Liberio González Nombela
1895-1936
Il vit le jour le 30 décembre 1895 à Santa Ana de Pusa (Tolède, Espagne).
Très intelligent et travailleur, il obtint le doctorat en théologie et fut ordonné prêtre en 1918.
Il fut nommé successivement vicaire à Mora de Toledo (1919), à Bargas (1920) ; aumônier des Religieuses de la Compagnie de Marie et professeur au Petit séminaire de Talavera de la Reina (1920-1921), vicaire à Saint-Jacques de Tolède (1922), aux Saints-Just-et-Pasteur de Tolède (1924), enfin à Torrijos (1925), où il fut curé.
Ce fut un prêtre extrêmement entreprenant, actif et infatigable ; il organisa la catéchèse, les œuvres de charité, l’adoration nocturne, l’Action Catholique, les Filles de Marie, les Pères de famille, les écoles du dimanche, les Conférences Saint-Vincent-de-Paul, l’Apostolat de la Prière, les cours du soir pour les ouvriers, les écoles catholiques… et peut-être encore d’autres !
Dès le mois de mars 1936, il jugea prudent de se cacher, devant la fureur de la foule qui voulait expulser le curé. Il se cacha dans l’hôpital le 5 mars.
Le 6 mars, il rejoignit sa famille à Santa Ana ; il lui était désormais impossible de revenir dans sa paroisse, de sorte que l’évêque lui en confia une autre, à Los Navalmorales, où il ne resta que deux mois, car les «autorités» fermèrent l’église et interdirent le culte.
Le pauvre curé revint chez les siens, comme il était : à pied et en soutane. A son arrivée, la foule l’attendait pour l’arrêter. C’était le 18 août.
On arrêta le prêtre et on le conduisit à la mairie. On fit venir le camion pour l’emmener ; le chauffeur reconnut plus tard qu’entre temps, il reçut l’ordre d’aller fusiller le curé de Santa Ana, qu’on venait aussi d’arrêter.
On emmena don Liberio au croisement de Barcience ; on le fit marcher quelques pas, qu’il fit à reculons, pour regarder ses bourreaux en face. Il leur cria : Dieu vous pardonnera !
Une décharge l’abattit, ce 18 août 1936.
Don Liborio fut béatifié en 2007.