pour recouvrer en France ses propriétés.

En 1802, Eugène put revenir en France. Il hésita un moment, à cause de deux projets de mariage, mais se décida fermement pour les études théologiques et entra à Saint-Sulpice à Paris en 1808.

Il refusa de recevoir l’ordination des mains de l’évêque établi par l’empereur, et fut ordonné par l’évêque d’Amiens, un ami de famille originaire de Marseille. Ce dernier lui proposait d’être son vicaire général, mais Eugène refusa humblement, désirant se consacrer uniquement aux pauvres.

Il revint en Provence en 1812. Au lendemain de la Révolution, le travail était immense.

Au commencement, Eugène fut frappé par l’épidémie de typhus qui sévit dans la région ; mais il surmonta la maladie.

En 1816, il fonda les Missions de Provence, pour évangéliser les populations. Eugène sut innover, pour se mettre vraiment à la disposition des gens : il leur parlait en provençal, il allait les visiter chez eux, à domicile. D’autres prêtres se joignirent à lui.

En 1823, à la tête du diocèse de Marseille, supprimé en 1790 et enfin rétabli, fut nommé évêque Fortuné de Mazenod, l’oncle d’Eugène, qui prit ce dernier pour vicaire.

Une crise traversa les Missions de Provence, et Eugène dut aller chercher auprès du pape l’approbation nécessaire pour consolider son Œuvre : ce fut le début d’une nouvelle congrégation, des Oblats de Marie Immaculée (OMI).

En 1837, Eugène succèda à son oncle, démissionnaire (il avait quatre-vingt-huit ans).

En 1841, déjà six Oblats partirent pour l’Amérique, sur l’invitation du jeune évêque de Montréal.

A Marseille où la population s’accroissait très rapidement, Mgr de Mazenod créa vingt-et-une paroisses et fit construire trente-quatre églises.

En 1853, il posa la première pierre de la basilique Notre-Dame de la Garde.

La maladie le frappa début 1861. Il désirait mourir en pleine conscience. Doyen des évêques de France, il s’éteignit le 21 mai 1861.

Il fut béatifié en 1975, et canonisé en 1995.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 23:00

Euphrasia d’Ancyre

† 303

 

 

Se reporter à la notice : Theodotus d’Ancyre

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 23:00

Elesbaan Caleb

† 535

 

Elesbaan était un roi éthiopien du 6e siècle. 

Son nom connut plusieurs variantes.

Un historien grec écrivit Ellatzbaas. Les Ethiopiens nommèrent leur roi Caleb, un nom à la résonnance biblique ; les Arabes, qui n’aimaient pas le roi d’Axoum, transformèrent son nom en al-asbah, «lie-de-vin».

L’historien dont il est question, Cosmas Indicopleustis («navigateur de l’Inde»), était présent dans le port d’Abdulis, quand Elesbaan y formait sa flotte.

Après avoir vaincu les ennemis du Christ, Élesbaan envoya sa couronne royale à Jérusalem, au temps de l'empereur Justin ; puis, après avoir mené la vie monastique, selon le vœu qu'il en avait fait, il s'en alla vers le Seigneur.

On a retrouvé des monnaies de cette époque, dont certaines émanent d’un prince chrétien.

 

Fêté par les Ethiopiens le 15 mai, saint Elesbaan a été inscrit en ce jour au Martyrologe Romain.

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 23:00

 

Enrico Rebuschini

1860-1938

 

Né le 25 (ou le 28) avril 1860 à Gravedona (Lac de Côme, Italie N), Enrico appartenait à une famille aisée. 

Il se montra toujours sensible envers les nécessiteux et donnait toujours ce qu'il avait.

Sa sœur Dorina épousa un commerçant de soie, chez lequel il travailla pendant trois années. Mais ce travail dans l'administration ne lui convenait pas. Quand il parla de sa vocation sacerdotale, son père ne s'y montra vraiment pas favorable. Enrico attendit, persévéra, son état physique s'en ressentit et sa maigreur fut inquiétante. Un prêtre, don Luigi Guanella (v. 24 octobre), pria et fit prier dans tous les monastères pour la vocation de ce jeune homme, et Enrico finit par convaincre son père de le laisser partir pour le séminaire de Côme.

Ensuite, il se rendit au Collège Lombard, à Rome. Il suivit les cours de l'Université Grégorienne. Il y fut heureux et ses parents vinrent le trouver à la fin de 1885, le trouvant dans une grande paix. Il reçut les ordres mineurs.

