Guillaume Pinchon
1184-1234
Guillaume Pinchon (ou Pichon) vit le jour à Fleur d’Aulne, d’Ollivier et Jeanne Fortin.
Garçon au cœur pur, on dit qu’il opposa une ferme fin de non-recevoir à une femme effrontée qui le provoquait.
Elevé à Saint-Brieuc, clerc, il devint le secrétaire de l’évêque, Josselin, qui lui conféra le sacerdoce.
Sous les évêques suivants, il obtint un canonicat à Tours. A la mort de l’évêque Silvestre (1220), il fut appelé à lui succéder sur le siègle de Saint-Brieuc, à trente-six ans.
Un de ses soucis fut l’édification de la cathédrale, déjà commencée, mais qui ne fut achevée qu’après sa mort.
Une grave disette s’abattit sur le diocèse en 1225, et l’évêque vint au-devant des difficultés en donnant à manger aux pauvres. On le vit lui-même faire le feu sous la marmite.
Un long conflit opposa le duc de Bretagne aux évêques bretons, dont il contesta les droits fiscaux perçus par le clergé local, tels le tierçage, les dîmes, le past nuptial. Les évêques en appelèrent à Rome, le pape jeta l’interdit sur la Bretagne (1228), les évêques durent s’exiler. Guillaume rejoignit Poitiers où, pendant deux ans, il aida fraternellement l’évêque local, qui était malade.
En 1230, le duc de Bretagne capitula et les évêques purent reprendre leurs sièges.
Désormais, l’évêque Guillaume put donner libre cours à sa charité, accueillant chaque jour des pauvres, vidant ses greniers, empruntant et mendiant pour leur donner à manger.
En juillet 1234, il tomba malade et mourut pieusement, entouré de ses chanoines, le 29 juillet 1234.
Il y eut tant de miracles à son tombeau, que les aumônes du peuple reconnaissant suffirent à payer les frais pour achever rapidement la cathédrale. Guillaume avait bien prédit : J’achèverai mon Eglise, vif ou mort.
Le successeur de Guillaume, Philippe, fit tout de suite l’enquête sur les miracles et présenta son rapport au pape, qui se trouvait en déplacement à Lyon, pour le 13e concile œcuménique (1245).
Guillaume Pinchon put donc être canonisé dès 1247.