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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 23:00

Tomás Sitjar Fortiá

1866-1936

 

Il vit le jour le 21 mars 1866 à Gerona.

En 1880, il entra au collège des Jésuites de Veruela (Saragosse).

Après ses études de philosophie à Tortosa, on l’envoya enseigner cette même matière à Montevideo (Uruguay), pendant huit ans.

De retour à Tortosa, il fit la théologie et fut ordonné prêtre en 1900.

Il enseigna encore pendant neuf années la philosophie à Tortosa, puis à Sarriá, et fut nommé supérieur de la maison de Tarragona (1923-1929).

La Compagnie ayant été dissoute en Espagne, le père Tomás fut nommé recteur de la maison de Gandía, où il condivisait son appartement avec le Frère Gelabert.

En 1936, lors de la révolution de juillet, son premier souci fut de trouver un point de chute pour les membres de sa communauté. Il pensait ingénûment : Je n’ai pas envie de compromettre quiconque pour moi, et puis, tout le monde me connaît, avec mon pied déformé - il portait effectivement une chaussure orthopédique - n’importe comment, je ne passerai jamais inaperçu. C’est les jeunes qu’il faut sauver.

Le 25 juillet à minuit, une escadrille de miliciens tira sur la porte ; ils l’ouvrirent et pénétrèrent à l’intérieur. Il accusèrent le père Sitjar : Canaille, c’est comme ça que tu nous reçois, en nous tirant dessus ? - Mais ce sont vos balles ! Ils en restèrent bouche bée et l’un avoua : Pour ça, c’est le vieux qui a raison.

Ils le passèrent à tabac, le traînant par les oreilles comme un mauvais élève, lui enlevèrent sa soutane pour se la mettre, ils lui attachèrent une corde autour du cou comme à une bête de somme et le tirèrent par les rues jusqu’aux Ecoles Pies, transformées en prison.

En chemin, le père tomba par trois fois, comme Notre-Seigneur, raconta-t-il plus tard. A l’entrée de la prison, une milicienne le poussa violemment et le fit tomber à plat ventre au milieu de la salle : Prends ça, chien de chrétien, pauvre canaille, lui jeta-t-elle.

On le mit dans une cellule, où les autres prisonniers ne tardèrent pas à lui demander l’absolution. A dix heures du matin, arrivèrent aussi ses Confrères, le père Carbonell et les Frères Grimaltos et Gelabert.

Des amis purent leur rendre visite, leur procurer des vêtements et de la nourriture.

Agé, fatigué, de santé délicate, le père Sitjar tomba malade et fut conduit à l’hôpital. Là, il apprit qu’on avait mis le feu à la colégiale de Gandía, un joyau gothique, et qu’ils avaient sacagé la résidence avant de la transformer en quartier militaire.

Le 10 août, on le reconduisit dans sa cellule de prison, où ses compagnons l’attendaient avec impatience, mais il leur confia sa certitude : Pour nous, nous n’avons rien à attendre, sinon l’aide de la très Sainte Vierge.

La nuit du 17, une équipe de révolutionnaires voulut procéder à l’élimination des trente-huit prisonniers ; il y eut des discussions, et le Comité décida de le leur refuser.

Le 18 on leur promit de les mettre en liberté.

Le 19 août 1936, on vint chercher le père Sitjar avec deux autres laïcs. La voiture partit en direction de Albaida et, à Palma de Gandía, près du pont de Bernissa, à l’endroit qu’on appelait Croix blanche, on les fusilla tous les trois. Une milicienne exigea de tirer elle-même sur le père Sitjar.

Il a été béatifié en 2001.

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