En 1886 cependant, une crise dépressive le ramena quelque temps au foyer familial : Enrico se mortifiait excessivement, et mangeait trop peu, au lieu de s'alimenter suffisamment. Mais au bout d'un an, la paix se rétablit providentiellement en son cœur, et il décida de s'engager auprès des plus nécessiteux.

Son confesseur l'orienta vers la congrégation des pères camilliens, voués au soin des malades. Une illumination intérieure, qu'il reçut devant un tableau de saint Camille (v. 14 juillet), le convainquit de son orientation. 

Il commença le noviciat à vingt-sept ans, au milieu de compagnons qui avaient dix ans de moins que lui. Il combattit sa vivacité et devint très estimé de ses supérieurs : encore novice, il fut présenté pour l'ordination sacerdotale, qu’il reçut en 1889, des mains de l'évêque de Mantova, Mgr Giuseppe Sarto, futur pape Pie X.

Dès 1890 il fut nommé aumônier des hôpitaux civil et militaire de Vérone. Là où d'autres prêtres ne réussissaient pas, Enrico faisait des merveilles : les malades se convertissaient, demandaient les sacrements, car il avait les paroles justes pour toucher les cœurs.

Il fit la profession solennelle en 1891, après laquelle il eut des «rechutes», des épreuves intérieures, des tentations, à cause de sa nature perfectionniste et de sa faible constitution. Une de ses tentations majeures était de se croire damné. 

Il fut cependant nommé vice-maître des novices et professeur de théologie, ce qui prouvait bien combien on pouvait s’appuyer sur lui. Mais il retomba en crise, se croyant incapable d'assumer ces responsabilités.

Toutefois, malgré toutes ces crises, le père Rebuschini faisait un travail admirable auprès des malades. En réalité, pendant dix ans, il exerça son apostolat à Vérone, puis, de 1899 jusqu'à la mort, il soigna les malades dans la maison des Camilliens de Crémone. Ses moments de dépression étaient tout intérieurs et jamais le père Enrico ne les laissait paraître. Un Confrère qui l'avait côtoyé put témoigner qu'il n'en avait eu connaissance que par ce qu'il avait lu plus tard.

C'est que le père Enrico ne manquait pas d'occupations : outre l'apostolat auprès des âmes, il devait s'occuper de mille choses pratiques, de petites réparations, de la fabrication du vin, de la salle d'opération, du jardin, des salaires à payer ; il installa le chauffage central ; il dut manœuvrer habilement au milieu des difficultés encontrées par la faillite de la banque...

Il exerça toutes ces activités jusqu'en 1938. Ses forces déclinèrent. Début mai 1938, il demanda pardon à chacun, demanda de prier pour lui, reçut les derniers sacrements avec profonde piété. 

Enrico mourut le 10 mai 1938, au petit matin.

Il fut béatifié en 1997.

 
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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 23:00

Evodius d’Antioche

1er siècle

 

Voici ce qu’Ignace d’Antioche écrit à ses fidèles : 

Vous êtes devenus les disciples de Pierre et de Paul ; ne perdez pas le dépôt qui vous est confié. Souvenez-vous aussi du bienheureux Evodius, votre pasteur, qui vous a gouvernés le premier après les apôtres. Montrons-nous dignes fils d’un tel père, et ne soyons pas comme des enfants adultères.

D’après ce témoignage, Evodius aurait donc été établi évêque à Antioche par saint Pierre, au moment où ce dernier quittait cette ville pour se rendre à Rome.

Evodius semble venir du grec, et signifier la bonne voie, celle que l’évêque devait montrer aux fidèles.

Dans les Actes des Apôtres, saint Luc écrit que C’est à Antioche que pour la première fois les disciples reçurent le nom de «chrétiens» (Ac 11:26). En supposant que saint Pierre avait déjà quitté Antioche, on a voulu déduire que cette appellation remontait donc à saint Evodius ; mais il se peut aussi que le nom de «chrétien» ait été d’abord un sobriquet donné par les païens.

Evodius, d’après Nicéphore, aurait aussi composé des ouvrages, dont il ne cite qu’un fragment.

Pour résumer, nous avons là bien des conditionnels au sujet de Evodius, qui n’est plus nommé dans le Martyrologe, où il se trouvait autrefois le 6 mai.

