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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 00:00

 

 

 

Giuseppe Giaccardo

1896-1948

 

Giuseppe Domenico Vincenzo naquit le 13 juin 1896 à San Giovanni Sarmassa (Narzole d'Alba, Cuneo, Italie Piémont), aîné des cinq enfants de Stefano et Maria Cagna, des parents très pauvres.

De son enfance, son papa put en dire plus tard qu'il ne l'avait jamais pris à dire un mensonge, ni même qu'il avait dû le reprendre.

Giuseppe apprit les premiers rudiments chez les Sœurs de Sainte-Anne, puis à l'école communale.

Il fut confirmé à douze ans. A le confesser fut un certain don Alberione (v. 26 novembre), qui fut très impressionné et édifié de le voir servir la messe et prier.

Au séminaire, Giuseppe combattit spontanément ses défauts et ses tentations ; il se consacra comme esclave de Marie, fit chaque année le vœu de chasteté, et exprimait souvent son désir de devenir saint. Son confesseur affirma qu'il ne commit peut-être jamais quelque faute volontaire.

Il avait un gros regret : sa voix un peu mal exercée ne lui permettait pas de chanter juste, partant de chanter la Messe, plus tard.

En 1915, il fit son service militaire ; c'était la guerre et il fut envoyé à la 2e Compagnie de Santé à Alessandria, mais il fut réformé l'année suivante pour anémie.

De retour au séminaire, une épreuve l'attendait : on le nomma assistant des élèves, mais il était si pointilleux, si exigeant, qu'il dut être déchargé de cette responsabilité. Il en eut des tentations de découragement.

Le 8 décembre 1916, il put faire le vœu perpétuel de chasteté, après avoir victorieusement combattu les tentations du démon. 

Son amitié pour Don Alberione grandissait et il voulut travailler pour lui. D'abord, l'évêque le lui interdit, pour le mettre à l'épreuve, puis il le lui permit. A partir de 1917, Giuseppe fit partie de l'œuvre de don Alberione, qui lui confia de très importantes responsabilités. Ayant pris le nom religieux de Timoteo, comme le disciple de saint Paul, Giuseppe fut un modèle d'obéissance et d'humilité, et toute sa vie fidèle inconditionné à l'Eglise, au Pape, au Fondateur. 

Don Giaccardo fut ordonné prêtre en 1919. Il fut reçu docteur en théologie à Gênes en 1920.

Il fut chargé d'ouvrir une maison à Rome en 1926, y ouvrit une imprimerie, y acheta un terrain aux Trois Fontaines, pour y construire une nouvelle maison, car les vocations se multipliaient. Il reçut en peu de temps l'approbation du Vicariat de Rome.

En 1930, don Giaccardo fut rappelé à Alba pour deux années de « retraite », puis renvoyé à Rome en 1932 comme supérieur.

A partir de 1936, le Fondateur s'installa à Rome, et don Giaccardo fut supérieur à Alba. Il y resta dix ans, la période de sa vie la plus féconde et en même temps la plus travaillée, à cause des soucis qu'il dut supporter et des responsabilités qu'il avait vis-à-vis des autres Confrères.

Plein de zèle pour la maison de Dieu, il organisa des cérémonies splendides, il fit monter dans son église un orgue de trois mille tuyaux.

On disait qu'il n'avait pas de dons intellectuels particulièrement marqués, mais son amour de l'étude le portait à avoir une science théologique assez étendue ; il lisait les épîtres de saint Paul dans le texte grec.

Chargé en même temps de la direction spirituelle des Pie Discepole (autre branche féminine fondée par don Alberione), don Giaccardo fut critiqué et dénoncé pour ses « exagérations » ; après enquête, ce furent les Sœurs accusatrices à devoir demander pardon pour leur rébellion momentanée.

En 1946, il fut nommé vicaire général de l'Œuvre, et dut s'installer à Rome. Il souffrit beaucoup intérieurement, mais sans jamais se plaindre ni se révolter, de l'autorité un peu exigeante du Fondateur et resta toujours soumis.

En 1947, il commença à souffrir de ses jambes et se déplaça avec difficulté. 

Il fit encore quelques visites, entre autres dans son pays natal et célébra avec difficulté la Messe pour la dernière fois, le 12 janvier 1948. Il fut frappé d'anémie leucémique aiguë.

