Eleonora Girlani
1460-1494
Elle naquit en 1460 à Trino Vercellese (Piémont, Italie NO), de famille bourgeoise, où elle reçut une bonne éducation chrétienne, à laquelle elle correspondit avec tout son cœur. Elle avait deux sœurs : Scolastica et Maria.
Après avoir fréquenté le monastère local des Religieuses, elle eut le désir de devenir à son tour religieuse, aussi son père crut bon de la rappeler à la maison pour bien réfléchir. Tout bien réfléchi, les trois sœurs se décidèrent pour la vie religieuse. Les parents n’y consentirent qu’à condition qu’elles entreraient dans le monastère de Trino, pour rester proches de la famille. Mais Eleonora voulait plus de détachement.
Grâce à l’intervention d’un ami Carme, les trois sœurs se rendirent au couvent des Carmélites de Parme. Eleonora y prit l’habit en 1478, avec le nom de Arcangela. Elle avait un peu moins de dix-huit ans.
Elle fut bientôt choisie pour être prieure et le resta quinze ans. Sa vie était son enseignement : les consœurs la suivaient dans la voie de la perfection, et toute la ville put bénéficier de leurs conseils.
C’est donc avec un certain déchirement qu’on la vit quitter Parme pour Mantoue, où se fondait un nouveau couvent, tandis que Scolastica lui succédait comme prieure.
A Mantoue, Eleonora continua sa vie de sanctification, avec ses mortifications, ses jeûnes et ses prières. Elle faisait en sorte, pour elle comme pour toutes les consœurs, que le nom de leur monastère (Notre-Dame du Paradis) fût vraiment un paradis de sainteté. Elle eut alors de fréquentes extases.
Elle ne touchait à son bréviaire qu’après s’être lavé les mains, par respect pour la Vérité qu’en contenaient les lignes. Elle aimait méditer sur la Naissance et la Passion du Christ. A chaque nouvelle occupation, elle invoquait la Sainte Trinité. Elle eut le don de la prophétie.
Durant ses dernières années de vie, elle souffrit de plusieurs infirmités et de fréquentes fièvres. Aux derniers moments, elle recommanda aux Consœurs l’humilité.
Sa dernière parole fut : Jésus, mon amour ! Elle s’éteignit alors, le 25 janvier 1494 ; elle avait trente-trois ans. Des documents anciens la font mourir le jour-même de son trente-quatrième anniversaire, supposant qu’elle serait née également un 25 janvier.
Juste après sa mort, elle apparut à sa sœur Scolastica à Parme.
Le culte de la bienheureuse Eleonora fut approuvé en 1864 et le Martyrologe la mentionne au 25 janvier.