Oyand de Condat
450-510
Oyand ou Oyend est le nom français qui traduit le latin Eugendus.
Eugendus naquit vers 450 à Izernore (Ain) et fut confié à l’âge de sept ans à l’ermitage de Condat, sous la conduite des deux frères et fondateurs, s. Romain et s. Lupicin (v. 28 février et 21 mars).
Oyand fut dirigé par s. Viventiole (v. 12 juillet).
L’enfant grandit dans une continuelle ascension vers la perfection. Il ne prenait qu’un repas, après le coucher du soleil, ne portait qu’une tunique grossière été comme hiver, avec de simples sandales aux pieds. Il se montrait toujours joyeux et plein de douceur.
Dans son humilité extrême, il refusa toujours d’être ordonné prêtre. Il fut coadjuteur de l’abbé, à la mort duquel on l’obligea à en accepter la succession.
Sa prière était ininterrompue. Parfois un simple mot de piété le faisait ravir en extase, même au réfectoire. Il eut le pouvoir de chasser les démons : même une simple formule signée de sa main suffisait pour délivrer les possédés.
Avec douce fermeté, il maintint une rigoureuse discipline dans le monastère, donnant l’exemple de l’humilité, du renoncement, de l’observance de la règle, de la charité pour les malades, de l’aimable douceur pour recevoir les hôtes.
Certains moines osèrent l’accuser d’incapacité. Oyand laissa dire, s’en remettant au jugement de Dieu.
Un incendie ravagea le site, obligeant les ermites à se réfugier au proche monastère de Lauconne ; Oyand en profita pour reconstruire un véritable monastère. Quand il reçut des reliques des saints Apôtres Pierre, Paul et André, il construisit une belle église en leur honneur.
Malade, il ne relâcha rien de ses habitudes, de ses mortifications, de sa présence au chœur. Après six mois de maladie, il se fit administrer l’Onction des malades : il «reprocha» gentiment aux moines de prolonger sa vie par leurs prières et mourut le 1er janvier 510.
L’abbaye de Condat prit le nom de saint Oyend, plus tard celui de saint Claude (v. 6 juin) : c’est l’origine de la ville de Saint-Claude.
Saint Oyand est inscrit au 1er janvier dans le Martyrologe.