On lui fit les soins qu'on pouvait lui procurer. Son extrême pudeur les supportait avec difficulté. 

Le 22 janvier, don Alberione célébra la Messe non loin de la chambre du prêtre mourant. Don Giaccardo répéta trois fois le verset de Mt 25 :23 : Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Maître.

Le 24 janvier 1948, don Giaccardo rendait à Dieu l'âme qu'il avait conservée dans l'innocence baptismale. A cette époque, on fêtait justement saint Timothée le 24 janvier (voir au 26 janvier)

Giuseppe-Timoteo Giaccardo a été béatifié en 1989.

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 00:00

Giuseppe Nascimbeni

1851-1922

 

Giuseppe (Joseph) naquit le 22 mars 1851 à Torri del Benaco (Verona, Italie nord), fils unique d’un humble artisan menuisier, Antonio, et de Amedea Sartori. La naissance fut difficile, et l’enfant fut ondoyé par le médecin.

Après avoir surmonté quelques difficultés à l’école de Vérone, Giuseppe entra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1874.

Il passa avec succès le diplôme de maître d’école.

Il fut d’abord nommé vicaire à San Pietro di Lavagno (Vérone), où il sera aussi instituteur. Il demanda cependant lui-même son déplacement, car la population finissait par le considérer lui comme curé.

En 1877, il fut nommé vicaire à Castelletto di Brenzone, où il prendra en 1885 la succession du curé défunt : c’est que, déjà, les chefs de familles du pays ne veulent pas d’autre prêtre chez eux. Don Giuseppe restera là presque un demi-siècle, jusqu’à sa mort.

Don Giuseppe trouva un village de mille habitants complètement isolés du monde - et de toute instruction. Aussi multiplia-t-il les initiatives pour relever le niveau social, culturel, moral et spirituel de ses paroissiens.

Au bout de sept années, il se sentit d’abord découragé et présenta sa démission à l’évêque. Il n’avait pas même pu trouver deux Religieuses pour l’aider ! Et l’Evêque eut cette réponse fulgurante : Se nissuni ve le dà, fevele vu come voli ! (en dialecte de Vérone : Si personne ne vous les donne (les Religieuses), faites-les comme vous l’entendez !). Là, don Giuseppe reprit courage.

Il commença par envoyer quatre braves filles dans un noviciat de Vérone : ce furent les premiers éléments des Petites Sœurs de la Sainte Famille. De là naquirent une foule d’idées et de bonnes volontés, pour aboutir à : 

une nouvelle église, une nouvelle route, la lumière électrique, l’eau potable, une Caisse Rurale, une maison pour les jeunes, une assistance aux vieillards à domicile, une école maternelle, un orphelinat, un hospice, une fabrique de vêtements, une fabrique d’huile, une imprimerie, un bureau de poste… Qui sait ce que don Giuseppe n’aura pas fait pour sortir son village de l’ignorance, de l’isolement, de la misère, du chômage…

A qui se demandait comment il pouvait combiner la prière et tant d’activités, il répondait : Le Crucifix et l’horloge, la prière et la précision.

Le 31 décembre de 1916, il fut frappé d’hémiplégie et resta cinq années immobilisé.

Il mourut, d’après le Martyrologe, le 22 janvier 1922 ; on parle plus souvent du 21 janvier.

Don Giuseppe fut béatifié en 1988.

 

Les Petites Sœurs sont présentes en Italie, en Suisse, en Albanie, en Amérique du Sud, en Angola.


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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 00:00

Guillaume Joseph Chaminade

1761-1850

 

Guillaume naquit le 8 avril 1761 à Périgueux, avant-dernier des quinze enfants de Blaise, un vitrier et drapier qui habitait tout près de la cathédrale.

Neuf enfants moururent en bas--âge. Des six autres, dont quatre seront prêtres, l’aîné, Jean-Baptiste, sera jésuite après avoir fait partie de la Congrégation des prêtres de Saint-Charles ; Louis, son aîné immédiat, sera son compagnon de séminaire.

Guillaume eut une grave blessure au pied, dont il guérit de façon assez inattendue après avoir fait le vœu d’aller en pèlerinage au sanctuaire de Notre-Dame de Verdelais. De là lui vint cette grande dévotion mariale.

A la confirmation, il ajouta à son prénom celui de saint Joseph.

