Hugues de Bonnevaux
† 1194
Ce ne sont pas les détails qui abondent au sujet de ce saint abbé, mais ce qu’on en sait le rendent «grand».
Il était né à Châteauneuf, neveu de l’évêque Hugues de Grenoble (v. ce même jour), et entra dans l’abbaye cistercienne de Maisières.
Il fut nommé abbé de Léoncel en 1161 ; cette abbaye avait été fondée en 1137 par Jean, moine de Cîteaux, avec des moines venus de Bonnevaux. En 1790, les derniers moines furent expulsés et l’abbatiale devint église paroissiale, ce qui la préserva de la démolition complète ; récemment, une association s’emploie à réhabiliter le bâtiment.
Ce même abbé Jean avait été le premier abbé de la nouvelle abbaye de Bonnevaux (Haute-Savoie), fondée en 1117 et Hugues en fut le sixième abbé, en 1166.
Profondément imprégné de la spiritualité de saint Bernard (v. 20 août), Hugues en écrivit la biographie, mais surtout il réussit, à force de patience et de douceur, à rapprocher l’empereur Friedrich Barbarossa du pape Alexandre III, qui se «réconcilièrent» en 1177.
Cette magnifique abbaye de Bonnevaux fonda huit «filiales», dont Léoncel et Tamié, mais fut abandonnée au moment de la Révolution ; rachetée par des notaires, elle fut vendue, détruite, réduite à une carrière de pierres, vers 1830.
Hugues de Bonnevaux mourut le 1er avril 1194, soixante-deux ans jour pour jour après son oncle Hugues de Grenoble.