Jean de Sébaste
320
Voir la notice Sébaste 320 (Quarante Soldats Martyrs), au 9 mars.
Jean de Sébaste
320
Voir la notice Sébaste 320 (Quarante Soldats Martyrs), au 9 mars.
Jean-Paul Ier pape
1912-1978
Albino Luciani naquit le 17 octobre 1912 à Canale d’Agordo (Belluno, Italie N), aîné des quatre enfants (Federico, Edoardo, Nina) de Giovanni Luciani, verrier à Murano, et Bortola Tancon, une fervente chrétienne.
Ce n’est pas le papa qui encouragea son fils dans la voie cléricale, mais la maman ; l’enfant entra au Petit séminaire de Feltre, puis au Grand de Belluno. Ses excellents résultats le firent envoyer compléter sa formation à l’Université Grégorienne de Rome, où il recevra le doctorat en théologie ; sa thèse s’intitule «Origine de l’âme dans la pensée de Rosmini».
Il fut ordonné prêtre en 1935.
Il fut d’abord vicaire à Canale d’Agordo, fut nommé professeur à l’Institut Technique Minier, puis au Grand séminaire de Belluno, dont il sera aussi vice-directeur en 1937.
En 1958, il fut consacré évêque pour le diocèse de Vittorio Veneto. Dans cette ville, il s’occupa d’un scandale financier organisé par deux de ses prêtres : l’évêque refusa de couvrir ces coupables et remboursa toutes les victimes grâce à la vente de biens et trésors du diocèse.
En 1966, éclata aussi un véritable schisme dans une petite paroisse du diocèse, où les habitants voulaient un autre curé que celui nommé par leur évêque ; on en arriva à la fermeture officielle de l’église et, finalement, à l’établissement d’une réelle communauté orthodoxe de rite byzantin, parallèlement à la communauté catholique, rétablie dans cette commune.
En 1969, après la clôture du concile de Vatican II, Mgr Luciani fut nommé patriarche de Venise ; en 1972, vice-président de la Conférence Episcopale Italienne ; en 1973, cardinal.
En 1978, il succéda au pape s.Paul VI, prenant le nom de Jean Paul, en mémoire des papes Jean XXIII et Paul VI.
C’est ce deux-cent soixante-troisième pape qui inaugura les discours à la première personne du singulier (au lieu du "nous"), et renonça à porter la tiare pontificale.
Ce légendaire pape du sourire affirma aussitôt son aversion pour l’avortement et la contraception, ainsi que pour la politique communiste.
Jean Paul Ier mourut subitement au matin du 28 septembre 1978, après trente-trois jours de pontificat.
On ne reprendra pas ici les nombreux textes faisant allusion à une présumée conspiration ayant aboutit à l’assassinat de ce saint Pape.
La cause de béatification de Jean Paul Ier fut ouverte en 1990. Une guérison miraculeuse obtenue par l’intercession du Pape défunt, aboutit à sa béatification, prévue pour 2022.
Jean Paul Ier sera inscrit au Martyrologe le 28 septembre.
Jadwiga Töpfer
1887-1945
Jadwiga Töpfer naquit le 26 août 1887 à Neiße Oberneuland (act. Nysa, Pologne).
Elle émit les vœux religieux chez les Sœurs de Sainte-Elisabeth, avec le nom de Maria Adelheidis.
Son martyre eut lieu le 24 mars 1945, à Neiße Oberneuland (act. Nysa, Pologne).
Jadwiga Töpfer sera béatifiée en 2022, et inscrite au Martyrologe le 24 mars (pour ses neuf Compagnes, voir aux 20, 23 et 25 février, 1er mars, 2 et 11 mai).
Jirays Ḫanā S̱āleẖ
1879-1917
Jirays Ḫanā S̱āleẖ naquit le 3 mai 1879 à Baabdāt (Liban), cinquième des six enfants d’un couple très croyant.
En 1885, il entra au séminaire Saint-Stéphane des pères Capucins et recevra l’habit en 1899. Lors de sa profession, il prit le nom de Thomas (en arabe : Thūmā).
En 1904, il fut ordonné prêtre.
Son activité sacerdotale et missionnaire se déroula à Mardin, Kharput et Diyarbakir.
Le 22 décembre 1914, il fut contraint de quitter ce couvent et de se réfugier dans celui d’Urfa. Jusqu’en 1916 cependant, il devra se cacher pour échapper aux recherches de la police et aux arrestations en masse.
Le 4 janvier 1917, il fut arrêté pour avoir hébergé un prêtre arménien, et condamné à mort.
Il fut traîné d’un endroit à l’autre, torturé de mille façons, il attrappa le typhus. Arrivé épuisé à Kahramanmaraş, il expira le 18 janvier 1917 (et non le 28 février, sans doute une erreur). Ses dernières paroles furent : J’ai pleine confiance en Dieu, je n’ai pas peur de la mort.
Jirays Ḫanā S̱āleẖ-Thūmā sera béatifié en 2022 et inscrit au Martyrologe le 18 janvier.
José Antonio Rescalvo Ruiz
1880-1936
José Antonio Rescalvo Ruiz naquit le 20 mai 1880 à Juviles (Grenade, Espagne).
En 1894, il entra au séminaire ; ordonné prêtre, il fut curé à Castell de Ferra et Calahonda, puis à Pampaneira, et Trevelez.
Le 29 septembre 1936, il fut arrêté et conduit devant le Comité populaire, qui le condamna à mort, pour son délit d’être prêtre. Il fut fusillé à quelques mètres de la ferme où il avait trouvé refuge, à Cádiar.
José Antonio Rescalvo Ruiz devrait être béatifié en 2022, et inscrit au Martyrologe le 29 septembre.
José Becerra Sánchez
1875-1936
José Becerra Sánchez naquit le 7 mars 1875 à Alhama (Grenade, Espagne).
Il fut ordonné prêtre en 1902, nommé vicaire à Loja et Padul. En 1922, il fut nommé dans la paroisse de sa naissance, Alhama de Grenade.
On retrouva son cadavre à Málaga, le 19 septembre 1936.
José Becerra Sánchez devrait être béatifié en 2022, et inscrit au Martyrologe le 19 septembre.
Juan Bazaga Palacios
1904-1936
Juan Bazaga Palacios naquit à Villa de Benamargosa (Grenade, Espagne) le 8 décembre 1904, en la fête de l’Immaculée Conception.
Il fut aux séminaires de Saint-Sébastien puis de Málaga, et reçut l’ordination sacerdotale en 1929.
On l’envoya exercer son ministère à Capileira et Herradura.
Arrêté, il fut fusillé le 11 août 1936, pas très loin de son pays natal, au lieu-dit Rosal de la Fuente Santa.
Juan Bazaga Palacios devrait être béatifié en 2022, et inscrit au Martyrologe le 11 août.
José María Polo Rejón
1890-1936
José María Polo Rejón naquit le 28 février 1890 à Monachil (Grenade, Espagne).
Il commença le séminaire en 1904, et fut ordonné prêtre en 1918.
D’abord vicaire à Zujaira, puis à Sainte-Catherine de Loja et Sainte-Croix de Comercio, il fut curé à Domingo Pérez et enfin à Arenas del Rey, chargé de Fornes.
C’est dans cette localité que, le 6 août 1936, il souffrit le martyre.
José María Polo Rejón devrait être béatifié en 2022, et inscrit au Martyrologe le 6 août.
Juliana Kubitzki
1905-1945
Juliana Kubitzki naquit le 9 février 1905 à Dąbrówka Dolna (Pokój, Namysłów, Pologne).
Elle émit les vœux religieux chez les Sœurs de Sainte-Elisabeth, avec le nom de Maria Edelburgis.
Son martyre eut lieu le 20 février 1945, à Żary (Pologne), quelques jours après son quarantième anniversaire.
Juliana Kubitzki sera béatifiée en 2022, et inscrite au Martyrologe le 20 février (pour ses neuf Compagnes, voir aux 23 et 25 février, 1er et 24 mars, 2 et 11 mai).
Jacques Burin
1756-1794
Né le 6 janvier 1756 à Champfleur (Sarthe), Jacques fut vacher et resta illettré jusqu’à l’âge de douze ans.
Au Petit séminaire il rattrappa vite son retard, passa au Grand séminaire du Mans, et fut ordonné prêtre le 23 septembre 1779 ou 1780.
D’abord vicaire à Lammay, il était devenu, en 1786 ou 1787, curé de Saint-Martin-de-Connée.
Dans cette campagne très pauvre, il distribuait ce qu’il avait pour nourrir et soutenir les habitants. C’est lui qu’ils choisirent comme représentant du peuple en 1789.
Le 20 février 1791, il avait prêté le serment réclamé, en réservant les droits du pape ; quand il eut connaissance de la condamnation de la Constitution civile du clergé par le pape Pie VI, la réserve qu’il avait posée ne lui sembla pas suffisante, et, pour éviter le scandale, il lut publiquement, le 12 juin 1791, le document pontifical.
Cet acte courageux lui valut d’être arrêté ; il fut emmené à pied enchaîné à la prison Sainte-Suzanne le 13 juillet suivant, fut transféré dans les prisons de Laval, ramené à Sainte-Suzanne… et libéré grâce à une intervention des Chouans.
Il se réfugia alors au hameau de Coffrard, à Saint-Georges-sur-Erve ; pour pouvoir continuer à exercer son ministère, il se fit passer pour un marchand de fil, sous le nom de M. Sébastien.
Il rayonnait sur plusieurs paroisses, dont Saint-Martin-de-Connée, allant de refuge en refuge, dans des familles sûres.
Il ne pouvait cependant rester inconnu des révolutionnaires. Un jour de 1794, les filles d’un certain Lemaire de Courcité lui firent dire qu’elles voulaient le rencontrer. Mais c’était un traquenard. Ses amis lui conseillèrent de ne pas répondre, il crut de son devoir de ne pas éloigner des pécheurs qui pouvaient se repentir et fit répondre qu’il serait, le 17 octobre au Petit-Coudray à Champgenêteux. Quand il arriva, le fermier Rouland, conscient du danger, l’invita à se rendre dans une cachette. Il n’y alla pas. Les Gardes nationaux d’Evron cernèrent la maison ; Terre, ancien chantre d’Evron, qui guettait, l’aperçut et lui tira un coup de fusil, sans peut-être le reconnaître ; sa joie éclata quand, en le dépouillant, il trouva son calice et reconnut qu’il avait tué un prêtre.
Il jeta son corps sur le fumier. Il ne fut enterré, clandestinement, que trois jours plus tard, près de la ferme où il avait trouvé la mort, le 17 octobre 1794.
Jacques Burin fut béatifié en 1955.