Quand Guillaume entra au séminaire de Mussidan, Jean-Baptiste en était l’économe. La référence à saint Charles (voir au 4 novembre) montre bien l’esprit qui animait cette maison : mettre en pratique les principes du Concile de Trente ; rechercher d’abord la sainteté personnelle, en vue de l’évangélisation et en particulier de la formation de la jeunesse.

En 1776, Guillaume-Joseph demanda à être admis dans la communauté Saint-Charles, y fit le noviciat et les vœux. On le nomma aide-économe, économe, professeur de mathématiques, bientôt aumônier après son ordination (1785). 

La Révolution mit fin à ces activités, en dissolvant les Ordres et les collèges dont les professeurs refusaient le serment de fidélité à la Constitution.

Guillaume se réfugia à Bordeaux et entra délibérément dans la clandestinité pour assister les chrétiens fidèles. Il se déguisa en marchand ambulant, en rétameur ; il s’appuya sur la collaboration des laïcs courageux qui le protégèrent pour aller retrouver des malades, des mourants, des familles où il célébrait en cachette.

Lors de l’accalmie de 1794, on lui confia la réconciliation avec l’Eglise des prêtres jureurs : il en convainquit une cinquantaine.

Il dut rejoindre la clandestinité en 1795, et l’Espagne en 1797, où il retrouva son frère Louis à Saragosse. Il vécut de la fabrication de fleurs artificielles et de petites statues pour la dévotion. Il priait beaucoup, notamment au sanctuaire de Notre-Dame du Pilier, patronne de Saragosse.

C’est dans ce contexte qu’il aura une «vision», dont il parlera plus tard, en en démontrant l’inspiration divine : Je vous ai vus tels que vous êtes ici, et cela s’est fait dans un clin d’œil, il y a longtemps.

Revenu enfin à Bordeaux en 1800, il y fonda une Congrégation de l’Immaculée, pour réunir les jeunes chrétiens. A Agen en 1808, Adèle de Trenquelléon fonda dans le même esprit un groupe féminin dont sortira en 1816 l’Institut des Filles de Marie Immaculée.

En 1817, quelques jeunes hommes donnèrent naissance, autour du père Chaminade, à la Société de Marie, ou Marianistes, pour l’éducation de la jeunesse. Ils reprirent ou fondèrent de nombreux établissements : Paris, Cannes, Alsace, Belgique, Italie, Espagne, Autriche, Etats-Unis, Canada, Océanie, Japon.

 

Le père Guillaume-Joseph Chaminade mourut le 22 janvier 1850 à Bordeaux et fut béatifié en 2000.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 00:00

Giuseppe Tovini

1841-1897

 

Giuseppe (Joseph) Antonio Tovini naquit à Cividate Camuno (Brescia, Italie) le 14 mars 1841, aîné de sept frères.

Pauvre, la famille l’envoya faire des études à Vérone au Collège pour jeunes enfants pauvres. Il y entra en 1858, devenant déjà orphelin de père en 1859 et de mère en 1865 : le voilà en quelque sorte père de famille à vingt-quatre ans, devant s’occuper de ses six jeunes frères.

Mais il n’attendit pas non plus pour compléter ses études, et passa le doctorat en droit à l’université de Pavie en 1867, pour s’installer ensuite à Brescia.

Il épousa en 1875 Emilia Corbolani, avec laquelle il aura dix enfants.

De 1871 à 1874, il fut élu maire de Cividale où il organisa des œuvres sociales, fonda la Banque de Valle Camonica, et projeta une ligne de chemins de fer pour sortir la vallée de l’isolement.

Cofondateur du journal Il Cittadino, il fut promoteur puis président du Comité diocésain de l’Œuvre des Congrès.

En 1888, il fonda la Banque Saint-Paul à Brescia, et en 1896 le Banco Ambrosiano à Milan, convaincu que les institutions catholiques, surtout celles à mission éducative, devaient trouver leur pleine autonomie financière.

Sans doute surmené et épuisé par tant de labeurs, il mourut prématurément le 16 janvier 1897, à cinquante-six ans.

Il a été proclamé bienheureux en 1998.

 

Nota. On se rappellera que, grâce à lui, son neveu, Mosè Tovini, put intégrer le séminaire en cours d’année et logera chez lui pendant quelques mois. Ce même Mosè se chargera des funérailles de son oncle avant d’assumer, une fois prêtre, les nombreuses charges diocésaines que lui confia l’évêque.