 

Il mourut peut-être par le martyre, vers 67, mais ce n’est pas sûr. Ignace, qui lui succéda, mourut en 107.

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 23:00

Edward Jones

?-1590

 

Edward naquit peut-être à Lyndon (Conwy, dans le diocèse de Saint-Asaph, Pays de Galles) et fut baptisé dans l’Eglise anglicane.

On ne dit pas quand il devint ministre du culte dans cette Eglise, mais on sait qu’il passa à l’Eglise catholique en 1587 à Reims, et qu’il fut ordonné prêtre en 1588.

Rentré en Angleterre, il fut arrêté à Fleet Street dès 1590.

Emprisonné, torturé dans la Tour par Topcliffe, il «avoua» avoir été précédemment anglican et être devenu prêtre. Il sut présenter habilement sa défense, ce dont la cour elle-même le complimenta : avec un humour bien britannique, il fit admettre que sa «confession» n’avait pas de valeur, puisqu’elle lui avait été arrachée par la torture… La cour le condamna tout de même pour haute trahison et pour être entré en Angleterre comme prêtre.

Il fut, selon la formule consacrée, hanged, drawn and quartered (pendu, éviscéré et écartelé), juste en face de l’épicerie où il avait été arrêté. 

Le supplice eut lieu le 6 mai 1590.

Edward a été béatifié en 1929.

 

 

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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 23:00

Enric Gispert Doménech

1879-1937

 

Enric (Henri) naquit le 8 novembre 1879 à Riudoms (Baix Camp, Catalogne, Espagne), de Pere et Josepa.

Il fréquenta le séminaire de Tarragone et fut ordonné prêtre en 1904.

Il exerça le saint ministère à Falset, Pobla de Montornés, Rocallaura, Botarell, Vilapiana, la Canonja.

Des qualités qu’il montrait dans sa sainte personnalité, ressortait surtout la patience, restant doux et discret devant les défauts des autres.

Pour les pauvres, il donnait tout ce qu’il avait.

Chaque année, il venait dans son pays d’origine pour fêter la saint Henri (à l’époque, c’était le 15 juillet, maintenant le 13) et s’y trouvait donc au moment de la révolution de juillet 1936, en même temps que deux autres de ses cousins, également prêtres.

Dans l’impossibilité d’obtenir des sauf-conduits, ils se réfugièrent non loin du village.

Le soir du 25 juillet, une voiture pleine de miliciens armés se présentèrent à leur porte, et les soupçonnèrent d’organiser des réunions clandestines, mais n’intervinrent pas davantage.

Vingt jours plus tard, devant le danger, les deux cousins proposèrent à don Enric de partir pour Barcelone. Parvenus là, il leur dit : Vous qui êtes jeunes, faites tout ce que vous pouvez pour vous mettre en sûreté. Mais moi, je me confie ici aux desseins de la Providence.

Don Enric fut bientôt rejoint par don Josep Gomis Martorell. Ils purent célébrer la messe chaque jour, jusqu’au 6 avril 1937. Ce jour-là, don Josep était en train de se confesser à don Enric, lorsqu’on vint les arrêter tous les deux pour les conduire au couvent Sant Elies, transformé en tcheka. Cette date du 6 avril a été prise parfois comme date de leur martyre.

C’est un mois plus tard qu’ils furent tous les deux martyrisés, le 5 mai 1937.

 

Ils furent tous deux béatifiés en 2013.

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 23:00

Edoardo Giuseppe Rosaz

1830-1903

 

Né le 15 février 1830 à Susa (Piémont, Italie NO), Edoardo était l’avant-dernier des sept enfants d’une famille de Savoie, émigrée à cause de la Révolution. Le lendemain de sa naissance, il reçut au baptême les prénoms de Edoardo Giuseppe.

Cette famille était aisée, et Edoardo reçut une bonne éducation chrétienne. Mais il fut douloureusement marqué par la mort de son frère Charles Victor, à la suite duquel son papa fut atteint de maladie mentale et en vint même à se suicider, tandis que sa sœur Clotilde était elle aussi frappée d’attaques d’apoplexie.

Sa faible constitution le contraignit à avoir un précepteur privé à la maison durant son enfance. Plus tard, il devra plusieurs fois interrompre ses études à cause de sa santé.

Il fréquenta la collège de Saluzzo (Torino), où la famille se transféra. Déjà un des garçons était médecin, un autre avocat. Edoardo, lui, se plaisait à enseigner le catéchisme aux enfants pauvres de Susa, durant l’été.

