Silvia de Rome
515-592
Cette Romaine, née vers 515, eut la grâce de donner naissance à deux fils, un dont on n’a pas retenu le nom, l’autre que l’on connaît en revanche très bien : Gregorius, futur pape Grégoire Ier dit le Grand (v. 12 mars).
On rappellera que les Latins ne connaissaient pas la lettre y, sauf dans des mots d’origine grecque. Silvia désigne en latin une personne liée à la silva, la forêt.
Silvia épousa un sénateur romain, nommé Gordianus, qui avait trois sœurs, Trasilla (ou Tarsilla), Emiliana et Gordiana, dont les deux premières sont également mentionnées au Martyrologe (v. 24 décembre et 5 janvier).
Gordianus avait lui-même un ancêtre, Felix, qui devint le pape saint Felix III (483-492, v. 1er mars).
Silvia, donc, était une femme de grande piété et procura à ses deux fils une excellente éducation.
Devenue veuve, elle se consacra entièrement à une vie de piété, et se retira au nouveau monastère près de la porte du bienheureux Paul, écrit son fils Gregorius, donc du côté de l’actuelle basilique Saint-Paul-hors-les-murs. Dans cette maison, Silvia fit arranger une chapelle.
Grégoire Ier parle d’un portrait qu’il avait de ses chers parents, une mosaïque qui fut exécutée dans le monastère bénédictin de Saint-André, et dont Jean Diacre parle avec d’amples détails : Silvia y est décrite avec ses traits trahissant un peu son âge, mais reflétant la beauté de son visage, avec de beaux grands yeux bleus.
Silvia restait la mère attentive de son fils et lui faisait porter des légumes frais, dit encore Jean Diacre. Et Gregorius raconte comment elle assista pieusement à la mort de sa sœur Tarsilla.
Elle-même mourut, dit-on, un 3 novembre, vers 592. Cette année-là, Gregorius était pape depuis deux ans.
En 645, des moines de la laure de Saint-Sabas (Palestine) vinrent s’installer dans l’habitation de Silvia, qui devint leur monastère, dédié à saint Sabas (v. 5 décembre).
Le Martyrologe Romain mentionne sainte Silvia de Rome au 3 novembre.