Ce saint prêtre fut à son tour béatifié en 2006 (v. 28 janvier). 

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 00:00

Giuse Phạm Trọng Tẚ

1800-1859

 

Giuse (Joseph) était né vers 1800 à Quần Cống (Nam Ɖịnh, Vietnam).

Marié, membre du Tiers-Ordre dominicain, il fut martyrisé à Nam Ɖịnh, le 13 janvier 1859.

Il a été béatifié en 1951 et canonisé en 1988.

 

On se rappellera que les Martyrs du Vietnam sont fêtés ensemble le 24 novembre.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 00:00

Grégoire X

1272-1276

 

Teobaldo Visconti était né à Plaisance en 1210, d’une noble famille ; dès sa jeunesse il montra une vertu peu commune ; son ardeur à l’étude lui valut la parfaite connaissance du droit canonique ; quand il avait du temps de reste, il fréquentait l’université de Paris pour s’y perfectionner, ce qui lui valut la sympathie du roi Louis IX (voir au 25 août).

Chanoine de Lyon, archidiacre de Liège, il se vit offrir l’évêché de Plaisance, qu’il refusa humblement.

Lors du 1er concile de Lyon (1245), 13e œcuménique, l’archevêque de Lyon le voulut à ses côtés comme théologien. Puis il accompagna le cardinal Ottoboni en Angleterre, où ce dernier devait reporter la paix entre le roi et les barons. 

Ensuite, il dut prêcher la croisade par mandat papal, et pour cela il dut commencer par mettre l’harmonie entre les princes occidentaux. Puis il se rendit en Palestine pour soutenir autant que faire se pouvait, le moral des croisés qui s’y étaient établis en reprenant les Lieux Saints aux Musulmans.

Il était là-bas, à Ptolémaïs (Saint-Jean-d’Acre) quand lui arriva une nouvelle inattendue : après quatre années de vacance du siège apostolique, les quinze cardinaux avaient fini par déléguer six d’entre eux pour choisir un candidat, qui fut notre Teobaldo. 

La nouvelle faisait la joie des chrétiens de Terre Sainte. Teobaldo prit le nom de Grégoire X et vint en Italie. Il n’oubliait pas la Terre Sainte : il appela les villes d’Italie et de France, et le roi Philippe (fils de saint Louis) à cette cause.

Il convoqua un grand concile à Lyon, où l’on devait débattre des secours à apporter en Terre Sainte, de la réforme de l’Eglise, et de l’union avec l’Eglise d’Orient.

Pendant que se préparait ce concile, Grégoire X appelait les villes d’Italie à faire la paix entre elles, car les querelles entre Guelfes et Gibelins étaient interminables, avec leurs conséquences de rivalités, de vengeances, d’assassinats et autres violences. Grégoire X soutint l’accession au trône impérial de Rodolphe de Habsbourg, contre Alphonse de Castille.

A Lyon vinrent de très nombreux prélats. Saint Bonaventure s’y trouvait (voir au 15 juillet), et mourut durant la cinquième session ; saint Thomas d’Aquin devait s’y rendre aussi, mais mourut en chemin (voir au 7 mars).

L’union avec les Grecs fut reconnue, proclamée, sanctionnée par le chant unanime du Credo, où l’on répéta par trois fois le Filioque, les Grecs ayant reconnu sans difficulté que le Saint-Esprit procède et du Père et du Fils. 

Le pape y proposa une constitution relative à l’élection du pontife, pour éviter la longue vacance qui s’était produite avant son élection. On procéda aussi au baptême de l’un des ambassadeurs tartares qui était présent. Le roi de France, Philippe, remit au pape le Comtat Venaissin.

Pour conclure, le pape invita les prélats à promouvoir la réforme interne de l’Eglise, en commençant… par eux-mêmes.

Grégoire X resta très sobre dans sa vie privée : il lavait les pieds chaque jour à des pauvres, faisait porter des aumônes à des malheureux, ne mangeait qu’un repas quotidien, priait et méditait beaucoup.

Au retour du concile, Grégoire X ne revit pas Rome : il voulut passer par Lausanne, Milan, et dut s’arrêter en Toscane, où la fièvre et une pleurésie l’amenèrent à sa dernière heure. Il mourut pieusement à Arezzo le 10 janvier 1276.

Grégoire X a été béatifié après les nombreux miracles qui s’opérèrent par la suite. Son culte fut approuvé en 1713.

