Mariano Arciero
1707-1788
Mariano Arciero naquit à Contursi (Salerno, Italie S), des pieux parents Mattia et Autilia Marmora, de modestes cultivateurs.
Dès l’âge de huit ans, Mariano (qui portait bien son nom marial) se fit remarquer pour sa profonde dévotion envers la Mère de Dieu, qu’il appelait jolie Maman, ainsi que pour ses qualités intellectuelles vives et son tempérament docile.
Il dut bientôt laisser ses moutons et sa maison pour accompagner à Naples son précepteur, Emanuele Parisi, qui devint son guide pour ses études et sa formation, tant morale que spirituelle. L’influence fut tellement bonne qu’une fois prêtre, don Emanuele put conduire son élève au séminaire et au sacerdoce, que Mariano recevra en 1731.
Le clergé napolitain remarqua bien vite cette bibliothèque de Dieu, comme on appela Mariano, tant étaient grands non seulement son savoir théologique, sa connaissance des Ecritures, et ses connaissances dans les sciences humaines, mais aussi son zèle à répandre l’Evangile.
Don Mariano fut bientôt appelé en Calabre pour y prêcher. Il y restera vingt années comme missionnaire et pèlerin de l’Evangile, ramenant le clergé à la sainte discipline, faisant édifier des églises où il travaillait comme un ouvrier parmi les autres.
Le jeune prêtre passait jusqu’à six heures par jour à la catéchèse des petits et des adultes. Il écrivit pour eux un petit livre, qui sera édité cinq fois : «Pratique de la Doctrine chrétienne, en douze instructions et dialogues». On l’appela l’apôtre de la Calabre.
Revenu dans le diocèse de Naples, il fut chargé par l’archevêque de la prédication et de la catéchèse, en même temps que de la direction spirituelle du Séminaire et de la Congrégation de l’Assomption.
Là comme précédemment, don Mariano se montra fervent de l’Eucharistie et de la très sainte Vierge Marie.
Les souffrances ne l’épargnèrent pas et même, plutôt, l’accompagnèrent pendant plus de cinquante ans. Il vivait très pauvrement, s’habillait modestement, et donnait aux autres les aumônes qu’il recevait pour lui-même ; il mangeait peu, dormait peu.
Comme il l’avait annoncé plusieurs fois, il mourut à ce monde terrestre le 16 février 1788. A ce moment-là était présente une sainte religieuse, qui est maintenant sainte Maria Francesca des Cinq Plaies (v. 6 octobre) ; celle-ci témoigna : «J’ai vu l’âme de don Mariano transportée aux cieux. Elle était entourée de deux anges, qui portaient deux couronnes : Jésus et la très Sainte Marie, qui le bénirent».
Les prodiges qui s’étaient déjà manifestés durant la vie sur terre de don Mariano, continuèrent après la mort. L’examen de sa cause s’ouvrit au siècle suivant. Pie IX en disait qu’il était un très fidèle outil de Dieu pour le bien de l’Eglise.
Un nouveau miracle survenu en 1954 aboutit à la béatification de don Mariano, qui eut lieu en 2012.