José María Segura Penadés
1896-1936
Il était né le 13 octobre 1896 à Ontinyent (Valencia, Espagne), de Vicente et Concepción, qui le firent baptiser dès le lendemain.
Le père était avocat ; les parents étant très pratiquants, l’enfant entendit très jeune l’appel de Dieu.
Après ses études au Petit, puis au Grand séminaires de Valencia, il fut ordonné prêtre en 1921.
D’abord vicaire à Villa de Adzaneta de Albaida, il fut nommé en 1929 à Ontinyent, son pays natal.
Dans la première paroisse, il fonda pour les jeunes la congrégation de Saint-Louis-de-Gonzague ; on voyait cette jeunesse dans les rues, le dimanche, prier le chapelet. Il fonda en outre un patronat ouvrier dédié au Sacré-Cœur : les jeunes ouvriers s’y retrouvaient pour des cours du soir, mais aussi des enfants pour recevoir un bon enseignement, former une troupe théâtrale.
Ce patronat subit un accident juste après Noël 1926 : le toit s’écroula sous la neige ; fort heureusement, il était vide, alors qu’il était comble la veille pour la représentation de la Crêche ; don José le fit reconstruire à ses propres frais.
Dans la deuxième paroisse, le curé s’occupa avec zèle renouvelé du Centre paroissial, pour lequel il puisait largement et généreusement dans son héritage personnel. Il y donna beaucoup de leçons de Religion et d’Histoire Sainte.
Toute la population lui était attachée. Le 24 juin 1936, les jeunes lui offrirent un gâteau avec l’inscription : les jeunes de l’Action Catholique suivront leur curé jusqu’à la croix, ce qui reflétait bien l’ambiance qu’on respirait alors.
Lors de la persécution de 1936, dès le 18 juillet, les activités paroissiales cessèrent. Don José célébra chez lui, jusqu’au 15 août. Profitant d’un sauf-conduit de son Confrère, il se dirigea vers Valencia, mais il fut dénoncé par une milicienne de Ontenyent, de sorte que des miliciens qui voyageaient le firent arrêter à Játiva, où on le mit en «prison» dans le couvent San Francisco. On lui demanda de renoncer à tout : à ses biens, à ses activités, mais aussi à sa foi et à son sacerdoce.
Les miliciens ne lui laissèrent pas le temps de discuter : ils le fusillèrent en gare de Genovés (Valencia), le 11 septembre 1936. Un mois plus tard, il aurait eu quarante ans.
Don José María a été béatifié en 2001.