Le Martyrologe le mentionne au 10 janvier.

 

Son successeur fut Innocent V.


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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 00:00

Giuse Tuân

1824-1862

 

Giuse (Joseph) était un paysan, père de famille chrétien, né vers 1824 à Nam Điền (Nam Định, alors Tonkin, Vietnam).

Lors de la persécution de Tu Duc, les villages chrétiens devaient être rasés, et leurs habitants dispersés dans les villages païens, les familles chrétiennes étant soigneusement disloquées.

Sur la joue gauche les chrétiens devaient être marqués de deux caractères: "Ta Dao", ce qui signifiait: "religion perverse". Sur l'autre joue, ils portaient le nom de leur village de destination, de façon qu'ils ne pussent jamais s'en échapper. 

Giuse fut arrêté à An Bai (Nam Ɖịnh, Tonkin) et sommé de fouler la croix aux pieds. Sa réaction fut de s’agenouiller et de prier devant la Croix du Sauveur.

Il fut décapité, le 7 janvier 1862. C’est la date proposée par le Martyrologe. On voit parfois la date du 7 juin.

Béatifié en 1951, il a été canonisé en 1988, parmi les cent dix-sept Martyrs du Vietnam.

Il y a un autre Giuse Tuân (Hoan), né en 1821, martyr lui aussi, mais c’est un prêtre dominicain, martyrisé le 30 avril 1861. 

 

Les cent-dix-sept Martyrs du Vietnam sont fêtés ensemble le 24 novembre.

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 00:00

Genoveva Torres Morales

1870-1956

 

Née le 3 janvier 1870 à Almenara (Castille, Espagne), Genoveva reçut le nom de la Sainte du jour : Geneviève. Elle fut baptisée le lendemain.

Elle était la dernière de six enfants et, à l’âge de huit ans, perdit et ses parents (José et Vicenta) et quatre de ses frères et sœurs ; elle n’avait plus que son grand frère José, qu’elle entoura d’affection, mais qui vivait mal cette douloureuse situation. Tous deux grandirent dans la solitude et le repli sur eux-mêmes.

Devant s’occuper de la maison, Genoveva ne put continuer l’école, mais elle fut assidue à l’église, au catéchisme, à la messe du dimanche.

A dix ans, elle reçut la Première communion ; elle se plaisait à lire les livres de spiritualité de sa mère défunte, où elle découvrit que le secret de la vraie joie est de faire la volonté de Dieu ; ce devait désormais être le secret de sa vie.

A treize ans, Genoveva dut supporter une pénible opération : l’amputation de sa jambe gauche, gagnée par la gangrène. L’opération se fit à la maison, sans anesthésie suffisante, et fut horriblement douloureuse. `Toute sa vie elle dut ensuite utiliser des béquilles.

Elle s’occupa pleinement de la maison, une fois que son frère resta veuf. Tout était bien propre, bien tenu. Mais en 1885, la pauvre Genoveva eut le corps couvert de plaies douloureuses, qui l’empêchaient de bouger. Il fallait trouver où la soigner, d’autant plus que José s’était remarié et son épouse n’avait pas bien envie de s’occuper de cette malade.

De 1885 à 1894, Genoveva fut donc reçue à la Maison de la Miséricorde de Valencia, tenue par les Carmélites de la Charité. Pendant ces neuf années, elle approfondit sa vie intérieure et aussi l’art de la broderie. Elle rencontra un bon prêtre, Carlos Ferrís (plus tard fondateur de la léproserie de Fontilles), qui l’accompagna saintement ; Genoveva centra sa piété sur l’Eucharistie, le Sacré-Cœur de Jésus, la Vierge Marie et les Saints Anges. Elle offrit toutes ses souffrances pour les pécheurs.

Elle découvrit ce qu’est la «liberté spirituelle» : J’aimais particulièrement la liberté du cœur, je travaillais et je travaille encore à y parvenir pleinement… Cela fait tant de bien à l’âme que tout effort n’est rien, comparé à l’état de liberté du cœur.

Genoveva aurait probablement voulu entrer dans la Congrégation des Carmélites, mais ses conditions physiques l’en auraient empêché. Elle se consacra néanmoins à Dieu.