Quand il entra au séminaire, à quinze ans, sa mère aussi était décédée depuis peu. Il dut aller étudier à Nice, pour avoir un meilleur climat. 

En 1853, il entra dans le Tiers-Ordre franciscain, et reçut l’ordination sacerdotale en 1854. Il reçut tout de suite la nomination au Chapitre de la cathédrale de Susa.

Il recevait et confessait à toute heure, même de nuit, inlassablement. Il secourait tous les pauvres qui recouraient à lui.

Il connut saint Giovanni Bosco (v. 31 janvier), avec qui il eut une profonde amitié ; il connut aussi le successeur de Giuseppe Benedetto Cottolengo (v. 30 avril) à Turin : le Chanoine Anglesio. Entre eux trois se tissèrent des rapports d’amitié sacerdotale profonde et d’entr’aide fraternelle. Plus tard, il connut aussi saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (v. 4 août).

Un exemple de sa générosité parmi tant d’autres : à Susa, un jeune de quinze ans avait été condamné pour vol ; Edoardo obtint du Roi la grâce du garçon, et le fit même entrer à Valdocco, parmi les jeunes de Don Bosco. Pour les jeunes filles, il acquit (sans un sou en poche) une maison qu’il appela la Retraite de Susa. Les autres chanoines furent les premiers à le critiquer pour cette audace ; or l’argent nécessaire lui arriva juste la veille du jour de la signature, dans une enveloppe anonyme cachetée.

Don Edoardo sentait le besoin d’une famille religieuse féminine pour collaborer à l’assistance qu’il voulait donner aux jeunes. Pour commencer, il fut aidé par d’autres Religieuses, les Sœurs de la Miséricorde, fondées par Maria Giuseppa Rossello (v. 7 décembre), qui étaient à Savona. Puis d’autres vocations arrivèrent. 

Entre temps, Don Edoardo était nommé aumônier des prisons et des Sœurs de Saint-Joseph, et directeur du séminaire. Il fonda un journal hebdomadaire diocésain : le Rocciamelone (devenu aujourd’hui La Valsusa).

Et voilà que, sur les suggestions (entre autres) de son cher ami Don Bosco, le pape le nomme évêque de Susa en 1877. A cette nouvelle, il éclata en sanglots et écrivit par retour au Vatican qu’il n’avait pas même le doctorat ni en théologie ni en droit canonique ; et il n’avait pas non plus de quoi payer les documents relatifs à cette nomination. Mais l’ordre fut réitéré : il devait se soumettre ! On lui aurait donné les documents gratis, (avec même une offrande consistante pour ses œuvres de la part du Pape).

Edoardo obéit en effet. Sacré évêque, il fera six fois le tour de toutes ses paroisses, parfois à pied.

Mais les vocations qui étaient arrivées ? Il commença par les agréger au Tiers-Ordre franciscain, puis leur donna le nom de Sœurs Tertiaires Franciscaines de Susa (aujourd’hui : Sœurs Franciscaines Missionnaires de Susa), destinées à venir en aide à quiconque serait dans le besoin.

Au milieu de toutes ses activités, il fut appelé aussi ailleurs. En janvier 1888, Don Bosco étant mourant, il fut appelé pour célébrer la fête de saint François de Sales (v. 28 décembre), patron des Salésiens (à l’époque, on le fêtait au 29 janvier et s.Giovanni Bosco mourut le 31). En 1894 et 1895, il participait aux Congrès Eucharistiques de Turin et de Milan. Pélerinages à Rome, à Turin (quand fut exposé le Saint Suaire en 1898)… 

Sa dévotion mariale était grande. En 1899, il bénit une statue de Notre-Dame de Rocciamelone, à 3537 mètres d’altitude, qui y était vénérée depuis le 14e siècle : pour payer la statue, il avait fait appel à cent-vingt-mille enfants de toute l’Italie.

Il eut encore le temps de fonder un hospice pour vieillards.

Mgr Rosaz finit tout de même par se fatiguer ; on se souvient que sa mauvaise santé avait retardé et limité ses études ; il avait fini par abattre un travail de titan. Début 1903 il eut une première attaque et dut rester alité. Il mourut le 3 mai suivant.

Mgr Edoardo Giuseppe Rosaz a été béatifié en 1991.

 
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