Pietro Geremia de Palerme
1399-1452
Pietro Geremia était d’une famille aristocratique de Bologne, et naquit à Palerme (Sicile) le 10 août 1399.
Son père, juge à la Cour royale, exigea qu’il étudiât d’abord au couvent Saint-Dominique puis, à dix-huit ans, à Bologne.
Pietro Geremia passa brillamment ses examens, mais un événement lui fit renoncer au doctorat. En 1422, il eut la vision d’un parent défunt qui l’avertit sur la vanité des choses de ce monde. C’était en quelque sorte la situation du Mauvais riche et Lazare (Lc 16:31) qui se répétait.
Contre la volonté paternelle, Pietro Geremia décida alors d’entrer au couvent dominicain de Bologne, fit le noviciat à Fiesole et, en 1424, fut ordonné prêtre.
Sa prédication fut hautement encouragée par s. Vicente Ferrer (v. 5 avril).
En 1433, il fut envoyé en Sicile pour y soutenir le mouvement de l’observance ; il fut prieur à Palerme.
En 1439, il fut appelé à participer au concile de Florence, où devait être proclamée l’Union entre l’Orient et l’Occident ; Pietro Geremia y prit la parole pour expliquer aux Grecs l’erreur de leur position.
Puis il fut nommé visiteur pour tous les couvents de Sicile.
Les miracles se multipliaient aussi : un jour qu’il avait la voix très affaiblie, on l’entendit de très loin ; en 1444, sa prière arrêta l’avancée de la lave de l’Etna, qui menaçait Catane.
On lui attribue la fondation de plusieurs couvents, et l’Université de Catane, qu’il inaugura en 1445.
Toute sa vie, il souffrit de douleurs variées, surtout aux jambes, sans qu’on entendît jamais la moindre plainte sortir de sa bouche. Au contraire, s’il éprouvait quelque soulagement, il pensait que Dieu l’abandonnait.
Après avoir reçu les Sacrements de l’Eglise, il pria le psaume 120 (Levábo oculos meos in montes), qu’il acheva juste au dernier verset (Dóminus custódiet intróitum tuum et éxitum tuum : litt. Le Seigneur te gardera à l’entrée et à la sortie), quand il rendit son âme à Dieu, le 3 mars 1452.
Au moment de l’ensevelir, on remarqua qu’il portait une ceinture de fer aux reins, qu’on ne put lui retirer tant elle était serrée.
Le culte du bienheureux Pietro Geremia a été approuvé en 1784.