En 1894, elle alla vivre avec deux autres pieuses dames, Isabel et Amparo, et toutes trois commencèrent une vie discrète faite de pauvreté et de solitude. Peu à peu germa dans l’âme de Genoveva l’idée d’une nouvelle famille religieuse, qui se serait occupée des femmes en difficulté, mettant en commun leurs maigres ressources et s’entraidant ensemble. 

Il n’y avait pas de maisons pour de telles situations. Le chanoine Barbarrós encouragea Genoveva dans son idée et c’est ainsi qu’avec l’aide d’un autre père jésuite, Martín Sánchez, elle ouvrit une première maison à Valencia : la Société Angélique (1911). Très vite se regroupèrent d’autres femmes, soit en quête d’aide, soit désireuses d’aider les autres, toutes avides de vivre dans le même idéal. Genoveva n’oubliait pas pour autant le soutien de toute sa spiritualité : l’adoration eucharistique nocturne.

En 1912 elles prirent l’habit et émirent privément les vœux de religion à partir de 1915. 

En 1925, l’archevêque de Saragosse reconnut officiellement le nouvel Institut et reçut la profession religieuse de Genoveva et de dix-huit autres Compagnes. Genoveva devint la Mère Générale de cet Institut, qui aura son siège principal avec le noviciat à Saragosse, aux pieds de la Vierge du Pilar.

D’autres maisons s’ouvrirent dans les grandes villes d’Espagne, au milieu de bien des difficultés cependant. Tant que ce fut possible, elles reçurent durant la persécution de 1936-1937 d’autres Religieuses ou personnes laïques. Puis les maisons furent confisquées et, après la tourmente de la guerre civile, il faudra toute la persévérance de Genoveva pour les récupérer. 

Cette grande activité obligeait Genoveva à sortir de sa solitude, mais elle y voyait la volonté de Dieu et ne se laissait pas abattre par ses souffrances physiques ou intérieures. Elle puisait sa force dans l’adoration du Saint-Sacrement, s’offrant en expiation pour les péchés, dans l’humilité et la simplicité, l’oubli de soi et la charité ouverte aux autres.

Toujours aimable, usant de l’humour même pour ses douloureuses infirmités, qui allaient s’intensifiant, elle persévéra ainsi jusqu’à l’approbation officielle pontificale de la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus et des Saints Anges, en 1953.

En 1955, sa santé périclita sérieusement. Le 8 décembre à Saragosse, elle put assister une dernière fois à la messe ; le 30 survint une attaque d’apoplexie. Recevant l’Onction des Malades, Mère Genoveva dit encore : Seigneur, que ta Volonté soit faite ! Elle entra dans le coma le 5 janvier 1956 au matin et mourut le soir, deux jours après la fête de sainte Geneviève et son quatre-vingt-sixième anniversaire.

Le peuple l’appela désormais L’ange de la solitude.

 

Genoveva Torres Morales fut béatifiée en 1995 et canonisée en 2003.


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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 00:00

Grégoire de Langres

† 539

 

Le comte Gregorius gouverna le pays d’Autun pendant une quarantaine d’années, durant lesquelles on peut dire que les méchants eurent la vie dure.

De son épouse Armentaria, il eut deux fils, dont on va reparler. Devenu veuf, il voulut se retirer dans la prière et la solitude avec Dieu, au point qu’on le choisit pour devenir évêque à Langres (Haute-Marne). 

On aurait pu prétendre qu’il n’avait pas la préparation nécessaire pour une telle responsabilité, dont cependant il s’acquitta avec le plus grand souci de sainteté, jeûnant et priant : jamais de viande, que du pain d’orge comme nourriture, juste quelques gouttes de vin dans son eau, et surtout de longues veilles de prière nocturne.

En déplacement à Dijon, il alla prier dans la chapelle des reliques : un clerc l’observait et attesta que, durant sa prière, les Saints dont il vénérait les reliques, vinrent alors se joindre à lui pour chanter les louanges de Dieu.

Il participa aux conciles régionaux d’Epaone et de Clermont (517 et 525).

Grégoire, dit-on, gouverna le diocèse de Langres pendant trente-trois ans, autant que les années du Christ sur la terre. Si ce calcul est juste, notre Saint est mort plus qu’octogénaire, peut-être même nonagénaire.

Il mourut le 4 janvier 539.

Qui lui succéda fut son propre fils, Tetricus. Quant à l’autre fils, dont on ne connaît pas le nom, il fut le grand-père d’un autre Grégoire, historien fameux et évêque à Tours (voir au 17 novembre).

