Antonio Fatati
† 1484
La famiglia Fatati était une des familles nobles d’Ancône (Italie CE).
Antonio y naquit au début du 15e siècle et eut deux frères, Marino et Iacopo.
Après ses études à Bologne, il recouvra une série de charges civiles et ecclésiastiques :
1431 : chanoine et archiprêtre de la cathédrale ;
1440 : administrateur du diocèse de Ragusa ; puis abbé commendataire de deux monastères proches d’Ancône ;
1444 : archiprêtre de la cathédrale d’Ancône ; puis vicaire général du diocèse de Sienne ;
1446 : chargé par le pape de la collecte des taxes pour Sienne, Lucques et Piombino ;
1447 : vicaire et chanoine de la basilique vaticane, puis chapelain principal et membre de la Chambre apostolique, ainsi que trésorier pour les Marches ;
1450 : évêque de Teramo, malgré ses hésitations, bien compréhensibles, sur ses possibilités de satisfaire à toutes ses obligations ; d’ailleurs, il résida à Macerata et non à Teramo : il y réduisit le nombre (et les rentes !) des chanoines, qui ne furent plus que seize ; à Teramo même, il imposa une taxe même au clergé, dont il se justifia devant toute la curie, pour expliquer la nécessité de remonter les finances de la ville ;
1454 : gouverneur et vicaire général pour les Marches, et trésorier pour Bologne ; il fit disparaître les brigands des Marches ;
1455 : il put s’installer à Teramo et fut choisi comme conseiller par le roi de Naples ;
1459 : célébration d’un synode diocésain ; cette activité et les bonnes mesures adoptées par l’évêque, amenèrent le pape à lui confier d’autres missions : croisade contre les Turcs décidée avec le pape à Mantoue ; collecteur des dîmes à Sienne ; suffragant du nouvel évêque de Sienne (pour aider ce tout jeune prélat de vingt-cinq ans) ;
1463 : transféré au siège épiscopal d’Ancône où il reçut l’année suivante le pape, qui d’ailleurs y mourut.
1466 : trésorier pour Bologne ; sa fidélité et son honnêté lui valurent l’exemption des taxes de douanes pour ses déplacements ultérieurs.
On pourrait croire, à la suite de ces nombreuses nominations, qu’Antonio fut seulement un bon fonctionnaire, fin connaisseur des affaires et de l’administration fiscale. Ce serait oublier l’austérité de sa vie, son humilité et sa prière intense. Envers les pauvres, il se montra généreux et prudent, et son épiscopat fut apprécié de tous.
Antonio mourut le 9 janvier 1484, et l’on retrouva son corps presque intact en 1529 : on lui attribua la cessation de la peste cette année-là et il fut béatifié en 1795.
Le Martyrologe Romain mentionne maintenant le bienheureux Antonio Fatati au 9 janvier.