Georges de Choziba
† 614
Georges était de famille cypriote et avait un frère, Héraclide, qui partit en Terre sainte pour y mener une vie ascétique et érémitique.
Quand moururent les parents, Georges voulut rejoindre son frère, mais ce dernier le jugea trop jeune pour ce genre de vie, et le confia au monastère de la Mère de Dieu à Choziba (act. Wadi Qelt, un site proche de l’actuelle Qasr al-Yahud, au nord de la Mer Morte).
Georges reçut la tonsure monacale et fut formé par un ancien, assez sévère. Il s’y soumit très humblement et très patiemment. Un jour que ce «maître» s’était fâché contre Georges, il le gifla violemment, mais sa main se dessécha sur place ; le moine ancien n’en put récupérer l’usage que sur les prières de Georges.
Mais pour échapper aux commentaires élogieux, Georges quitta le monastère et rejoignit son frère à Calamon, où il partagea sa cellule jusqu’à la mort d’Héraclide.
De Choziba, on rappela cependant Georges, sur révélation divine, pour y apaiser des dissentions. Georges vivait en reclus dans sa cellule toute la semaine ; le dimanche seulement il se mêlait à la communauté et entretenait les frères sur les choses divines.
En 614, Georges prédit que Jéricho allait être prise par les Perses, et Jérusalem encerclée. Des frères partirent se réfugier ailleurs ; d’autres restèrent à Calamon avec Georges. Les envahisseurs arrivèrent en effet. On sait que c’est en cette année qu’ils s’emparèrent de la précieuse Relique de la Croix du Christ, emmenèrent captifs beaucoup de survivants du siège, et massacrèrent beaucoup de moines, sauf Georges, qu’ils respectèrent et laissèrent repartir à Choziba. Lors de cette invasion, il y eut environ soixante-mille tués, d’après un récit contemporain.
Se sentant proche de la mort, Georges appela près de lui son fidèle disciple Antoine et s’éteignit dans ses bras. Antoine écrivit ensuite la Vie de son maître.
L’année de la mort de saint Georges se situe vers 614 ou peu après, et le Martyrologe le mentionne au 8 janvier.