 

Les miracles furent nombreux après sa mort, et Grégoire de Langres est commémoré le 4 janvier au Martyrologe.

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 00:00

Geneviève

422-500

 

La vie extraordinaire de sainte Geneviève nous est connue par une excellente relation d’un contemporain de celle-ci. Comme tous les témoignages de ce genre, il n’a pas manqué de critiques qui ont prétendu que ce «contemporain» était un faussaire de deux siècles plus récent qu’il ne le prétend. Une telle sainteté est «gênante», tant de miracles sont «excessifs». Le rationaliste exige toujours «un signe», comme les Juifs du temps de Jésus ; mais quand les signes abondent, le rationalisme les qualifie de suspects.

Geneviève avait pour parents Severus et Gerontia, qui la firent baptiser sans tarder. Le nom de Genovefa fut donné par la marraine, selon une tradition ancienne qui persiste encore dans l’Eglise orthodoxe.

Le village natal de Geneviève, Nanterre, possède encore un puits, dont on va parler plus bas.

Vers 430, passait par là saint Germain d’Auxerre, qui fut divinement inspiré de reconnaître en cette petite fille une âme à la destinée toute spéciale : il la consacra à Dieu et lui remit une petite médaille portant la croix, en lui recommandant de ne rien porter d’autre à la place.

Geneviève intensifia sa vie de prière et de pénitence, qui finit par exaspérer sa mère. Celle-ci un jour lui donna une gifle, et en devint aveugle sur le champ. Geneviève ira un jour à ce puits chercher de l’eau pour sa mère : quand elle s’en fut frotté les yeux, elle recouvra la vue.

A quinze ans, Geneviève se consacra totalement et définitivement à Dieu. Ses parents moururent bientôt et elle se réfugia chez sa marraine à Paris. Geneviève reçut le don de lire dans les âmes, elle eut des extases, mais n’en abandonna pas pour autant sa vie de prière et de pénitence : elle ne mangea que le dimanche et le jeudi, ne prenant que du pain d’orge et des fèves cuites à l’huile, jamais de vin, elle s’enferma longuement dans le silence de sa chambre.

Là encore il ne manqua pas de mauvaises langues ; là encore saint Germain eut l’occasion de passer et de rendre un témoignage éloquent des vertus de «sa» jeune vierge.

La dévotion de Geneviève à saint Denis, premier évêque à Paris, fut à l’origine de la première basilique de Saint-Denis ; son érection s’accompagna de prodiges dûs à la sainteté et à l’esprit de prophétie de Geneviève.

Un autre Saint était l’objet de la dévotion de Geneviève : saint Martin de Tours. Elle se rendit à son tombeau et y opéra encore des prodiges, des guérisons de possédés.

En 451, Attila menaça à nouveau Paris. Geneviève convainquit non sans peine les habitants de ne pas quitter Paris, leur promettant qu’Attila les épargnera, ce qui s’avéra en effet, car Attila dévia sa course et fut battu peu après.

Quand Paris manqua de vivres, Geneviève eut l’inspiration de diriger toute une flottille pour aller chercher des vivres par voie d’eau, qu’elle rapporta aux Parisiens, - non sans d’autres miracles pour protéger les bateaux qui faillirent chavirer.

Elle exerça une influence sur les rois Childéric et Clovis ; de l’un elle obtint un adoucissement envers des condamnés à mort ; de l’autre, des mesures de bonté envers les pauvres.

Geneviève mourut octogénaire, un 3 janvier de 500 environ. 

Le tombeau de sainte Geneviève n’a cessé d’attirer les fidèles. Plusieurs fois on porta en procession ses reliques devant les dangers, pour conjurer l’invasion des Normands, la montée des eaux de la Seine, des épidémies, jusqu’en 1914, quand les troupes françaises barrèrent la route à l’envahisseur, justement au plateau et au village de Sainte-Geneviève, au Grand-Couronné.

Il y eut toujours des miracles, des guérisons, sur le passage de ces reliques. Une des plus célèbres guérisons fut celle d’Erasme en 1496.

En 1793, les ennemis de l’Eglise brûlèrent en Place de Grève les précieuses reliques et en jetèrent les cendres dans la Seine.

 

Le Martyrologe commémore sainte Geneviève le 3 janvier.

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Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
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