Giuseppe Giaccardo
1896-1948
Giuseppe Domenico Vincenzo naquit le 13 juin 1896 à San Giovanni Sarmassa (Narzole d'Alba, Cuneo, Italie Piémont), aîné des cinq enfants de Stefano et Maria Cagna, des parents très pauvres.
De son enfance, son papa put en dire plus tard qu'il ne l'avait jamais pris à dire un mensonge, ni même qu'il avait dû le reprendre.
Giuseppe apprit les premiers rudiments chez les Sœurs de Sainte-Anne, puis à l'école communale.
Il fut confirmé à douze ans. A le confesser fut un certain don Alberione (v. 26 novembre), qui fut très impressionné et édifié de le voir servir la messe et prier.
Au séminaire, Giuseppe combattit spontanément ses défauts et ses tentations ; il se consacra comme esclave de Marie, fit chaque année le vœu de chasteté, et exprimait souvent son désir de devenir saint. Son confesseur affirma qu'il ne commit peut-être jamais quelque faute volontaire.
Il avait un gros regret : sa voix un peu mal exercée ne lui permettait pas de chanter juste, partant de chanter la Messe, plus tard.
En 1915, il fit son service militaire ; c'était la guerre et il fut envoyé à la 2e Compagnie de Santé à Alessandria, mais il fut réformé l'année suivante pour anémie.
De retour au séminaire, une épreuve l'attendait : on le nomma assistant des élèves, mais il était si pointilleux, si exigeant, qu'il dut être déchargé de cette responsabilité. Il en eut des tentations de découragement.
Le 8 décembre 1916, il put faire le vœu perpétuel de chasteté, après avoir victorieusement combattu les tentations du démon.
Son amitié pour Don Alberione grandissait et il voulut travailler pour lui. D'abord, l'évêque le lui interdit, pour le mettre à l'épreuve, puis il le lui permit. A partir de 1917, Giuseppe fit partie de l'œuvre de don Alberione, qui lui confia de très importantes responsabilités. Ayant pris le nom religieux de Timoteo, comme le disciple de saint Paul, Giuseppe fut un modèle d'obéissance et d'humilité, et toute sa vie fidèle inconditionné à l'Eglise, au Pape, au Fondateur.
Don Giaccardo fut ordonné prêtre en 1919. Il fut reçu docteur en théologie à Gênes en 1920.
Il fut chargé d'ouvrir une maison à Rome en 1926, y ouvrit une imprimerie, y acheta un terrain aux Trois Fontaines, pour y construire une nouvelle maison, car les vocations se multipliaient. Il reçut en peu de temps l'approbation du Vicariat de Rome.
En 1930, don Giaccardo fut rappelé à Alba pour deux années de « retraite », puis renvoyé à Rome en 1932 comme supérieur.
A partir de 1936, le Fondateur s'installa à Rome, et don Giaccardo fut supérieur à Alba. Il y resta dix ans, la période de sa vie la plus féconde et en même temps la plus travaillée, à cause des soucis qu'il dut supporter et des responsabilités qu'il avait vis-à-vis des autres Confrères.
Plein de zèle pour la maison de Dieu, il organisa des cérémonies splendides, il fit monter dans son église un orgue de trois mille tuyaux.
On disait qu'il n'avait pas de dons intellectuels particulièrement marqués, mais son amour de l'étude le portait à avoir une science théologique assez étendue ; il lisait les épîtres de saint Paul dans le texte grec.
Chargé en même temps de la direction spirituelle des Pie Discepole (autre branche féminine fondée par don Alberione), don Giaccardo fut critiqué et dénoncé pour ses « exagérations » ; après enquête, ce furent les Sœurs accusatrices à devoir demander pardon pour leur rébellion momentanée.
En 1946, il fut nommé vicaire général de l'Œuvre, et dut s'installer à Rome. Il souffrit beaucoup intérieurement, mais sans jamais se plaindre ni se révolter, de l'autorité un peu exigeante du Fondateur et resta toujours soumis.
En 1947, il commença à souffrir de ses jambes et se déplaça avec difficulté.
Il fit encore quelques visites, entre autres dans son pays natal et célébra avec difficulté la Messe pour la dernière fois, le 12 janvier 1948. Il fut frappé d'anémie leucémique aiguë.
On lui fit les soins qu'on pouvait lui procurer. Son extrême pudeur les supportait avec difficulté.
Le 22 janvier, don Alberione célébra la Messe non loin de la chambre du prêtre mourant. Don Giaccardo répéta trois fois le verset de Mt 25 :23 : Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Maître.
Le 24 janvier 1948, don Giaccardo rendait à Dieu l'âme qu'il avait conservée dans l'innocence baptismale. A cette époque, on fêtait justement saint Timothée le 24 janvier (voir au 26 janvier)
Giuseppe-Timoteo Giaccardo a été béatifié en 1989.