Rosalia Sinibaldi de Palerme
1128-1165
Une figure aussi populaire que quasi inconnue ! Des légendes existent. Certains faits tiennent de la vraisemblance.
Ainsi, sa naissance, vers 1128, aurait été annoncée au comte Ruggero, parent des Sinibaldi. L’ange disait qu’elle serait une rose sans épine, aussi reçut-elle le nom de Rosalia.
Le comte Sinibaldi faisait remonter ses origines à Charlemagne ; son épouse, Maria Guiscardi, était parente de la cour normande.
Un jour, le comte Ruggero fut sauvé de l’attaque d’un animal par le comte Baldovino ; en reconnaissance, ce dernier demanda la main de Rosalia, qui vivait à la cour de Ruggero.
Mais Rosalia se tailla les cheveux et refusa le mariage. Elle alla chez les religieuses Basiliennes de Palerme mais, pour fuir les assauts des parents, se retira dans la solitude du Mont Pellegrino, près de Palerme.
La famille cessa de la troubler, mais on vint la visiter et lui demander conseils et prières ; Rosalia finit par abandonner une fois de plus son refuge pour rejoindre une grotte isolée sur le Monte Pellegrino. Les pèlerinages reprirent ; un 4 septembre de 1165 (environ), on trouva Rosalia morte.
L’archevêque de Palermo canonisa Rosalia vers 1190.
En 1624, Rosalia apparut à un pauvre désespéré qui voulait se jeter dans la mer, après la mort de son épouse lors de l’épidémie de peste. Rosalia lui fit voir la grotte où elle avait vécu et l’envoya inviter l’archevêque à organiser une procession dans la ville avec les reliques d’elle-même, pour faire cesser l’épidémie de peste ; comme «signe» de vérité, elle lui annonça qu’il serait alors pris par la peste et qu’il en mourrait. Tout arriva ainsi.
Rosalia fut dès lors invoquée contre le fléau de la peste.
Non loin de Palerme fut retrouvée une inscription dans une grotte : Ego Rosalia Sinibaldi, signalant que Rosalia aurait séjourné dans cette grotte avant de gagner le Mont Pellegrino. Elle se serait ainsi elle-même définie comme la fille du comte Sinibaldo.
Successivement, sainte Rosalia fut inscrite au Martyrologe en 1630.