Pietro et Giovanni Becchetti
1340-1421 et 1350-1420
Pietro et Giovanni Becchetti étaient cousins, appartenant à un rameau italien de la famille anglaise de s.Thomas Becket (v. 29 décembre), installée à Fabriano (Italie).
Pietro était né en 1340. Entré dès l’adolescence chez les Augustins, il s’y distingua par la sainteté de sa vie.
Après ses études à Padoue et après avoir reçu le doctorat à Pérouse, il se mit à prêcher avec enthousiasme.
En 1388, il fut nommé Visiteur pour le couvent de Rimini ; en 1389, Lecteur pour celui de Tolentino, et en 1391 pour celui de Venise.
En 1393, il fit le pèlerinage à Jérusalem. A son retour, il construisit avec son cousin un oratoire dédié au Saint-Sépulcre. Ensuite, il «disparaît» des annales ; seule, une lettre du Père général adressée à lui en 1421, laisse supposer qu’il était probablement encore en vie.
Il serait mort cette même année 1421.
Un miracle retentissant se produisit devant son tombeau lorsqu’un homme, poursuivi par son ennemi et mortellement frappé, se releva avec seulement une blessure superficielle à la tête.
Giovanni était né en 1350.
Il entra lui aussi au monastère des Augustins de Fabriano, où il fut remarqué pour son goût de la prière, de l’étude de l’Ecriture et de la Théologie.
Il connaissait à fond Platon et Aristote et fut surnommé par ses Confrères Aristotélicien ou Platonicien. Il composa un traité où il essayait de concilier les idées de Platon avec l’Ecriture.
Bachelier en théologie, il enseigna à Rimini en 1385 et, la même année, fut envoyé à Oxford, dont il revint auréolé du titre de Maître en Théologie. Il y fut également professeur pendant deux années, combattant par les idées mais aussi par la prière, les idées controversées de Wiclef.
En 1391, il était directeur des études à Pérouse. Il le fut peut-être aussi à Bologne.
Il accompagna probablement aussi son cousin Pietro dans son pèlerinage à Jérusalem.
En 1420, il était recteur à Fabriano, mais les documents de la période postérieure à cette date ont disparu.
On croit qu’il mourut en 1420.
Proches par le sang, les deux cousins furent encore plus proches dans l’amour de Dieu et dans le sacerdoce. Une même urne contient leurs reliques à Fabriano. Quand on voulut reconnaître leurs corps, à l’ouverture de la tombe, des roses blanches apparurent sur la branche d’aubépine qu’on y avait déposée au 15e siècle ; on en déduisit que les épines de leurs mortifications avaient produit les roses célestes. Ils furent honorés ensemble d’un culte, approuvé en 1835.
Ces deux Bienheureux sont maintenant commémorés ensemble le 2 juillet au Martyrologe.