Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
4e dimanche de Pâques - A
Ce quatrième dimanche de Pâques porte le titre de dimanche du Bon Pasteur. L’évangile ne rapporte plus l’une ou l’autre des apparitions du Ressuscité, mais la péricope du chapitre 10 de Jean, où Jésus parle de lui-même comme du Pasteur. Le verset 6 dit exactement : Il leur dit, se référant évidemment aux Pharisiens avec qui Jésus est en conversation dès le chapitre précédant. Et, ajoute Jean, ils ne comprirent pas ce qu’il voulait dire.
C’est qu’à propos de pasteurs, les chefs d’Israel avaient de quoi méditer avec les mille avertissements des Prophètes, en particulier d’Ezéchiel, qui stigmatise tous ceux qui n’ont pas su gérer le troupeau : Vous n’avez pas fait paître le troupeau, vous n’avez pas fortifié les brebis chétives, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée. Vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez régies avec violence et dureté… Je susciterai pour le mettre à leur tête un pasteur qui les fera paître, mon serviteur David (Ez 34:3b-4.23).
Jésus montre aux Pharisiens qu’Il est, Lui, ce Pasteur annoncé en la personne prophétique de David. Ceux qui sont venus avant Lui ont été des voleurs parce qu’ils se sont contentés de recevoir les prémices et les offrandes des fidèles, oubliant à leur tour de se considérer eux-mêmes des brebis du même troupeau de Dieu. Jésus, au contraire, le vrai Pasteur, sait être Lui-même La brebis modèle, fidèle, l’agneau de Dieu, immolé en se chargeant des péchés des autres.
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Les deux lectures sont de la bouche ou de la plume de saint Pierre, lui qui avait pris peur au moment de la passion du Bon Pasteur, et qui maintenant ne craint plus de se montrer en toute assurance, de parler haut et fort, de témoigner avec une telle conviction que la communauté s’augmenta ce jour-là d’environ trois mille personnes.
A entendre le discours de Pierre, les Juifs présents auraient pu se révolter. Ce n’est pas facile de s’entendre dire : Ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. Mais ceux qui écoutent là, ont été touchés par la grâce de Dieu, ils ont réfléchi ; depuis le Vendredi Saint jusqu’au jour de la Pentecôte, plus de cinquante jours sont passés, durant lesquels tous ont pu entendre parler de la résurrection du Christ, des témoignages divers ; ainsi, ils ont eu l’opportunité de rentrer en eux-mêmes et de se repentir d’avoir fait crucifier le Juste, l’Innocent.
Voilà pourquoi ils disent, tout simplement, comme des petits enfants qui regrettent une bêtise : Que devons-nous faire ? Et Pierre, sans les accuser, les encourage, les réconforte : Convertissez-vous ; faites-vous baptiser, pour être pardonnés et recevoir l’Esprit.
La parole de Pierre a ceci de paternel et pastoral, c’est qu’il n’accuse pas les Juifs ; il n’évoque leur égarement que pour les pousser vers la Vérité et la libération intérieure. Le Baptême les purifiera entièrement.
Oui, revenons au Christ, au Pasteur. Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous, sous la houlette du Successeur de Pierre - le pape -, et de tous les Successeurs des Apôtres - les évêques -, dans le saint bercail de l’Eglise du Christ.
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L’épître de saint Pierre ne dit pas autre chose : Christ lui-même a souffert pour vous et vous a laissé son exemple afin que vous suivissiez ses traces. C’est une idée chère à saint Augustin, dans son Commentaire sur l’évangile de saint Jean :
Sous l’unique Pasteur et dans l’unique troupeau, les pasteurs eux-mêmes sont des brebis. Oui, il a fait de tous les hommes ses brebis, c’est pour eux tous qu’il a souffert, puisque lui-même, afin de souffrir pour tous, est devenu brebis.
Comme Pasteur, Jésus marche devant nous et prend sur ses épaules la brebis malade ; comme Frère, il marche avec nous en portant la Croix.
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Ce Bon Berger est évidemment la figure évoquée dans le Psaume d’aujourd’hui, le psaume 22 ; dans ce chant eucharistique, le psalmiste se réjouit de ne manquer de rien, avec ce berger qui nous prépare la table.
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Certes, cette Eglise compte des pécheurs - nous le sommes tous, mais nous sommes tous en marche vers une même victoire. Où allons-nous ? Nous l’avons dit dans la Prière : Que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux.
Le troupeau a besoin d’hommes qui, au nom du Pasteur éternel, conduisent les brebis dans le chemin de la Vérité. Aujourd’hui, l’Eglise nous demande de prier pour les vocations sacerdotales.
Seigneur, donne-nous des prêtres !