Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 23:00

Janina Szymkowiak

1910-1942

 

Janina vit le jour le 10 juillet 1910 à Możdżanów (Ostrów, à la frontière entre la Pologne et la Silésie), petite sœur des quatre garçons déjà nés dans le foyer de Augustyn et Maria, des parents aisés et très croyants.

Les garçons s’appelaient Marian, Eric (futur prêtre), Zbigniew et Mieczyslaw.

Le papa disait que sa fille était le directeur de son âme, car pour toute situation elle pouvait lui trouver un verset approprié de l’Imitation de Jésus-Christ.

La maman fut une femme forte et travailleuse ; elle apprit à lire et écrire à ses enfants dans sa propre langue (polonaise), et leur fit étudier la littérature, l’histoire, les chants patriotiques. 

Lors des tensions polono-allemandes, le père et son aîné n’hésitèrent pas à distribuer des tracts de propagande anti-allemande, ce qui leur valut de la prison et les contraignit ensuite à déménager.

Janina (ou Janka) reçut la Première communion en 1922, la Confirmation l’année suivante. 

Elle fréquenta trois ans l’école primaire allemande, puis le lycée. Après le baccalauréat (1928), elle fréquenta l’université de Poznań, à la faculté de Langues et Littérature étrangère.

Ce fut une jeune fille pieuse, fidèle, fervente. Elle fit partie des Enfants de Marie, transmettant discrètement à ses camarades sa joie de vivre. Devenue adulte, elle prit du temps pour aider les faibles, les pauvres, trouvant sa force intérieure dans l’Eucharistie. Douée en musique et en peinture, elle jouait du piano, elle peignait et décorait ; les collègues d’enseignement venaient volontiers lui parler de leurs problèmes, car elle avait un bonne parole et un sourire pour chacun.

Une de ses lectures de choix était l’Histoire d’une Ame, de sainte Thérèse de Lisieux.

Au cours de l’été 1934, elle fit un stage à Montluçon chez les Sœurs Oblates du Sacré-Cœur, pour se perfectionner en français et en profita pour aller à Lourdes : c’est là qu’elle se décida à manifester la vocation religieuse qu’elle sentait en elle depuis déjà longtemps.

Sa famille ne lui facilita pas sa démarche et chercha même à l’en dissuader, dans l’intention de la garder pour tenir la maison ; mais l’intervention de son oncle calma les esprits : il l’orienta en 1936 chez les Filles de Notre-Dame des Douleurs ou Moniales Séraphiques, à Poznań.

C’est là qu’elle prit le nom de María Sancja.

Ce fut une Religieuse très humble, très obéissante, profondément unie à la volonté divine, toujours disponible pour les tâches les plus humbles. Elle fut portière, traductrice, professeur…

Après sa première profession en 1938, elle fut chargée des enfants d’un orphelinat à Poznań. Elle commença aussi un cours de pharmacie, interrompu à cause de la guerre.

Son frère Eric, le prêtre, mourut alors à Varsovie.

Durant l’occupation allemande pendant la Deuxième guerre mondiale, elle refusa de revenir chez les siens, pour demeurer parmi ses Consœurs au couvent.

Les Allemands imposèrent aux Religieuses d’abriter des prisonniers français et anglais. La Sœur Sancja conservait son sourire et transmettait la paix. Elle fut très précieuse comme interprète auprès des prisonniers français et anglais, qui la surnommèrent ange de bonté ou encore tout simplement sainte Sancja. Elle leur passait de la nourriture en cachette, elle procurait aux prêtres le nécessaire pour célébrer la Messe, tout cela à ses risques et périls.

L’excès de travail et les pénibles conditions de vie lui provoquèrent bientôt une pénible forme de tuberculose au larynx, lui causant des douleurs extrêmes qu’elle offrit à Dieu avec grande sérénité.

Avec joie, elle put émettre les vœux perpétuels le 6 juillet 1942, et s’envola vers l’Epoux céleste le 29 août 1942, à seulement trente-deux ans.

Elle fut béatifiée en 2002.

Le miracle examiné pour cette béatification, fut la guérison inexplicable d’un nouveau-né, une petite fille à qui les médecins n’accordaient aucune chance de survie.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens