Caterina Mattei de Racconigi
1486-1547
Elle vit le jour en 1486 à Racconigi (Piémont, Italie NO), première fille, après cinq garçons, du forgeron Giorgio et de Billia Ferrari.
A Racconigi, Caterina s’appelle Catterina. Le nom de famille est soit Mattei, soit de Mattei.
La famille était si pauvre, et la maman en si mauvaise santé, que le frère aîné porta sa petite sœur dans le village auprès des jeunes mamans pour demander une tétée pour l’amour de Dieu.
Les phénomènes extraordinaires se multiplièrent très vite en cette humble créature. A cinq ans, elle fut fiancée à l’Enfant-Jésus. Notre-Dame demanda pour Jésus le cœur de la petite fille, qui répondit : Je ne sais pas où il est. Si vous le trouvez, je le donne. Caterina accepta d’obéir à Jésus et de souffrir pour lui. Jésus lui apparut, entouré de s. Pietro de Vérone (v. 6 avril) et de ste Catherine de Sienne (v. 29 avril), deux Dominicains illustres.
Caterina reçut les stigmates de la Passion, invisibles mais très sensibles ; son épaule fut toute déformée par le poids de la Croix. Jésus imprima sur son cœur les mots : Iesu spes mea (Jésus, mon espoir).
Elle apprit à lire mystérieusement, mais seulement pour lire le psautier.
Deux anges lui remirent une robe constellée de croix, lui expliquant : C’est de la part de Dieu, tu seras toujours dans la peine, dans l’affliction.
Parmi ses peines, elle dut affronter le tribunal ecclésiastique de Turin, où on l’avait accusée de sorcellerie, mais elle fut totalement blanchie.
En 1514, elle prit l’habit du Tiers-Ordre dominicain.
Au comte de Racconigi, qui l’estimait énormément, succéda un personnage qui préféra l’exiler, et Caterina s’installa à Caramagna Piemonte.
On continua de parler d’elle ; parmi ses admirateurs fut le comte Francesco Pico della Mirandola, qui en écrivit ensuite la biographie. Mais les détracteurs finirent par circonvenir même les Dominicains, qui l’abandonnèrent. Satan lui suggéra même le suicide. Elle ne se rebella pas : Je suis rachetée par Jésus. Il aura soin de moi. Les Pères de mon ordre ne me sont pas indispensables. C’est pour l’amour de Dieu que j’ai pris leur habit, non pour eux ; Jésus est mon espoir. Mais les Pères revinrent de leur prévention et lui envoyèrent un des leurs.
Caterina mourut le 4 septembre 1547.
Son culte fut confirmé en 1808.