Manuel Fernández Ferro
1893-1936
On trouve pour ce Martyr des dates différentes (9 février 1898 pour la naissance, 25 août 1936 pour la mort). Celles qui sont indiquées ci-après proviennent de sources salésiennes.
Manuel vit le jour le 30 mai 1893 à Paradiñas (Orense, Espagne).
Entré à seize ans dans le collège des Salésiens, il fut à Écija et Cadix, fit le novicat et la profession à Cadix en 1920, passa à Séville pour la philosophie, à El Campello pour le théologie et fut ordonné prêtre en 1928.
Il fut d’abord à Cordoue, avant d’être envoyé à Málaga.
On le décrivit comme fidèle, humble, travailleur, d’une douceur fraternelle ; même un peu plus mystique que la normale ; dévot du Sacré-Cœur, de la Sainte Vierge, cherchant à s’appliquer ce mot de saint Jean Chrysostome : Etre dévot de Marie, c’est déjà être destiné à la gloire. Dans les événements, il acceptait la main de Dieu.
Son jeune frère, Sergio, aussi prêtre salésien, affirma devoir sa vocation aux mille attentions de son aîné.
Lors de la guerre civile de juillet 1936, le collège de Málaga fut encerclé par des miliciens le 21 juillet. Prétextant que quelqu’un avait tiré depuis l’intérieur, ils l’envahirent à la recherche des «armes». N’en trouvant évidemment pas, ils emmenèrent les Salésiens à la «prison» improvisée, chez les Capucins, se livrant à toutes les exactions dans le collège et dans l’église.
Don Manuel crut sa dernière heure arrivée quand on le mit, avec les autres, face au mur de la cour. Le 22 juillet, on les emmena devant le Gouverneur ; celui-ci les savait innocents, mais, nouveau Pilate, craignit les menaces de la foule : il fit enfermer les Religieux dans la prison provinciale, leur promettant la liberté pour le lendemain.
Au matin du 23, libres, don Manuel et don Francisco se réfugièrent dans un hôtel tenu par un ami.
Le 15 (ou le 16) août, fut assassiné don Francisco ; don Manuel fit parvenir, à travers le consulat d’Argentine, une dernière lettre à sa famille, résumant les derniers événements et, leur disant au-revoir au Ciel, les assurant de mourir content, pour la Religion et pour l’Espagne, les priant de faire célébrer un trentin grégorien (trente messes consécutives) pour le repos de son âme.
Le 22 août au soir, on l’appela avec le maître de l’hôtel et trois autres Religieux ou prêtres, et tous furent fusillés au cimetière San Rafael, au matin du 23 août 1936.
Ce jour-là, on avait enregistré Cinq inconnus.
Don Manuel fut béatifié en 2007.