Chiaramonte Pelacani Piccolomini
1258-1305
La famille de Chiaramonte-Gioacchino aurait été par la suite agrégée aux Piccolomini, ce qui explique pourquoi on le nomme plus normalement Gioacchino Piccolomini, ou aussi de Sienne, car Gioacchino naquit dans cette ville, en 1258.
Son nom de baptême était Chiaramonte. Dès l’enfance il aimait prier l’Ave Maria devant l’image de Notre-Dame des Douleurs ; sensible envers les pauvres, il donna un jour ses vêtements.
A treize ans, il vit en rêve la Vierge Marie, qui lui déclara l’avoir attaché pour toujours à son service ; à son réveil, il annonça aux parents qu’il allait entrer dans les ordres.
Les parents tentèrent, mais en vain, de le détourner de cette idée. Le jeune garçon se présenta bientôt chez les Servites, où l’accueillit Filippo Benizi (v. 22 août). Il prit le nom de Gioacchino.
Tout noble qu’il était, Gioacchino se fit tout petit, heureux de rendre service dans les plus humbles tâches, et modèle d’obéissance. On lui proposa d’étudier et de se préparer à recevoir le sacerdoce, mais il refusa, s’en trouvant trop indigne.
Après le noviciat, il fut envoyé à Arezzo. C’est durant cette année-là qu’il eut l’occasion d’approcher un malheureux malade épileptique. Gioacchino chercha à le consoler et à l’encourager, mais le malade n’était pas très convaincu de ces pieuses paroles ; aussi Gioacchino pria alors d’être lui-même malade d’épilepsie en échange de la guérison du malade, qui se trouva immédiatement guéri. C’est alors que ses Confrères de Sienne obtinrent son retour à Sienne, pour avoir la joie de l’assister dans sa maladie.
Désormais, Gioacchino souffrit de crises d’épilepsie jusqu’à la fin de ses jours, mais les «accidents» s’accompagnaient d’interventions célestes. Un jour qu’il tomba à terre, un ange vint tenir le cierge allumé de Gioacchino ; une autre fois, la table de réfectoire qu’il renversa en tombant, se retrouva dressée sans que rien y fût dérangé ; un jour qu’il tomba du haut d’un escalier, et qu’il saignait abondamment de la tête, la plaie se guérit complètement pendant qu’on le portait à sa cellule et qu’on appelait le médecin.
Quelque temps avant sa mort, Gioacchino souffrit aussi de plaies horribles, dont il disait qu’elles devaient le purifier et fortifier son âme.
Il connut divinement le jour de sa mort et l’annonça : ce serait le Vendredi saint. Il expira ainsi le 16 avril 1305, au moment où, au chœur, on chantait les mots de la passion : Ayant incliné la tête, Jésus rendit l’esprit. Il avait passé trente-trois ans dans la vie religieuse.
Des miracles nombreux se produisirent sur le tombeau de Gioacchino.
En 1609, le culte qu’on lui rendait fut approuvé, ce qui correspondait à une béatification.